Municipales : notre baromètre de 35 villes pour comprendre les résultats de dimanche

13/03/2008Par
Auteur: 
Marine Turchi


MediaPart a sélectionné pour vous les 35 villes à regarder à la loupe, pour comprendre qui de la gauche ou de la droite aura gagné dimanche, et s'est penché sur le troisième tour du scrutin: le contrôle des communautés urbaines.
Pour consulter directement le tableau de nos villes-tests
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A Marseille, la gauche s'est libérée de l'héritage Defferre

C'était le 18 mars 2001. Au soir du second tour des élections municipales, les ténors du Parti socialiste sont rayonnants sur les plateaux de télévision. Grâce à leurs listes plurielles, ils ont ravi Paris et Lyon à la droite. Du coup, la quarantaine de villes moyennes perdues passe quelque peu aux oubliettes. Les analyses à chaud des médias n’évoquent pas un vote sanction contre la gauche, préférant retenir, comme Ouest-France, la perte symbolique des deux métropoles comme « événement majeur des municipales ».

L’arbre Paris-Lyon cache la forêt, car ce sont bien 40 villes de plus de 20. 000 habitants et 35 de plus de 30. 000 que vient de perdre la gauche. Et si Lionel Jospin mène correctement sa barque à Matignon, sur le terrain, ses ministres s’en tirent moins bien : Dominique Voynet (Verts) et Jean-Claude Gayssot (PCF) ont été écartés dès le premier tour, Jack Lang, Pierre Moscovici et Elisabeth Guigou sont battus au second.

Sept ans plus tard, c’est pour la droite que l’équation électorale promet d’être complexe. « 56% des grandes villes sont actuellement détenues par la droite. Le curseur a rarement été aussi haut sous la Vème République », insiste Alain Marleix, le Monsieur élections de l’UMP. C'est une manière de justifier la lourde défaite qui s’annonce, d’autant que les municipales, parce qu’elles sont des élections intermédiaires, ne sont traditionnellement pas favorables au pouvoir en place.

 

Trente-cinq villes-tests

Dimanche, les projecteurs seront bien évidemment braqués sur Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Strasbourg et Lille. Mais des enjeux tout aussi importants se nouent dans les villes plus moyennes de l’hexagone (entre 30.000 habitants et 150.000 habitants). « Pour les municipales, l’expérience montre qu’il est difficile de savoir quelles villes sont emblématiques, parce qu’il n’y a pas de sondages partout, et donc pas toujours de baromètre crédible », explique Pierre Giacometti.

Mediapart a sélectionné les 35 villes-tests du scrutin, sur la base de quatre critères : la présence de personnalités politiques sur les listes, l’incertitude (basculement possible à gauche ou à droite), la stabilité politique de la ville (depuis combien de temps est-elle entre les mains du maire ou de son dauphin), la présence de « niches » (c’est-à-dire d’ilôts de gauche dans une région de droite, ou inversement). Le critère démographique retenu est le seuil significatif des 30. 000 habitants. « C’est à ce niveau que commence la politisation, les investitures des partis et que le nombre de conseillers municipaux et le budget deviennent importants », souligne Pierre Giacometti. 

Pour Elisabeth Dupoirier, directrice de recherche au CEVIPOF, les enjeux se situent à trois niveaux: « Les villes où le rapport droite-gauche est serré, les 40 villes de gauche prises par la droite en 2001 et les villes qui peuvent être emportées par le mouvement national de décrochage de la droite. »

Au parti socialiste, l’objectif est clair : « inverser le rapport de force droite-gauche dans les villes moyennes, explique Bruno Le Roux, spécialiste des élections au PS. Avant le premier tour, nous détenions 170 villes de plus de 20. 000 habitants, tandis que la droite en possédait 220. Si nous reconquérons 30 des 40 villes moyennes perdues en 2001, nous renversons ce rapport ». A cet objectif s’ajoute le souhait de François Hollande de remporter « plus de la moitié des départements en gestion et plus de la moitié des grandes villes françaises » afin de devenir « le premier parti de France ».

