MediaPart : le feuilleton s’accélère

07/01/2008Par
Auteur: 
Edwy Plenel

Aujourd’hui, le projet MediaPart entre dans sa deuxième phase. Jusqu’ici nous nous sommes contentés de présenter l’intention, l’ambition, les fondateurs. Maintenant nous sommes au travail : l’équipe est pratiquement constituée, le tour de table presque terminé et les locaux définitifs à peu près trouvés. Et c’est le début d’une course sans temps mort, qui nous et vous mènera jusqu’à la découverte de notre journal en ligne, indépendant et participatif, en mars 2008.

Pendant la phase précédente, commencée le 2 décembre 2007 avec la sortie de ce pré-site, nous avons mené plusieurs chantiers de front. 

D’un côté, il fallait expliquer le projet, communiquer dans les médias, dialoguer avec vous, répondre à toutes sortes de sollicitations tant l’attente est forte. Mais, de l’autre, il fallait continuer le recrutement de l’équipe, poursuivre la recherche des locaux, rencontrer les amis solidaires du projet, rédiger des statuts préservant notre indépendance, compléter le tour de table financier, etc.

Bref, nous nous sommes occupés de créer une (petite) entreprise. C’était un passage obligé puisque c’est tout le pari de MediaPart : relever le défi de la qualité et de l’indépendance en s’en donnant les moyens. Des moyens – répétons-le puisque les fantasmes et les rumeurs ont la vie dure – qui sont seulement les nôtres et ceux de nos amis solidaires : derrière nous, pas de financier occulte, pas de puissance médiatique, pas de groupe de presse ! Maintenant que le gros de ce travail est derrière nous, nous pouvons concentrer nos forces sur l’essentiel : l’invention éditoriale, celle qui vous surprendra d’ici deux mois.

Il était temps car, en raison de ces contraintes, nous avons un peu trop délaissé ce pré-site et vous, déjà abonnés ou simples visiteurs, qui le fréquentez. Ceux qui nous en ont fait le reproche ont raison : nous avons été trop absents, pas assez réactifs, presque lointains – à l’exception notable de David Dufresne qui, il est vrai, a quelques longueurs d’avance sur la Toile, ses usages et ses pratiques. Croix de bois, croix de fer, juré, craché, à partir d’aujourd’hui, c’en est fini de ce laisser-aller !

Désormais, ce pré-site va donc bouger tous les jours. De façon plus réactive et plus variée, ses trois rubriques (« La presse en débat », « L’atelier du journal », « Le blog des adhérents ») feront vivre le débat sur la crise de l’information, connaître les avancées du projet et débattre les abonnés à partir de leurs propres contributions. Dans les jours prochains, « La presse en débat » vous réserve quelques belles surprises en écho aux interminables cérémonies des vœux présidentiels. « L’atelier du journal » va accélérer la présentation de l’équipe. Vous découvrirez des journalistes venus de la grande presse, quotidienne ou magazine.

Aujourd’hui, c’est le cas de Fabrice Lhomme, rédacteur en chef adjoint à L’Equipe Magazine. Il explique lui-même l’élan professionnel qui le pousse à rejoindre MediaPart et à quitter le supplément du quotidien sportif – qui est aussi le premier quotidien national français par sa diffusion. J’ai connu Fabrice au Monde où, venu de L’Express après avoir été à France-Soir et au Parisien, il avait déjà été engagé pour ses qualités d’investigateur qu’il illustra par plusieurs « scoops » incontestables. Rigoureux et affable, entêté et méticuleux, il est de ces journalistes à la fois fiers et discrets qui doivent l’essentiel de leur savoir à la pratique concrète du métier. On lui doit récemment les révélations de L’Equipe Magazine sur les à-côtés fiscaux des activités économiques de Bernard Laporte, le secrétaire d’Etat aux sports. 

