Mediapart, vingt-six journalistes et de nouveaux renforts

14/03/2008Par
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MediaPart

Au jour du lancement, dimanche 16 mars, l’équipe de Mediapart comptera 29 salariés, dont 26 journalistes. Trois d’entre eux vient de nous rejoindre : Martine Orange, Fabrice Arfi et Mathieu Magnaudeix. Quant aux non-journalistes, nous n’avions pas encore présenté Didier Laforme, chargé de toute la gestion administrative, qui est de l’aventure depuis son démarrage, fin 2007.

Marine Orange est l’une des figures du journalisme économique en France, reconnue pour sa rigueur et son indépendance. Au Monde, où elle travailla dix ans avant de choisir de le quitter en 2005, elle se fit notamment remarquer par son travail d’enquête aussi minutieux que courageux dans le dossier Vivendi. Co-auteur, avec Jo Johnson du Financial Times, du livre de référence sur cette affaire (Une faillite française, Albin Michel, 2003), elle a aussi publié Ces messieurs de Lazard (Albin Michel, 2006). Après un passage à Challenges, elle avait rejoint la rédaction en chef de La Tribune, qu’elle quitte pour suivre à Mediapart l’économie, et notamment la vie des entreprises.

Autre renfort de notre pôle Economie, dont nous entendons faire un point fort de notre traitement de l’actualité, Mathieu Magnaudeix vient de l’hebdomadaire Challenges, avec une expérience de journaliste social qu’il entend développer et approfondir à Mediapart. Avec Laurent Mauduit et Martine Orange d’un côté, Ludovic Lamant et Mathieu Magnaudeix de l’autre, l’équipe chargée de l’économie mêle ainsi les générations. S’y ajoute l’un des journalistes associés à Mediapart, Philippe Ries, qui a quitté depuis peu l’Agence France Presse après y avoir été directeur du département économique, puis chef de poste à Tokyo et à Bruxelles.

Au pôle Enquête, Fabrice Arfi est le dernier renfort en date. Il vient de Lyon où il s’est fait remarquer par son traitement des questions judiciaires et policières. Avec David Dufresne, Erich Inciyan et Fabrice Lhomme, il sont ainsi quatre professionnels plus particulièrement disponibles pour un journalisme de recherche et d’investigation.

Bonne chance aux journalistes économiques, métier encore un peu sous-développé en France.

L'actualité économique n'est souvent que la partie émergée de l'iceberg, alors n'oubliez pas vos masques, tubas... et surtout les combinaisons en néoprène !

Un plongeur sous-marin (mais pas d'Aspretto).

Intéressant d'avoir des journalistes économiques dans une époque où les "explications" sont superficielles, plaisantes et complaisantes!
Bon courage il y a du pain sur la planche et des coups à prendre! Faisez gaffe:-)

Raymondb

Une suggestion d'article récurrent (tous les trois ou six mois, par exemple) : analyser l'action de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI et voir si elle améliore le sort des pays pauvres (pardon, émergents), ou si rien d'important ne change.
Henri Emmanuelli avait déclaré (citation approximative) : "Je ne pense pas qu'un socialiste puisse s'épanouir à la direction du FMI". Si seulement DSS pouvait lui donner tort !

Raymondb

Pardon, pas DSS mais DSK.

Beaucoup de travail en perspective. Nous attendons beaucoup de cette équipe. Bonne chance à elle et une grande chance pour nous

sacavin

bon vent !

Aux journalistes économiques :
Prouvez que la Nation n'est pas RECENTRALISEE à Paris, et soyez attentifs à la france provinciale et rurale !
Attention prévoyez du temps, car vous devrez prendre des chemins détournés (mais entretenus dans des réseaux silencieux, épuisants!).

Comment faire comprendre au pouvoir central que pour être "acteur" économique, social ou culturel, il faut trois fois plus de temps et d'énergie personnelle, dans le monde rural que celui urbain, que les élus lachent leur fonction le temps que trois générations s'usent, se désespèrent ou quittent des régions qu'ils aiment (puisque belles et encore parfois protégées) ?

Rien que pour les trajets vos choix devraient vous faire aller là où il n'y a pas de TGV (par exemple sur l'axe Paris et directement Toulouse, dans les départements qui pourtant au siècle dernier étaient fiers d'un train confortable, gastronomique qu'était le Capitol, aujourd'hui il vous faut 5 à 7h minimum pour constater qu'une partie de la France n'est pas qu'une zone touristique!).

On attend le moment, de vous accueillir avec plaisir, et ainsi de contribuer à faire évoluer aussi le combat... pour la limite des mandats dans le temps renouvelable qu'une fois !

C'est effectivement en Province que tout va se passer:

-la vie (surtout l'immobilier) est 2 fois moins chère qu'à Paris, donc compétitive.
- les coûts de télécom ont fondu et la visio conférence banalisée.

Pour créer des emplois tertiaires, cap sur la Province !