Net et journalisme: enfin, l’heure du choc culturel !

17/12/2007Par

Automne 1995, au fond du studio, un boîtier crachotait son petit bruit énigmatique. Un bruit régulier, tititititititiiiiiii-tit-tit-tiiiiiii. Le World Wide Web était en train de naître. Le modem était trop bruyant pour qu'on ait l'idée même de dormir. Nous étions quelques uns à tâtonner, à chercher. Un réseau informel, qui éclatera mille fois, se reformera vingt fois, et dont certains se retrouvent ici même douze ans plus loin, sans concertation, mais ni tout à fait par hasard ni tout à fait par coïncidence. Pour ma part, je venais d'entrer à Libération comme reporter après des années passées dans la presse alternative, mais cette porte là, cet Internet dérobé, semblait si prometteuse. Tititititititiiiiiii-tit-tit-tiiiiiii. Il fallait la pousser. Essayer et réessayer encore. Jusqu'à ce que la connexion s'établisse. Là, le modem se taisait enfin. Silence et solitude face à l'écran. L'Internet s'offrait en grand. Il n'y avait rien, et tout  à faire. 


1995. Les premiers webzines (magazines sur le web). Les fondations. Les hésitations. Les grandiloquences. Les sacrées erreurs de jugement et les quelques bonnes intuitions. Un monde s'ouvrait, à la fois concret et parallèle, virtuel et solide, second life et doublure parfaite d'une vie à écrire. Média à part. MédiaPart déjà? 

Dans la foulée, nous rédigerons à quelques uns le Manifeste du web indépendant Gratuité, publicité, payant, pas payant, structures de l'info et infrastructures, serveurs, servilité, les questions d'aujourd'hui traversaient déjà le Net d'alors. Un peu partout, avec ou sans naïveté, et beaucoup d'idéal. Confusion, profusion, opposition (révolution ?). Petit débit et grands débats. 

Il fallait alors mener deux vies. Diurne et nocturne. Etre journaliste le jour ; internaute la nuit. La carte de presse et la carte mère. Douce schizophrénie qui va durer longtemps. La bataille des logiciels libres sera lancée. Elle fait toujours rage (et le petit finira bien par l'emporter, heureusement). Certains pionniers vont justement choisir cette voie. Donner des outils à tous pour que tous puissent s'exprimer. Plus tard, on appellera ça les blogs. Parallèlement, dans le monde de la presse, c'est l'époque des premiers bugs. La crise qui s'installe. Le déclin d'un secteur qui peine à se rappeler qui il est (ou devrait être): un contre pouvoir. 

Les années passent et qu'importe la netéconomie ou pas, les start-up ou les start-down, la folie boursière à la hausse ou à la baisse, le web deuzéro ou zérozérosept, les grands délires ou les petits délices, les modems bruissent toujours. Le Net a changé de visages de multiples fois, par saccades, par à coups. Mais inexorablement, il a tenu son cap: faire circuler les informations, coûte que coûte. Ce sont ses gènes militaires qui parlent: si, pour une raison ou pour une autre, une information est bloquée là, elle passera par ici. A tel point qu'en 2007, il semble que ce soit le même souffle qui court à nouveau, la même utopie concrète, qu'en 1995. Socialement, culturellement, économiquement même. Nous en sommes là.  

Désormais, on s'informe sur et par le Net comme un acte social. Comme avant, on achetait Libé, Le Parisien, Les Inrockuptibles, Le Point ou Le Figaro, Les Cahiers du Cinéma ou Positif. Pour dire son appartenance, ses choix. Rejoindre l'équipe ou adhérer comme lecteur à MédiaPart, ce pourrait grosso modo être ça: faire un pari avec soi même. Renouveler le genre, parce que sans renouvellement, tous les genres sont condamnés. Journalistiquement, la période actuelle pourrait bien être la réplique du séisme de 1995. Internet avait déjà secoué tous les pouvoirs, il ne lui en restait qu'un: le quatrième. Dans son dernier ouvrage, Henry Jenkins, directeur du programme Comparative Media Studies au MIT (Massachusetts Institute of Technology) et chantre des « convergences culturelles entre médias » écrit: « Ceux qui font les médias ne pourront résoudre leur crise actuelle qu'en renégociant leur relation avec leurs utilisateurs. Le public à qui on a donné le pouvoir grâce à de nouvelles technologies et qui occupe désormais un espace à l'intersection des anciens et des nouveaux médias exige de participer à cette culture. Les créateurs qui ne parviendront pas à aller au rythme de cette nouvelle culture participante verront leur public et leurs bénéfices décliner. Les luttes et les compromis qui en résulteront définiront la culture publique du futur ».1 

