Le poing levé de Kadhafi au seuil de l'Elysée (extrait)

11/03/2008Par
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MediaPart

Extraits du livre, pp 138 à 139:

« Il s’agit, selon moi, chez le chef du pouvoir libyen, d’un désir de symétrie.
 
La Libye a été l’objet d’un long embargo sur les ventes d’armes ; elle a payé 10 millions de dollars pour chaque victime de l’attentat de Lockerbie et 1 million de dollars pour chaque victime de l’attentat d’UTA ; enfin, elle a transféré aux Etats-Unis l’ensemble des équipements sensibles de son programme d’armes de destruction massive. Dans l’esprit de ses dirigeants, elle a subi une humiliation.

Ayant ainsi perdu le « match aller », la Libye voulait gagner le match retour, et l’affaire de Benghazi [des infirmières] lui en a fourni l’opportunité. D’où la série d’actions symétriques : versement de 1 million de dollars pour chaque victime de l’infection VIH/sida de Bengahzi ; vente de missiles et autres ésquipements militaires par la France ; vente d’une centrale nucléaire également par la France. C’est ainsi largement la France qui a satisfait le désir de symétrie auquel je faisais référence (…).

C’est aussi la France qui a été le premier pays européen à recevoir le colonel Kadhafi après la libération du personnel médical, du 10 au 16 décembre 2007, ce qui fut l’occasion pour le Guide de la Révolution de planter sa tente bédouine dans les jardins de l’hôtel de Marigny, résidence officielle des hôtes de la République française.

En fin de compte, quel fut le véritable prix de la liberté du personnel médical bulgare, sachant qu’il n’y a pas eu de versement de rançon ?

Le prix, certes limité, payé collectivement par la communauté internationale fut cette mobilisation sans précédent ainsi qu’un exercice inédit de diplomatie européenne. Le prix, bien plus important, payé par le personnel médical fut la signature d’un document énonçant leur renoncement à poursuivre l’Etat libyen, et ce malgré les tortures subies et leur innocence avérée.

Mais peut-être le vrai prix fut celui payé par la France en entretenant ouvertement le désir de symétrie du pouvoir libyen. Le poing levé du colonel Kadhafi au pied des marches de l’Elysée est à cet égard lourd de signification.

Etait-ce cher payé ? Etait-ce légitime ? C’est là, désormais, un débat français. »

Rien d'étonnant à tout cela,car un Français qui a un peu d'intelligence a tout de suite pensé à une donne d'argent de la part de la France et d'armes pour ce pays et bien d'autres choses!
La libération de ces infirmières n'aurait jamais su se faire sans un échange de rançon avec ce pays,et avec un Président comme le notre qui veut faire croire à son peuple qu'il aurait tout réussi sans rien donner en contre-partie,il rêve je crois!