Crise financière : impuissant, le FMI se tait

23/01/2008Par

A force de regarder l'histoire par le trou de la serrure, on finit par avoir la vue basse. C'est une affection qui menace une partie des hommes politiques et des commentateurs de l’actuelle crise des marchés financiers. 

La crise financière asiatique de 1997-98 avait provoqué sur les marchés une destruction de valeur de quelque 2.000 milliards de dollars. Depuis l'été dernier, la crise déclenchée par l'effondrement du marché américain des crédits hypothécaires à risque, aurait fait partir en fumée environ 5.000 milliards de dollars. 

La qualifier de « sérieuse », comme l'a fait, dimanche 20 janvier, à Paris le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, est l'euphémisme de l'année.
 
L'enchaînement récent des événements est conforme au cheminement habituel: les investisseurs s'installent d'abord dans le déni, en mettant en avant les « fondamentaux ». Puis viennent le doute, ensuite la panique (c'était vendredi 18 janvier), suivie par la capitulation (le mini krach de ce lundi), et ce que les anglo-saxons appellent le « dead cat bounce », le rebond technique. Il y aura assurément bien d'autres épisodes.    

L'histoire des crises précédentes nous enseigne qu'une secousse financière de cette importance et qui, cette fois-ci, frappe au centre du système et non plus à sa périphérie, ne peut rester sans conséquences sérieuses sur l'économie  réelle, celle qui met en jeu les conditions de vie et de travail de chacun.

Il serait dès lors légitime de s'interroger sur le rôle que pourrait ou devrait jouer le FMI, et son directeur général, dans la résolution de la crise. Sauf à considérer que cette institution multilatérale, qui a pour mandat de veiller au bon fonctionnement du système monétaire international et d'exercer la surveillance des économies de ses pays membres, y compris les plus puissants, s'est déjà résignée, comme l'OCDE, à n'être qu'un gros laboratoire d'idées.

Ironie de l'histoire, ce sont les deux prédécesseurs français de DSK qui ont eu à affronter au moins une crise financière majeure: celle de la dette latino-américaine, au début des années 80, dans le cas de Jacques de Larosière; la crise du peso mexicain, en 1994-95, et surtout l'ouragan financier sur l'Asie pour Michel Camdessus.

Jusqu'à présent, Dominique Strauss-Kahn, le nouveau (il est entré en fonction en novembre dernier) « MD » (managing director) comme on dit à Washington, a été d'une remarquable discrétion et l'institution qu'il dirige quasiment absente, si on excepte la mise en place de groupes de travail techniques, modèles mathématiques à l'appui, sur ce qu'il conviendrait de faire...après la crise. Bref, il y a une ouverture béante dans la coque du Titanic mais on s'active à ranger les transats sur le pont supérieur.

On chercherait en vain dans la littérature du FMI une analyse en profondeur d'un système qui fabrique les bulles spéculatives et les chocs financiers à répétition depuis le milieu des années 90. N'y aurait-il pas, par exemple, un lien de causalité entre les « déséquilibres globaux », que le Fonds a reçu mandat d'étudier, et les flux de liquidité qui ont alimenté la bulle internet puis la spéculation immobilière aux Etats-Unis? La réponse des autorités monétaires américaines, qui ont traité chaque secousse précédente par des injections massives et prolongées de liquidités, n'a-t-elle pas seulement retardé l'échéance inéluctable d'une remise en ordre structurelle de la première économie mondiale? Pour avoir abusé de la reflation sous Alan Greenspan, le monétarisme n'a-t-il pas démontré ses limites, comme avant lui le keynesianisme par laxisme budgétaire chronique? 

Les Etats-Unis, premier actionnaire du Fonds, étant aujourd'hui en première ligne et leur responsabilité ouvertement engagée dans la déstabilisation de la planète financière, l'institution et son nouveau patron français vont être soumis à test brutal de crédibilité et d'indépendance. A moins de limiter la mission du FMI à la surveillance des seuls pays émergents ou en développement, victimes de difficultés de balance de paiement.

C'est bien ce que les pays d'Asie orientale avaient cru comprendre pendant la crise asiatique, ce qui les à conduit à chercher un substitut à la garantie mutuelle que devrait normalement leur apporter le Fonds dans l'accumulation de réserves de change totalement disproportionnées (3.000 milliards de dollars). Ce remède préventif coûteux s'est en fait traduit par un transfert de richesses du monde émergent (mais aussi des épargnants japonais) vers les consommateurs (et les intermédiaires financiers) américains. C’est aussi un piège puisque ces pays sont « collés » à leurs actifs en dollar qu'ils ne peuvent céder sans accélérer la dégringolade du billet vert.