Dans la troisième rubrique, « Le blog des adhérents », réservée aux contributions (non-anonymes !) des pré-abonnés de MediaPart, vos réflexions se diversifient. Nous en tenons compte et nous allons, à notre tour, prolonger la discussion par des réponses argumentées – par exemple, sur la question essentielle de l’anonymat et, évidemment, sur celle, âprement débattue, de notre modèle économique qui tourne le dos à la « pensée unique » de la gratuité. Certaines de vos contributions mettent le doigt sur des questions douloureuses. Ainsi de celle de Pierre-Albert Ruquier, fort intéressante, qui souligne notre faiblesse en matière de marketing par rapport à nos objectifs qu’il partage sur le fond et à l’ambition commerciale qui en découle : gagner le plus grand nombre possible d’abonnés. Nous le lui avons dit directement : nous allons tout faire pour y remédier et pour réussir à être inventifs.

Car, autant le dire franchement, vous n’êtes pas assez nombreux à vous être abonnés. Evidemment, et tout le monde nous le dit, s’abonner à une promesse n’a rien de spontané et beaucoup se disent qu’ils feront le saut plus tard, quand le journal en ligne verra le jour, en mars. Mais, comme nous l’expliquons dans notre nouvelle rubrique Soutenir, c’est se pré-abonner, la réussite de MediaPart suppose un socle plus consistant de pré-abonnés qui fassent, avec nous, le pari d’une nouvelle presse en ligne. Et si vous hésitez encore, vous n’avez même plus l’excuse de critiquer le parcours pour s’abonner, qui était en effet trop complexe. Nous l’avons simplifié au maximum, et il n’attend plus que vous.
 

Parce que notre indépendance, c’est vous.

Jean-Louis Legalery
Une fois encore, on ne peut être qu'enthousiasmé par ce discours, mais parlons clair Edwy Plenel : combien d'abonnés espérez-vous et combien en avez-vous jusqu'à présent ?

Cher Jean-Louis Legalery,

Les abonnés, à ce jour, nous en avons assez pour avoir confiance et pas assez pour ne plus douter !

Combien nous en espérons ? Tout est dit sur ce pré-site, si vous cherchez bien : un minimum de 65 000 d'ici trois ans et, de préférence, 75 000. Dans cette hypothèse favorable, nous sommes définitivement sauvés : MediaPart aura les moyens durables d'une indépendance véritable.

Mais pour que cette dynamique vertueuse s'enclenche, mieux vaut partir comme la tortue de la fable, à temps. C'est pourquoi nous voulons lancer le site, en mars prochain, avec un socle consistant de pré-abonnés qui donne vie, dès le premier jour, à la communauté d'adhérents actifs, participatifs et contributeurs. Dans nos premières estimations, nous nous sommes fixés un objectif idéal : commencer MediaPart en mars 2008 avec déjà 10 000 abonnés.

Nous n'y sommes pas encore. D'où notre insistance, notre pédagogie et nos argumentaires pour convaincre les visiteurs de ce pré-site de s'abonner dès maintenant. Dois-je pour autant vous donner un chiffre précis ? Je préfère rester dans le flou pour maintenir le suspense et vous inviter à dissiper vous-même le mystère en recrutant des abonnés. Sachez simplement que le nombre actuel d'abonnés n'est pas ridicule. Simplement, il est encore insuffisant, trop insuffisant.

En revanche, nous nous engageons à dire exactement notre nombre d'abonnés le jour de notre lancement véritable. Et nous assurons, d'ores et déjà, tous les méritants qui s'abonnent dès aujourd'hui qu'ils seront récompensés. Mais ce sera une surprise. Donc, elle aussi, nous la gardons pour nous. Oh, pas longtemps, à peine deux mois…

Il est sûr que s'abonner aujourd'hui est un acte de foi. Il s'agit aussi, d'un pari. Vos adhérents d'aujourd'hui se disent aussi, comme vous, que beaucoup attendent de voir le bébé avant de l'adopter définitivement. L'adhésion-abonnement est inhabituel, il est même à contre-courant de la tendance à la gratuité, mais aussi de la "rationalité économique" puisqu'on paye que que chose qu'on ne connaît pas encore