A droite, les ambitions sont évidemment plus modestes. La semaine dernière, le secrétaire général de l’UMP, Patrick Devedjian, espérait « gagner une quinzaine de grandes villes de plus de 30.000 habitants » et « conserver [nos] grandes villes ». « On regardera particulièrement quatre types de villes, détaille son secrétaire adjoint Dominique Paillé. Les grandes villes que nous tenons aujourd’hui (Marseille, Toulouse, Strasbourg), celles conquises en 2001, où la droite n’est pas extrêmement bien implantée et où Nicolas Sarkozy était minoritaire à la présidentielle - essentiellement des villes de l’ouest comme Caen, Blois, où le bilan local sera décisif -, les conquêtes que l’on peut faire à l’est d’une ligne Dunkerque-Perpignan (Villeurbanne, Aubagne, etc) et les villes sur lesquelles on fonde quelques espoirs, comme Belfort ou Chambéry ».

Pour Alain Marleix, les villes-tests seront aussi « celles où l’UMP était majoritaire au second tour de la présidentielle ainsi qu’aux législatives, mais qui sont aujourd’hui détenues par la gauche : Angers, Saumur, Aubagne, Istres, Chambéry, Autun, Charleville-Mezieres, etc ».

Au MoDem, où les alliances de l’entre-deux tour ont été réalisées au cas par cas, on lorgnera surtout «  celles où les centristes seront en position d’arbitre, comme Saint Etienne, Aix, Caen, explique Eric Azières, spécialiste des élections au MoDem, ainsi que les villes de tradition communiste, parfois acquises par l’UDF en 2001, et que la gauche non communiste pourrait aujourd’hui conquérir (Le Blanc-Mesnil, Montreuil, Villepinte). »

 Troisième tour

Mais derrière les municipales se profile un autre enjeu, véritable troisième tour de l’élection : le contrôle des communautés urbaines. « C’est une problématique-clé, analyse Stéphane Zumsteeg, directeur du département opinion d’Ipsos, car les budgets municipaux sont affiliés à la communauté urbaine. Quand une ville se lance dans une politique d’aménagement du territoire, par exemple un tramway, la communauté urbaine est le centre de décision ».  Composées de membres des conseils municipaux des différentes communes, elles peuvent basculer lors des municipales.

A Lille, les espoirs de la droite de faire basculer la LMCU se sont envolés avec la cuisante défaite de l’UMP Christian Vanneste à Tourcoing (30,71% contre 53,58% pour le candidat socialiste), dont la conquête aurait permis de prendre le contrôle de la communauté urbaine.

Autre agglomération qui s’éloigne pour la droite: celle de Lyon (le « Grand Lyon » - l’ancienne « Courly » - et ses 57 communes). Avant le premier tour, Alain Marleix nous expliquait que « si l’une des quatre villes de l’est lyonnais passait à droite (Villeurbanne, Saint-Priest, Bron, Rieux-le-Pape), le Grand Lyon pouvait basculer ». Mais après le raz-de-marée des socialistes à Lyon (53,07% des voix, six arrondissements remportés sur neuf) et les bons scores de la gauche dans l’agglomération, une victoire à Villeurbanne ne suffira plus pour emporter la communauté urbaine. « On a déjà gagné le Grand Lyon » s’enthousiasmait Gérard Collomb lundi 10 mars En 2001, il avait été élu à la tête de la communauté urbaine grâce à des élus de droite, la gauche n’étant à l’époque pas majoritaire. Il devrait donc la conserver sans difficulté cette fois-ci.

C’est à Bordeaux que la partie s’annonce serrée. Actuellement détenue par la gauche (avec seulement une voix d’avance), la communauté urbaine (CUB) est très convoitée par Alain Juppé, qui la présida entre 1995 et 2004. Mais sa large victoire à Bordeaux (56,62% contre 34,14% pour le socialiste Alain Rousset) ne lui suffit pas pour emporter la CUB puisque la gauche détient 19 des 27 communes de l’agglomération. Le match se poursuit donc dans les communes voisines.