Le FMI peut d'autant moins ignorer ce qui ce passe chez ses riches actionnaires majoritaires que les éléments déclencheurs des crises qui ont si durement frappés les pays en développement et émergents depuis trente ans ont leur origine dans le comportement des pays avancés. Deux exemples: la hausse brutale des taux d'intérêts directeurs américains en 1982, décidée par le président de la Réserve Fédérale Paul Volcker pour combattre l'inflation galopante aux Etats-Unis, fait « sauter » l'Amérique Latine; l'accord entre les Etats-Unis et le Japon en 1995 pour faire remonter le dollar face au yen, baptisé « accord du Plaza à l'envers » par l'économiste Kenneth Courtis, sème le vent qui deviendra la tempête asiatique.

Après la crise financière en Asie orientale, le FMI, manifestement déstabilisé par les critiques sur ses interventions, s'est endormi à la barre. On a fait semblant de croire que les garde-fous prudentiels (accords de Bâle sur les fonds propres des banques, rôle confié aux agences de notation pourtant prises en défaut en Asie orientale) permettraient de faire l'économie d'une réflexion sur les dysfonctionnements du système monétaire international. Les Européens ont consacré leurs efforts à la mise en place de l'euro, perçu à juste titre comme une protection mutuelle européenne contre les divagations du « roi dollar ».

Il est permis de s'interroger sur la responsabilité individuelle des directeurs généraux du Fonds qui ont succédé à Michel Camdessus, dans cette éclipse de l'institution: des hommes politiques, à la carrière nationale provisoirement mise entre parenthèses, et qui n'ont pas achevé des mandats sans relief. Horst Kölher d'abord, qui quitte prématurément le Fonds pour rentrer en Allemagne présider la République fédérale; Rodrigo de Rato ensuite, remercié avec le gouvernement Aznar par les électeurs espagnols, mais reparti encore plus vite vers son Espagne natale.

Comme ces deux prédécesseurs immédiats, Dominique Strauss-Kahn doit son arrivée à la tête du FMI à deux règles contestables. La première, aussi ancienne que l'institution, réserve le fauteuil de directeur général à un citoyen de la Vieille Europe, même si le monde qui nous entoure n'a plus rien à voir avec celui de 1946. La seconde, plus récente, donne désormais la priorité aux politiques « en réserve » sur les technocrates praticiens issus de la filière classique Trésor/banque centrale (Camdessus, Larosière mais aussi Pierre-Paul Schweitzer, le premier des quatre "MD" français). Reste à DSK à faire mentir le dicton « Jamais deux sans trois ». 

Constat très intéressant.

Il serait effectivement très utile qu'un groupe d'expert se penche sur ces bulles spéculatives successives.
Une nouvelle bulle se crée afin de sortir de la précédente. La bulle immobilière permit de sortir de celle de l'internet et de la crise post 9 septembre 2001. Et avec ces bulles spéculatives beaucoup perdent de l'argent mais surtout quelques uns en gagnent énormément.

Par ailleurs, les Etats-Unis constitue la première puissance économique mondiale en partie grace à l'utilisation du dollar pour les transactions pétrolières. Dès lors, il n'est pas étonnant qu'il fasse la pluie et le beau temps au niveau mondial.
Cependant avec l'explosion économique de la Chine et sa demande gigantesque de matières premières, les Etats-Unis ne peuvent pas agir sans se tirer une balle dans le pied. En effet, la Chine, comme le Japon, possède des milliers de dollar en bon du trésor américain ce qui lui permet de "financer" ses exportations et sa croissance.
Dès lors pour financer son déficit commercial, son déficit budgétaire, sa guerre en Irak et stopper l'attache du yen au dollar, les Etats-Unis ont baissé la valeur du dollar grace à la Fed.

Le jeu de cartes va être mélangé par les Etats-Unis avec une seule ambition : que le nombre d'acteurs importants diminue afin que les profits soient moins répartis.

L'économie mondiale sera purgée, comme cela a toujours été le cas par le passé...

Les prochaines bulles pourraient être l'explosion de l'économie chinoise ou une crise liée aux fonds publics du type Blackstone ou Carlyle qui font tout pour transférer l'économie mondiale de l'économie réelle à l'économie virtuelle dans des paradis fiscaux.