Alors, rejoindre MédiaPart. Pour aller au bout de la logique, régler ses comptes à la schizophrénie, et allier le meilleur de l'un et de l'autre, les force du Net et les atouts d'un journalisme sans concession; la souplesse du grand réseau et le recul du journaliste ; la vitalité du premier et la mémoire du second. La liberté de l'un et de l'autre. L'esprit critique de l'un vers l'autre. Certains ici et ont déjà ouvert la voie. Journalisme et Internet? C'est enfin l'heure du choc (culturel). De ceux qui bouillonnent et vont de l'avant.

Henry Jenkins, «Convergence Culture », 2007, traduit en Français dans la revue Médiamorphoses, n°21 : « 2.0 ? Culture numérique, cultures expressives », septembre 2007, INA Publications.

Le web est très loin de ce qu'il pourrait être, si seulement l'on pouvait sortir de cette niaiserie angélique et poisseusse du tout gratuit ou du tout pub ce serait pas mal.

Des fois je me demande si cette bêtise ne vient pas tout simplement de l'homonymie du terme "free" en anglais !!

Internet comme les radios libres... une aventure fantastique de com. libre qui serait brusquement stopée par un pouvoir type big brother...je suis sceptique. Les choses se font et se défont d'apres mes observations, par la volonté de quelques hommes (ou femmes bien sur) et ce à chaque fois et sans fatalité. Connaissez vous la fin de Guerre et Paix? C'est en paraphrase: le pouvoir est toujours assumé par une bande de tarés malintentionnés, pour que cela change, il suffirait de regrouper des braves gens de bonne volonté, et honnêtes.

Croyez vous (comme je le croyais à cette époque aussi, à 18 ans) que la FM a été libérée pour mieux être controlée par la suite?
Je suis plus pragmatique et moins idéaliste. Je crois que les pouvoirs sont toujours les mêmes: argent, désir de controle. et les contres pouvoirs aussi sont toujours les memes: désir de pouvoir...et ainsi de suite.
Le web est une aventure parmi d'autres, vivons la. Média Part, j'admire là aussi l'aventure et la prise de pouvoir qu"elle induit.

Bonjour Claire (et merci),

L'analogie radio libres/internet est séduisante. Evidemment. A bien des égards, il y a des ressemblances, des constances. Aujourd'hui même, des radios comme Radio Béton à Tours, Radio Aligre à Paris, etc., perpétuent cette lignée là. Mais la comparaison bute sur un détail de poids: autant les fréquences de la bande FM sont limitées (en nombre, en puissance, en attribution); autant cette question du contrôle des émetteurs ne se pose pas sur le Net. Emet qui veut, quand il veut. Quand on songe aux radios pirates des années 70, ou même aux radio amateurs des années 80 qui n'avaient droit que de parler technique et météo à travers le monde, on mesure quelques avancées ,-)

Au fond, il y a peu de risques que s'installe sur Internet un étouffoir généralisé (par la pub, par l'audience ou que sais-je ?) comme on a pu le voir à l'œuvre sur la bande FM. Cet écrémage aura sans doute lieu (à dire vrai, on a déjà connu une telle et belle hécatombe après l'explosion de la bulle de l'Internet dit unzéro, juste après l'an 2000...). Mais pour être plus précis, l'effet de ciseau sur la bande FM (peu de fréquences et course à l'audience) est, me semble-t-il, improbable sur le Réseau dans son ensemble. C'est là une grande différence, non? Mieux: sur le Net, les armes sont égales. Il n'y a pas d'émetteur plus puissant qui brouille son voisin, comme aux pires heures de la bande FM. Le bloggeur interpelle qui veut. Le site institutionnel lui répond (ou pas). Et les échanges se multiplient. Ici et ailleurs. La différence se fait dans la pertinence du propos. Dans sa régularité, aussi.