« Le sort de Talence pourrait être décisif, car la ville apporte six conseillers communautaires, explique Eric Azières du MoDem. C’est un bastion de résistance de droite dans une terre de gauche. Notre candidat Alain Cazabonne, soutenu par l’UMP, y est arrivé en tête au premier tour (46,63% contre 44,82% pour le conseiller général PS Gilles Savary) ». Mais les voix du candidat de la LCR et du dissident PS (8,55% à eux deux) pourraient faire pencher la balance à gauche.

A Marseille enfin, tout dépendra du résultat à la mairie. « Le poids de la ville dans l’agglomération est écrasant, donc si la droite garde la mairie, il gardera la communauté urbaine, et inversement », assure Eric Azières. Reste à savoir si la gauche, alliée au MoDem, rassemblera suffisamment pour battre l'UMP Jean-Claude Gaudin. Comme l’a résumé Jean Viard, le sociologue qui se présente sur la liste PS : «On a fait vaciller Gaudin, mais il n’est pas tombé. »


 

Ajoutons-y une 36ème Ville... NICE
La 5ème ville de France...

ESTROSI... L'ILLUSIONNISTE !

Per vautre... Nissarts : « Estrosi ! Paure de nautre !
Un caga-bléa… autre que, un embrouioun… un ilusiounista…
Vi douna la babarota… Gardà !

Vu sur le blog de Christian Estrosi, l'outrecuidant…
« Je vous présenterai mon projet pour Nice jeudi 7 février…A 18 heures, salle Apollon au Palais Acropolis, j'aurai l'immense plaisir de vous présenter mon projet pour Nice. Après des semaines de dialogue, d'écoute, d'échange dans la rue, dans les réunions de quartier, dans les conventions thématiques, j'ai ressenti votre espérance, l'espérance d'un renouveau pour notre ville de Nice. Je vous propose le temps du changement. »

Vous n’êtes qu’un secrétaire d'état de pacotille... un incapable !

Vous en avez trop fait... la coupe (de champagne) est pleine...

Vous n’êtes, comme votre ami de président « bling bling »... qu’un ILLUSIONNISTE !

J'espère que dès ce soir (le jeudi 7 février, s’entend), les Niçoises et les Niçois vous ont fait payer très cher, votre arrogance, votre suffisance et vos mensonges qui n’impressionnent et n’intéressent plus personne… vous n’êtes qu’un imposteur … en osant affirmer : « Après des semaines de dialogue, d'écoute, d'échange dans la rue, dans les réunions de quartier, dans les conventions thématiques, j'ai ressenti votre espérance, l'espérance d'un renouveau pour notre ville de Nice. Je vous propose le temps du changement. »

On ne veut plus d’un "bouffon parasite du système", qui va « piller » la Ville de Nice… et, avec vos « amis » de l’UMP et du Nouveau Centre constituant la Cour du Monarque Nicolas 1er « ubu-roi bling bling »... ruiner la France et affamer son peuple.

Pour vous faire une meilleure idée sur le sieur Estrosi voir son blog de campagne "Estrosi 2008"...
N.B. - Toutes réactions et tous commentaires désobligeants sont censurés par lui... bien entendu, confirmant un peu plus sa "lâcheté politique"... une qualité qui est propre aux schtroumpfs de l'UMP.

http://www.estrosi2008.fr/

Le message de bienvenue sur son blog : "Je vous souhaite la bienvenue sur cet espace d'information, de dialogue et d'échange. Ce site sera, avant tout, le vôtre. Je suis convaincu qu'il contribuera à tisser, entre nous, ces liens forts et personnels que vise à promouvoir ma candidature à la Mairie de NICE.

Je veux, en effet, demain, être le Maire de toutes les Niçoises et de tous les Niçois, dans un esprit d'union, de rassemblement et de fédération.
Ma candidature s'inscrit dans une démarche de renouveau et de renaissance pour notre ville, afin que les citoyens de Nice puissent à nouveau regarder l'avenir comme une espérance.
Je vous assure de mon écoute permanente et de ma volonté d'apporter à ma ville le meilleur de moi-même."