N'ayez pas peur, abonnez-vous , c'est une aventure que nous devons entreprendre ensemble cela vaut le coup. La gratuité n'existe pas on nous fait payer d'une manière ou d'une autre (un article à lire sur le low cost dans courrier international) Je n'ai pas l'habitude des blogs mais cela me parait assez souvent confus, vous aurez l'occasion d'en reparler je pense

Amitiés

Michel

Pour ma part, je trouve normal de payer, je préfère cela à l'omniprésence de la pub par exemple, qui est l'un des revers obligé du "gratuit". J'espère que beaucoup le feront , 9 euros pour un mois, c'est tout de même "bon marché", et ils ne seront touchés qu'à compter d'avril, on ne paie pas vraiment d'avance! - J'espère surtout que nos espoirs ne seront pas déçus! Contente aussi que vous songiez à alimenter le présite, je commençais à me demander ce qu'il advenait du projet, encore bien flou à mes yeux. Comment vont se traduire les bonnes intentions?

Toujours pour parler clair : je suis pret a contribuer a plus de 15 euros par mois, le temps qu'il faut, pour que ce media existe. Merci pour votre travail et courage.

Hello

Je trouve vos intentions très louables mais je suis sceptique sur certains points :
- Comment justifier un abonnement de 9 euros par mois quand le web regorge de sources d'information gratuite. Avec un peu de culture web, il faut bien sûr un peu tatonner avant de repérer et bookmarker les sites dignes d'intérêt, on peut sans problème se faire une très enricissante revue de web gratuite chaque jour.
- Vous visez 75000 abonnés d'ici 3 ans. Cela vous fera 750000 euros de CA par mois. Cela me paraît très peu pour faire vivre une rédaction ambitieuse capable de fournir une information abondante, vérifiée, en partie exclusive, internationale.

Ceci dit, sur le fond je suis ravi de voir apparaître une initiative comme la vôtre et je vous souhaite de réussir.

Guyom

PS : Mediapart c'est bien comme nom de code pour le projet mais il va falloir trouver quelque chose de plus appétissant comme titre définitif !!!

Cher Guyom75,

Sur votre première interrogation, nos réponses sont détaillées sur ce pré-site qui a justement pour ambition de vous convaincre de la pertinence de notre modèle.

Vous trouverez beaucoup de précisions à la rubrique "Le Projet" de la barre de menus.
Mais vous pouvez aussi lire l'interview de Laurent Chemla dans la rubrique "La presse en débat", dont le titre est explicite : "La gratuité des sites est un mythe".
Vous pouvez enfin méditer les réponses de deux de nos fondateurs, Godefroy Beauvallet ("Des tuyaux, des contenus : ce que l'on paie et le…") et François Bonnet ("Oui, nous vous demandons d'adhérer"), dans la rubrique "L'atelier du journal".

Par rapport à votre principale objection (l'abondance gratuite du Web), je vous oppose juste que cette richesse appelle un tri, un choix, une sélection, qui ne soient pas livrés à des machines et à des algorithmes. Ce travail humain, qui a un coût et un prix, est un enrichissement et une nécessité. Car, sinon, nous prenons le risque d'être littéralement perdus sur la Toile : de ne plus savoir ce qui est vrai ou faux, de ne plus savoir où nous en sommes et où nous sommes. Tout le monde n'a pas le temps de faire soi-même des recherches. Et, surtout, le risque est grand que toutes les informations finissent par se ressembler, par être seulement dans l'immédiateté, par ne jamais être approfondies, etc.

Vous jugerez sur pièces si vous ne voulez pas faire le pari dès maintenant. Mais j'espère bien que MediaPart vous conviancra que la qualité, sur le Web comme ailleurs, est un travail et qu'il mérite salaire !Et, en effet, au-delà de 75 000 abonnés, nous sommes gagnants. Mais, pour y arriver, il faudrait que des gens comme vous ne se contentent pas de nous souhaiter bonne chance mais prennent le risque (peu coûteux !) de s'abonner…

Quant au nom, nous répondons dans "Vos questions". Il ne fait pas l'unanimité, mais on le retient bien. Le choix n'est pas encore définitif. Pour l'heure, c'est "Le projet MediaPart"… A suivre jusqu'en mars !