Reste que le Net, comme les radios libres d'antan, cela a un coût (humain, matériel, technique, etc). C'est probablement sur ce point que tout se joue. Et que les paris sont ouverts. Mais encore une fois: les contraintes (des radios libres et du Net) étant différentes, les solutions (et les pièges) changent.

A bientot, donc ,-)

J'ai toujours su que David était un schizo-Dufresne!

J'admets sans problème Gérard Desportes dans mon troupeau. Je partage sans aucune difficulté une philosophie politique avec Edwy Plenel.

Mais j'ai avec vous, David Dufresne, un gros, un énorme problème...

Vous, je vous aime. Je vous aime pour vos combats, pour vos débats, pour vos convictions, pour vos colères, etc.

Et me prendre ainsi par les sentiments, je vais vous dire une chose, c'est dégueulasse...

Ce lyrisme corporatiste est un peu vain. Le projet qui nous est exposé ici est terriblement traditionnel, pour le lecteur la revendication d'indépendance et de confrontation est un peu naïve car la question que lui se pose c'est :"pourquoi faire?", un autre journal de gauche? il y en a déjà. Non la révolution, la novation ne peut être qu'en vous même, par dans les médias et les techniques utilisés.

Bonjour Pierre-Jean,

Lyrisme? Enthousiasme, plutôt.
Corporatisme? Impossible, assurément.

Pour le reste, entièrement d'accord avec vous: ce n'est pas l'outil qui fait l'œuvre (journalistique ou autre): il y contribue tout de même sacrément, convenons en. Et si la technique doit passer après le fond, évidemment, reconnaissez qu'il y a de sacrées différences entre une rotative, un émetteur, une Offset de bureau, un modem, ou un serveur. Chaque outil apporte son lot de contraintes, ou de facilités. Chacun change donc le métier, le fait évoluer. La circulation même de l'information bouleverse complètement la donne.

Ainsi, ce que nous sommes en train de faire. Cette discussion autour d'un pré-site, donc d'un projet (c'est bien le nom du site: «MédiaPart : le projet»), entre vous, lecteurs/adhérents, et nous, membres de l'équipe. De nos échanges surgissent des idées, des vérités, des contre-vérités, des pistes, des malentendus, des éclaircissements. En un mot, pour vous paraphraser, il n'y aura pas d'innovation ("révolution" dites vous) sans... vous.

A bientôt, donc ,-)

Oui, Oui, merci de me répondre. J'apprécie votre effort et cette moderne volonté d'accorder directement la parole. J'aime également la qualité des commentaires. Cela me rapelle le congrés du Modem.

Depuis Internet et la prise en main de la presse écrite par le marketing , je ne paye que pour de l'information spécialisée, dispensée par des professionnels et immédiatement utile. Le Monde a pu l'être un temps. Pas le Monde transformé par M. Colombani et M. Plenel.

Je crois à une information plus pointue, plus sereine, plus affirmée, plus "civilisatrice", plus confraternelle. Et pour la décrypter, rien ne vaut une solide éducation et un bon sens critique (à ne pas confondre avec la paresse du nihilisme). La meilleur façon de s'informer est sans nulle doute de s'éduquer et pour le reste la presse locale pourvoir au nécessaire (information météo, circulation, grève, information pratique, etc.., ).

Pour faire "vivre" la Démocratie, un des journaux les plus utiles, instructifs et respectables depuis le "defunt" Monde me semble être le Canard Enchainé. En s'attachant comme La Bruyère à mettre plaisamment en lumière les comportements cachés, il instruit sur le caractère humain et nous montre la nécessité de l'encadrer par des institutions... comment dire.. disons "performantes".

Le Canard Enchaîné, vit sur modèle payant, il est non présent sur internet et ne vit pas de la publicité...

Moi aussi, je cherche des modèles et un projet , Internet c'est peut-être cela, un formidable territoire où trouver son projet.

"Ceux qui font les médias ne pourront résoudre leur crise actuelle qu'en renégociant leur relation avec leurs utilisateurs".

J'abonde dans le sens de cette citation que vous reprenez à votre compte avec justesse.

La première de toutes les "renégociations" c'est l'intéractivité avec le lecteur, et donc de répondre aux commentateurs, ce que vous faîtes ici, Mr Dufresne, et nous vous en sommes grés.