...En louant un Falcon lorsque j'aurai envie de trinquer avec mes amis... la "soif" justifie les moyens... 138.000 Euros sur le compte des contribuables... entre-autres... Niçois !

Enfin, pour vous les VRAIS Niçois (en Nissart)...

Es per vautre… Nissarts : « Estrosi ! Paure de nautre ! Un caga-bléa… autre que, un embrouioun… un ilusiounista… Vi douna la babarota… Gardà ! »

jcb29arz, Retretat, Bretoun... Vièi Nissart !

Bonsoir jcb29arz,

Nice a effectivement fait partie de ma première sélection, plus large, des villes-tests. Mais j'ai fait le choix de ne pas la retenir parmi les 35 plus "importantes" car je pense que le critère majeur pour la sélectionner est celui de la présence d'une personnalité, (en l'occurrence, un membre du gouvernement), dans cette triangulaire.

Mais le score de Christian Estrosi sera évidemment suivi de près et interprété à l'échelle nationale.

Les dernières infos:
http://afp.google.com/article/ALeqM5ge37-eZ-2CdLptO3v9nof0yW_WHA

Le débat (sur RTL hier soir) entre les trois prétendants à la mairie de Nice:
http://media.rtl.fr/online/sound/2008/0312/67978_Reecoutez-l-emission-sp...

J'ai été agacée de voir, sur les plateaux télé au soir du 1er tour, des personnalités politiques venir débattre des résultats du premier tour, étant eux-mêmes en campagne sur des listes au second tour, à venir.
CSA ? Déontologie ? point de signe de ceux ci se soir là : en week end ?

Quand le reportage local rejoins l'actualité politique...

http://www.dailymotion.com/video/x1ze4o_affaire-estrosigolf-de-nice_poli...

Le suivi journalistique sur les municipales est important mais peu de choses sur les communautés urbaines et de communes. Compte tenu de leurs budgets et des délégations de compétences qui leurs sont accordées, ceci révèle une carence de l'information dans certains domaines puisque, aujourd'hui, c'est au sein de ces nouvelles communautés que se trouve le véritable pouvoir de gestion locale. D'autant plus que leur mode d'élection éloigne peu à peu le citoyen de son pouvoir démocratique. Inutile de rappeler que nous ne votons que pour les maires alors que les communes ont de moins en moins de compétences directes.

Pas de candidats déclarés aux postes des présidences des communautés, pas de programme, pas de débat ... même si ces candidatures sont souvent implicites. Les maires ne font aucune déclaration sur leur vote, qui sera secret. On a vu et l'on verra encore des présidences de communautés de communes de couleurs différentes de la majorité sortie des urnes. Les tractations en coulisse y conduisent. Voir Bordeaux il y a 7 ans.

Compte tenu du sénat qui ne reflète déjà pas la population, l'instance dirigeante locale n'est plus soumise au choix des électeurs.
La démocratie s'étiole ainsi petit à petit sans attirer l'attention.

Ne pensez-vous pas que ce sujet mériterait d'être expliqué et porté à l'attention des électeurs, plus qu'il ne l'est actuellement ?

J'ai bien conscience que le fait de choisir des villes tests nécessite d' en exclure d'autres.
Sans remettre en cause les critères de choix, j'ai juste une remarque sur la région Languedoc-Roussillon, pour laquelle vous avez sélectionné Montpellier.
Sans leur faire injure, ni Mme Mandroux ni M. Domergue n'ont une envergure nationale. Par ailleurs "l'incertitude" du scrutin est toute relative et personne à Montpellier n'envisage une défaite de Mme Mandroux. Et ce n'est pas la position des Verts qui devrait changer la donne. Leur gesticulation électoraliste n'arrive qu'à arracher un rictus de dépit au simple électeur que je suis.
A contrario, dans cette même région, le cas d' une ville comme Narbonne (près de 50. 000 habitants) me paraît plus intéressant.
Dans un département, l'Aude, dominé par le parti socialiste, les deux villes principales faisaient ou feront exception.
Depuis 1971, Nouveau Narbonne, (parti "apolitique" ) dirige cette ville. Son maire actuel est également conseiller régional (groupe : non inscrits) et le plus souvent en opposition avec la majorité (PS) .
Enfin, dernier point, la tendance du premier tour, 45% pour le candidat PS (également député de Narbonne) contre 40% pour le maire sortant laisse planer un sérieux doute sur le résultat de l'élection de dimanche.
De ce résultat particulier, il n'y aura sans doute aucun enseignement national à tirer (mais est-ce le but de ces élections?), mais plutôt une analyse plus fine et plus ardue à faire sur l'usure du pouvoir local, l'exercice de la démocratie municipale, la sociologie politique du Midi rouge ou rose, ou encore le rejet de toute forme de pouvoir dominant...à lundi donc