Informations gratuites? De quelle informations nous parlez-vous?

Nico et carla chez Disney. Le silence assourdissent sur son séjour au val de grasse, l'Égypte.....

Dans les questions les plus courantes j'ai lu celle cocnernant la resiliation d'un abonnement. Mais quelle est l'adresse du siege social de la societe Mediapart ?
J'espere que vous etes different du monde qui nous entoure et attends que vous le prouviez tout simplement

Cher Pichenibule,

Notre adresse (provisoire) est la suivante :
MediaPart
55 rue Geoffroy Saint Hilaire
75005 Paris

C'est vrai que je fais partie de cette génération qui a perdu l'habitude de payer des abonnements.
je ne suis abonné à rien je crois.
j'achète un peu les journaux en kiosque le matin en allant au boulot.
sur le web je suis abonné à des flux RSS de sites gratuits.
j'adore surfer d'un site à l'autre sur des liens hypertextes.
j'ai été abonné à des journaux il y a quelques années.
j'ai 36 ans.
je crains que les plus jeunes que moi n'aient juste jamais connu le principe de l'abonnement, sauf peut-être aux sites de rencontres pour certains ou peut-être à un club de sonneries pour téléphone mobile !!! ;-)
ne risquez vous pas de ne séduire que la génération des abonnés (globalement, les 40-50 et plus) ?

je me demande aussi si ce principe d'abonnement n'a pas un petit aspect grégaire... ça exclue finalement tous les non-abonnés... pour constituer une petite communauté échangeant en vase clos... 75000 lecteurs, c'est très peu... un journal passe par 5 lecteurs en moyenne je crois, c'est donc comme si mediapart était un journal tiré à ... 15000 exemplaires...

pour être franc, je pense que le plus sain serait un basique modèle publicitaire avec des règles d'indépendance très claires, écrites, entre rédaction et régie. si le nombre d'annonceurs est suffisant, la rédaction sera la plus forte : si un annonceur est gêné par un papier et qu'il retire son budget, cela n'affecte que marginalement le budget publicitaire.

Petite précision : je viens m'exprimer ici parce que je trouve le sujet passionnant. Loin de moi une volonté de nuire à l'initiative, bien au contraire. Je pense qu'il est essentiel que des médias de qualité, avec des équipes de journalistes ambitieux, comme vous, se développent sur le web.

Mais comme je suis passionné, je cherche un peu le débat, les failles, pour au contraire contribuer à la consolidation du projet.

Quant à mon abonnement, promis j'y réfléchis, je n'ai pas encore décidé ;-)

Et si on lançait un concours pour trouver un chouette nom au site ?

Je partage complètement ce projet et m’y impliquerais personnellement volontiers. Mais je partage les réserves évoquées par beaucoup sur l’abonnement. Il ne s’agit pas tant de ne pas payer. Chaque chose à son prix. Un projet comme celui-ci plus encore. Il s’agit de mieux s’adapter aux comportements induits pas l’accélération des outils numériques et l’usage de l’internet.

Oui, l’accès à l’information est de plus en plus gratuit. Soit, cette gratuité ne sort pas de nulle part. Elle peut résulter pour l’essentiel :
- d’une motivation marchande en mettant en relation l’internaute avec des annonceurs, c’est le modèle gratuit =pub.
- d’une motivation prosélyte en promouvant des points de vue partisans (politiques, sociaux, culturels, religieux, etc... c’est le modèle gratuit=militant.
- d’une motivation identitaire en devenant soi-même, individuellement (blog) ou collectivement (wiki) un producteur d’information, c’est le modèle gratuit=citoyen