Or dans le même cas de figure, sous son article fondateur, "le prix de la liberté", Monsieur Plenel, catalyseur et initiateur du projet semble t'il, n'a manifestement pas pris la mesure de cette nécessité ABSOLUE, et ne figure que dans l'écriture de l'article et non dans les commentaires.

Je ne peux en déduire qu'une chose : VOUS SEMBLEZ VRAIMENT MAL BARRES (à tous les sens du terme).

Cordialement,
Arnaud BERNIER

Ce que vous dites est faux, cher shawford, Mr Plenel a déjà répondu à plusieurs contributeurs de ce site et si, selon moi, la publication - soumise à une charte minimaliste - de tout commentaire est une nécessité et un respect minimum pour celui qui l'a écrit, je tiens à vous dire que répondre aux commentaires constitue dès lors un choix, une liberté personnels, et en rien une obligation.

Si Monsieur Plenel s'est fendu de quelques réponses à de simples mortels commentateurs PLUSIEURS FOIS dans le site, alors c'est le Pérou, comment pourrais-je donc me permettre de "pinailler"?

Mais à des questions distinctement posées, de façon circonstanciée et argumentée, et ce dans l'article susmentionné, et non sur l'ensemble du site, à mon humble avis, cela n'a pas été le cas...

Votre propre commentaire et le débat ainsi initié démontre en tout cas à merveille que c'est bien sur cette intéractivité avec la communauté des lecteurs que tout se joue sur le Net.

Ainsi quand vous dîtes, je vous cite : "répondre aux commentaires constitue dès lors un choix, une liberté personnels, et en rien une obligation", c'est pour vous un postulat, pour moi c'est le talont d'Achille de ceux qui pensent pouvoir venir distiller "rapido" la bonne parole sans mesurer toutes les conséquences de l'écriture telle qu'elle doit se pratiquer sur le web.

Cordialement,
Arnaud BERNIER

Ce sont un peu des réactions comme la vôtre, cher shawford, qui personnellement me font encore hésiter à adhérer à MédiaPart, la crainte d'une espèce de revendication sans fin des abonnés qui les amènerait à penser que parce qu'ils ont PAYE, autrement dit, participé financièrement à ce projet, alors tout, ici, leur est dû. J'aimerais beaucoup, pour périphraser Maurice Olender dans sa vidéo de soutien à ce site, que cette participation évolue en partage, partage non seulement entre les adhérents mais avec tous les internautes. J'aimerais beaucoup que la communauté des adhérents se contente UNIQUEMENT de la noblesse de ce qui la réunit, je veux parler du souci, de l'importance pour notre démocratie, d'une information indépendante, objective, sérieuse et donc fournie par une équipe de professionnels, et du droit de regard, de critique, de témoignage, en un mot, de participation de chaque citoyen à la vie de cette information. Si j'adhère à MédiaPart, je me battrais pour cela.

Pour revenir à votre intervention, une communauté de lecteurs ne suppose en rien que les commentaires individuels soient tous d'égale valeur ou considérés comme tels par chacun. Vous semblez (corrigez-moi si je me trompe) insinuer que Mr Plenel doit s'abaisser, au nom de la communauté, à répondre à tout commentaire, quelle que soit la valeur qu'il leur prête. Je vous répondrai que si vous avez absolument besoin d'une réponse de Mr Plenel comme preuve qu'il a pris en compte ce que vous avez écrit, il serait sûrement plus constructif de faire l'effort d'élever votre commentaire à un niveau qui lui donne envie de vous répondre.

En d'autres termes, une communauté qui tire culturellement chacun d'entre nous vers le haut me semble préférable à une communauté qui cherche à tirer Mr Plenel vers le bas...

Cher Franade,

est ce à chacun de considérer ce qui élève ou abaisse le débat? telle est effectivement la question

Selon vous ce serait bien à des professionnels, qui manqueraient à l'appel, que l'on doit s'en remettre pour cela : et bien où sont ils donc ?

Vous apportez de l'eau au moulin à chacune de vos interventions, et la prise en compte nécessaire ou non de ma petite personne dans cette problèmatique, n'y est pour rien .

Il apparaît juste utile de savoir où se situent les vraies questions, et par le silence se manifeste de façon éclatante l'appréhension même du support médiatique choisi(?) et investi.

A chacun ensuite de s'en faire sa propre idée.