Je lis ceci :

"Pour Alain Marleix, les villes-tests seront aussi « celles où l’UMP était majoritaire au second tour de la présidentielle ainsi qu’aux législatives, mais qui sont aujourd’hui détenues par la gauche : Angers, Saumur, Aubagne, Istres, Chambéry, Autun, Charleville-Mezieres, etc ».
Au MoDem, où les alliances de l’entre-deux tour ont été réalisées au cas par cas, on lorgnera surtout « celles où les centristes seront en position d’arbitre, comme Saint Etienne, Aix, Caen, explique Eric Azières, spécialiste des élections au MoDem "...

La situation angevine est toute autre : la liste menée par Christophe Béchu (UMP) n'est pas une liste de l'UMP, mais un projet collectif incluant le MODEM qui arbitre, le centre non inscrit, des ex PS exclus par la fédération locale pour haute trahison, des SE, bref, une "liste de rassemblement" où le projet passe avant la norme NF!
Une fois de plus les médias nationaux vont se distinguer en amalgamant toutes les situations et en réduisant scandaleusement le résultat local à une "victoire de la droite contre la gauche", ce qui n'est pas la réalité à Angers en tout cas.
Je suis journaliste dans l'ouest et tout mon travail récent a été justement de tenter de faire cntendre cette spécificité angevine : l'ouverture d'une équipe de gauche au centre droit remonte ici de façon informelle à 1983/89 et de façon choisie à 1989, après accord entre Jean Monnier et le CDS de l'époque ( Martial Vié, Michelle Moreau, n°2 de la liste de C. Béchu ces jours-ci).

L'évolution culturelle et politique en cours est essentielle, car elle préfigure ce que même l'actuel gouvernement pluriel de NS ne procure pas : le primat du projet sur l'appartenance à un parti verticalisé et uniformisant.

CJ

Bonjour sevi,

Effectivement, choisir certaines villes suppose d'en exclure d'autres. Pourquoi ai-je choisi Montpellier? Parce qu'elle me semblait représentative de ces villes dont l'héritage des socialistes (dans ce cas précis celui de George Frêche, qui a enchaîné 5 mandats entre 1977 et 2004 et dont la dauphine est actuellement au pouvoir) est pour la première fois remis cause. Ou du moins contesté, car chacun sait que les socialistes, alliés au MoDem et au PCF, l'emporteront dimanche. Mais le score inattendu des Verts (11,12%) sonne comme un ras-le-bol d'une partie des électeurs de gauche.

Narbonne fait également partie de la soixantaine de villes à suivre, puisque les socialistes disposent d'une chance historique de reprendre cette ville longtemps considérée comme un bastion de gauche, mais conquise en 1971 par la liste "apolitique" d'Hubert Mouly.

Ville à suivre, donc, mais au même titre que Millau, Cahors, Vannes (où François Goulard est menacé par la liste d'union du PS), ou encore Calais (la plus grande ville de province gérée par les communistes), où le maire Jacky Henin est fragilisé par la candidate UMP, qui mène une large liste de rassemblement (il a obtenu 37,7 % au premier tour, contre 47% en 2001) et par le retrait du FN.

J'aime bien le rappel historique, avec la chute de la Gauche en 2001...

C'est très Internet, prendre du recul.