Dans tous la plupart des cas l’internaute s’en accommode. Que ce soit parce qu’il pense vivre librement la présence de la publicité, parce qu’il partage sans réserve le point de vue sous-jacent ou parce qu’il pense faire preuve du discernement suffisant pour s’en tirer. Et quelles que soient les insatisfactions pouvant en résulter (pertes de temps, incertitudes, voire victime d’arnaques) ils ne troqueraient pas ces risques contre la formidable sensation de démocratie que représente, a priori, l’extension accéléré de la gratuité actuelle sur le web
Dans tous les cas je suis convaincu que la notion même de droit d’auteur, de rémunération de producteur ou de diffuseur pour tout œuvre numérisable est terminée. Il ne s’agit pas de s’en satisfaire mais de le constater. On peut dans l’immédiat endiguer pour temporiser comme le font beaucoup, on peut aussi inventer de nouveaux process de création. C’est là une ambition en rapport avec le projet même de Médiapart.
Ainsi, tenter de financer Médiapart en demandant aux internautes de demeurer des consommateurs (un abonné est l’acheteur d’un produit, quel qu’il soit) me semble nous figer dans une relation pauvre et dépassée.

Il n’en reste pas moins qu’informer est un métier. Que de transformer une connaissance brute en contenu accessible nécessite des compétences. Que le garantir oblige à une structure visible et une déontologie formelle. Et que donc cela à un coût. Alors qui paye ?

Les lecteurs mais pas tout à fait les mêmes. Et pas de la même façon. La problématique posée n’est pas nouvelle : elle est celle de l’économie sociale de longue date. Comment produire et vendre en respectant, solidarisant et conservant à la fois tous les acteurs de la chaine de production, du concepteur du projet au consommateur final ? Alors qu’il existait un ensemble de structures juridiques répondant à certaines de ses priorités (mutuelles, coopératives, SCOP, régies, associations, SEM) à été créée il y a maintenant quelques années une structure encore trop peu pratiqué : la SCI. Société Coopérative d’Intérêt Collectif. Pour faire court disons simplement que les quelques grands principes sont les suivants. La non rémunération du capital, un homme une voix (deux caractéristiques connus), et une catégorisation des parts sociales en fonctions des équilibres de gouvernance en rapport avec le projet : fondateurs, salariés, usagers, personnes morales, structures publiques, etc. Cette singularité permettrait de demander aux internautes de s’associer au projet et non d’en acheter seulement le produit fini. Ceci n’excluant pas cela bien sur car compte d’exploitation et compte de bilan non pas le même objet cela va de soi. Des subtilités permettent d’y pourvoir.

Ce qui est important in fine, c’est que pour quelqu’un comme moi, comme il me semble pour d’autre qui s’expriment ici, payer par avance une centaine d’euros pour s’abonner ne me satisfait pas. Alors que participer à la structure même de Médiapart pour la même somme, voire beaucoup plus (1000 €, 10000 € pour certain) est incontestablement plus réjouissant et tellement plus en rapport avec le projet lui-même.

Ce qui est « bien », c’est que dans cette approche nous pourrions avoir aussi bien des lecteurs gratuits, réguliers ou occasionnels, que des lecteurs citoyens, contributeur financier volontaire sans oublier des contributeurs non-lecteurs, mais citoyens soucieux de défendre un tel média.

Bien sur je n’oserais pas dire tout cela sans m’appuyer sur mon expérience professionnelle et sociale, tant dans les médias que dans la création des SCIC elle-même et mettre celle-ci à votre disposition si nécessaire. Mais de plus grandes compétence encore en ces domaines sont multiples et certainement également disponibles.

Voilà une excellente proposition que je soutiens, cher Laurent P., je partage totalement votre analyse et vos convictions !

Cette structure de SCIC semble effectivement idéalement adapter à la mission démocratique et à l'indépendance souhaitée du projet MédiaPart. Tout en respectant totalement la culture communautaire et la gratuité du Net. Sans parler de son côté avant-gardiste...