Cordialement,
Arnaud BERNIER

Evitons de tout mélanger, cher shawford:

- Il est évident pour moi qu'il n'appartient à personne de considérer ce qui élève ou abaisse un débat, c'est pourquoi je suis contre toute forme de censure sur le Net.

- Mais une fois la contribution publiée, il appartient à chacun d'y répondre ou pas, selon son envie.

- Que le journalisme soit actuellement en crise ne change en rien au fait qu'une information sérieuse ne peut être fournie par nul autre qu'un professionnel, et donc par un journaliste. Avant de trier le troupeau médiatique en brebis galeuses, moutons de Panurge, boucs émissaires ou nobles béliers, je juge chaque équipe rédactionnelle sur ses résultats, sur sa conception de l'information et sur l'écoute CIRCONSTANCIELLE qu'elle donne à la critique, ce qui signifie que je refuse à la fois un journalisme trop hautain et un journalisme trop clientéliste.

- Mon idée est de méfier autant des "vraies" questions que des "vraies" réponses.

Bonjour,
l'idée du vidéo est bonne, mais il faut faire attention à la qualité du son, sinon ça n'a pas de sens. Si on n'entend rien de ce qui es dit, c'est embêtant. C'est une question de crédibilité du projet. Veillez toujours à la qualité de ce que vous laissez apparaitre sur MediaPart, s'il vous plait.
Bonne continuation.
Cordialement.

Vive les logiciels libres (et gratuits), vive donc la presse libre (et gratuite) !

Blague à part, Internet, blog, mail, wiki ... ne sont que des outils dont on ne peut attendre ni plus ni moins de qualité, que celle qui apporte les hommes et les femmes qui s'en servent. Tous les jours, les TIC (pour faire court) démontrent tout le bien mais aussi tout le mal qu'elles peuvent véhiculer.
Pour utiliser une expression bien connue, en informatique en particulier, "garbage in, garbage out" !

Donc si aujourd'hui, ces TIC constituent un outil extraordinaire d'accès, de partage, de création et de possibilité d'analyse de l'information, d'où qu'elle vienne, ne nous trompons pas, le succès, ou l'échec d'un nouveau support, comme MediaPart, viendra de ses contributeurs, patentés (les journalistes) ou non (ses lecteurs). Un outil n'a jamais fait un ouvrier.

Quant aux pièges, ils existent aussi sur Internet : les spams, virus et autres bien sûr. Mais plus insidieux, les Google, Facebook et autres Viadeo, qui sous des allures très "modes" n'en constituent pas moins des machines à "profiler" de l'internaute, pour ensuite permettre à tous les marketeux de la terre de les coincer de façon plus efficace et économique.

Alors, certes bonne chance à Mediapart, mais attention à ne pas confondre l'outil avec l'objectif poursuivi .

J'avais cru comprendre que MEDIAPART se voulait un support de presse libre, autrement dit sans relation de subordination avec un groupe financier ; et que d'autre part les lecteurs pourraient aussi devenir informateurs d'un jour ou commentateurs au fond sur tel sujet de société.
J'attends donc cet avenir-là. Le reste, querelles et défis, questions de personnes, ressortit je crois bien à de la puérilité de cour moyen 2ème année.

Cher Gehel,

Je vous cite: «Vous cru comprendre que MEDIAPART se voulait un support de presse libre, autrement dit sans relation de subordination avec un groupe financier» et... vous avez eu entièrement raison. Sur le financement du projet, je vous invite à lire ceci:

«En voici d'ores et déjà les grandes lignes.
Il y a trois catégories d'actionnaires.
D'abord les fondateurs, dont les noms sont publics et les biographies détaillées ici-même à la rubrique l'équipe. Avec nos économies et nos emprunts, nous apportons un peu plus de 1,3 million d'euros.
Ensuite les partenaires, dont les deux principaux contributeurs sont en effet des entrepreneurs en nouvelles technologies (Jean-Louis Bouchard et Thierry Wilhelm), qui contribuent pour près de 1,2 million d'euros.
Enfin des amis solidaires et mobilisés, qui se regroupent dans une Société des amis présidée par Michel Broué, qui devraient contribuer pour environ 500 000 euros.»

Ce passage est extrait des commentaires publiés à la suite de ce billet:
http://www.mediapart.fr/presse-en-debat/ailleurs-l-etranger/24122007/pro...

Et à bientôt ,-)