Mais pourquoi seulement 35 communes seulement ?

Choisies sur quels critères ?

Le média Internet, c'est puissant: il faut assumer une couverture exhaustive, au dessus de tous les (éventuels soupçons)... ;-) Bon courage !

Bonjour,

Oui, c'est l'un des avantages de Mediapart: ne pas tout traiter, faire des choix, et prendre le temps et le recul nécessaires.
Cette mise en perspective "historique" est importante, je pense, pour bien comprendre que, lors de soirées électorales comme les municipales, droite comme gauche crient victoire, et les médias, étant donné la contrainte de temps qui pèsent sur eux (bouclage du journal, analyses à chaud sur les plateaux télé), n'ont pas toujours toutes les clés et le recul pour analyser les résultats.

Pourquoi 35 villes seulement? D'une part parce qu'un certain nombre de villes-tests ont été acquises dès le premier tour (comme Rouen, Laval, Chaumont, Tourcoing, etc). D'autre part parce qu'il faut faire des choix, on ne peut pas suivre correctement 100 villes à la loupe dès 20h. Enfin parce que nous nous sommes appuyés sur quatre critères (cinq en comptant le critère "démographique"), détaillés dans l'article:

" la présence de personnalités politiques sur les listes, l’incertitude (basculement possible à gauche ou à droite), la stabilité politique de la ville (depuis combien de temps est-elle entre les mains du maire ou de son dauphin), la présence de « niches » (c’est-à-dire d’ilôts de gauche dans une région de droite, ou inversement). Le critère démographique retenu est le seuil significatif des 30. 000 habitants."

J'en profite pour préciser qu'une erreur s'est glissée sur la ville de Strasbourg: il s'agit de Roland Ries (PS) et non de Philippe! Erreur que nous ne pouvons corriger à cause d'un petit souci technique.

Je comprends mieux.
J'apprécie que vous preniez le temps de répondre à vos lecteurs.

LES DEUX SEISMES PASSES INAPERCUS...

Dimanche, la gauche a de 50% à 70% (selon les villes) de chances de prendre Toulouse, Marseille, Caen, Strasbourg, Metz, Reims, Amiens Nîmes, Orléans (après Laval et Rouen au 1er tour, Lyon en 2001, Roubaix un peu avant), soit 12 de la trentaine de villes de plus de 100.000 ha ou plus.

Ces villes étaient TOUTES des grandes mairies de l'UDF, qui faisaient le prestige(et l'attrait) de ce parti. Le RPR était lui plus fort en IDF et dans les villes de 2ème rang.

C'est un séisme politique: la disparition de l'UDF (le NouveauCentre n'a que deux villes moyennes, Drancy et Anecy, il fait des scores dérisoires là où il n'a pas d'élu et surtout il a présenté très peu de candidats... fautes de militants).

Ce séisme n'a pas semble-t-il pas été remarqué.

Quand à la division par deux ou trois du FN (en élus, candidats et voix), c'est un autre séisme, qui se constate à toutes les élections (législatives, cantonales, municipales). Là aussi... où sont les constats et analyses ?

La Gauche peut aussi prendre Perpignan (ex-UDF), Aix en Provence (ex-RPR) et dans une moindre mesure Mulhouse, 3 autres villes de + de 100.000 habitants de tradition UDF.

Si c'était le cas, la droite (UMP) n'aurait que 5 des 40 (et non 30 comme j'ai dit plus tôt par erreur) villes de + 100.000 habitants: Toulon, Nice, Bordeaux, Nancy et Versailles, cinq villes de droite.

SARKONABAB et les 40 Voleurs... ça suffit !

REVEILLEZ-VOUS !!!!!!!

Aujourd’hui dimanche 16 mars… AUX URNES CITOYENS !

Votons tous massivement contre les listes UMP – Nouveau Centre…

Notre vote de réprobation, à la politique archi-nulle de Sarko, par un ZERO pointé !

IL FAUT QU’ILS DEGAGENT TOUS… ET VITE !!!

http://www.dailymotion.com/relevance/search/sarkozy%2Bcampagne/video/x40...