Bonjour

Tout anodin qu'il soit, ce dialogue est intéressant à plus d'un titre, reflétant bien les tiraillements de notre société.
Je pourrais me contenter de dire, comme d'autres, qu'il est vraiment motivant de participer à cette aventure en s'abonnant, et qu'il est nécessaire d'y participer pour qu'elle fût possible.
Cela ne me suffit pas, ou plutôt laisse un arrière-goût de pas assez.
En effet, s'abonner, c'est aussi, tout simplement, résister. Or, comme Hannah Arendt l'avait développé dans "Condition de l'Homme Moderne", et comme d'autres aujourd'hui (je pense particulièrement au très camusien Jean-Claude Michea) le reprennent, la résistance est une nécessité.
Elle me semble passer, oui, par le refus de la gratuité - car rien n'est gratuit, sinon l'amour. Et quand tout est gratuit, alors l'amour ne l'est plus. J'entends ce mot au sens le plus large, que l'on pourrait simplement définir comme le sentiment commun d'appartenance à l'humanité.
Il me serait possible de développer, mais je préfère laisser à chacun le soin de le faire...

Très cordialement

Cyril Sauvenay

Mon abonnement souscrit en ce jour est une marque de confiance envers toute l'équipe de Médiapart .Mais il va de soi que je conserve mon esprit critique face à l'information.
Mes attentes,rejoins celles de nombreuses personnes avides d'honneté,de sincérité dans le traitement de l'information,"la véritable information"
Par le principe de l'abonnement,j'adhère à votre engagement pour l'instant morale en espérant de ne pas etre deçu.
Car une citoyenneté vaut bien un investissement.
Vous vous etes érigès en defenseur face à la perfidie du verbe qui corrompt la morale.
Vous apparaissez alors que la société traverse une période sombre de son histoire,une crise qui ne dit pas son nom.
Médiapart a un role trés important dans cette volonté de retrouver pour toute la société sa citoyenneté
Cordialement

Bonjour,
Dans le but de recruter des adhérents, pourriez vous nous concocter un petit fly très percutant et accrocheur (i.e. sous forme de première page de journal..) que nous pourrions telécharger et imprimer pour déposer ici et là dans les cafetes de fac, d'entreprises.... glisser subrepticement entre deux feuillets électoraux!!!! . En somme, un support permettant de présenter à d'autres le projet et les motiver à nous rejoindre.
Je viens d'imprimer la partie "Le projet" et c'est assez difficile à lire.
En attendant la première
Cordialement

PS: le modèle SCIC est assez séduisant pour ma part, j'y adhérerais volontier. Je pense toutefois qu'il faut aussi laisser le modèle je m'inscris, je paye et je ne dois rien à personne. Le sentiment de devoir intégrer "un groupe" partager des intérêts collectifs est lourd de signification et pas toujours du goût de chacun.

Je ne vois toujours aucune information sur la justification de la clause de
reconduction tacite dénonçable seulement par lettre recommandée avec accusé de réception, ni sur la possibilité de passer aisément d'une formule à une autre (i.e. avec ou sans soutien, mensuelle ou annuelle etc). (je viens de regarder les mentions légales qui sont inchangées).

Pourquoi être aussi contraignant ? Merci.

Bonjour,

Un abonnement est un contrat au sens jurique (les contrats et obligations du code civil).

La justice veille à ce que les clauses d'un contrat soient équilibrées entre les deux parties. Ce qui n'est pas le cas ici : abonnement par internet mais résiliation par LRAR.

La commission des clauses abusives a dèja eu l'occasion de s'exprimer à ce sujet mais elle ne peut formuler que des avis.

Avis généralement suivi par la justice.

Les fournisseurs d'accès à internet sont très "ennuyés" par cet avis... Mais je n'ai pas encore trouvé de jurisprudence sur ce point.

Cordialement.

oh minot tu n'as qu'a faire opposition pour perte de ta carte à la queban.
Cela te coutera un peu mais tu seras tranquille.