Autre point inquiétant, on peut s'interroger sur la difference de strategie fondamentale des banques centrales.

La FED va baisser massivement ses taux dans les mois a venir, les US ayant toujours privilégié la lutte contre la recession par rapport à la lutte contre l'inflation. Et ce du fait qu'il ont la monnaie de reserve.

La BCE en revanche érige en dogme la lutte contre l'inflation en extrême inversé de la FED. Et maitient ses taux.

Si l'écart de taux est trop élevé et persistant on risque d'avoir un probléme de change trés grave, voire même une remise en cause du systéme monétaire international.
En effet, ces deux positions opposées, risque de tendre le rapport Euro Dollar au maximum et peut si rien n'est fait "tuer" le dollar comme monnaie de réserve. Si cela est brutal cela sera une catastrophe. Car l'euro verrait sa valeur s'envoler par rapport au dollar et cela serait l'asphyxie de l'économie européenne.

Nous assistons je pense à la fin de la méthode Greenspan/Friedman.
Il est urgent de coordonner les efforts.

"...transférer l'économie mondiale de l'économie réelle à l'économie virtuelle dans des paradis fiscaux",
l'idée sur laquelle Julien termine son excellente intervention, personnellement c'est celle qui m'obsède, me tourmente même, chaque fois que je lis ou écoute un sujet sur l'économie.

Novice en la matière, je ne peux m'empêcher de penser que l'économie devrait avant tout être basée sur la vie réelle. Ne devrait pas se suffire à elle-même, encore moins diriger le monde réel, la vie quoi, selon SES critères, selon SA règle du jeu, le monde, la société, la Terre, la vie réelle, qui seraient soi-disant incontournables.

Si non Philippe Riès, dont les compétences techniques et les relations au sein du microcosme seront toujours utiles pour nous bâtir des bases de réflexion comme le présent article, et dont je comprendrais que le temps et l'énergie me seront plus précieux à continuer dans le même sens de son travail habituel,
peut-être pas lui, donc, mais un lecteur aura, je l'espère, l'amabilité de répondre aux questions que je me pose en tant que novice en économie, questions de bon sens d'un être humain pour qui la vraie vie, le vent, les nuages, le prix du pain et de l'électricité, semblent plus réelles que des jeux de casinos déguisés en activité sérieuse.

Q. - "une destruction de valeur de quelque 2.000 milliards de dollars", puis de "environ 5.000 milliards de dollars"?
Valeur de quoi exactement?
Est-ce de l'or qui a disparu? Cet or serait au fond de l'océan après un naufrage, ou caché dans des coffres de banques suisses?
Est-ce des usines qui ont fermé, avec des machines-outils très coûteuses, non amorties, envoyées à la casse?
Est-ce des hectares de cultures qui ont disparu pour cause de sécheresse ou pour une cause plus humaine genre prix de vente qui s'effondre?
Est-ce le prix de vente-rachat-revente-toujours-plus-cher des mêmes bâtiments, logements à plus-value "père-Noël", qui a soudainement cessé de jouer le jeu absurde?

Vous commencez à voir ce que je cherche, je pense:
A quoi correspondent vraiment ces milliers de milliards?
Si c'était des valeurs arbitraires, basées sur rien de plus concret que des mensonges de voleurs déguisés en banquiers et en courtiers affairistes, alors on ne peut pas parler de destruction: seulement de retour à la normale.

Tous ceux qui ont pensé acheter une maison connaissent les mots absurdement révoltants, qu'on entend prononcer partout, même chez soi, même dans la bouche de son meilleur ami ou de son propre frère, du genre
"un appartement, dans ce quartier, il prend 20% en un an"... ("il prend" -sic -arghh..)
Mais en quel honneur, bon sang!?!
La loi de l'offre et de la demande c'est une chose, on n'y peut rien, mais l'exagération jusqu'à l'absurde (je dirais même le criminel), dans une démarche de simple vol déguisé en spéculation, sur tout et n'importe quoi, sur des biens qui parfois devraient perdre de la valeur avec le temps
(puisqu'on est dans l'immobilier, par exemple un appartement cher qui continue d'augmenter alors qu'une autoroute bruyante est apparue juste à côté)
cela ne devrait même pas pouvoir commencer, sans provoquer des levées de gardes-fous immédiates, cela ne devrait certes pas proliférer comme une gangrène, jusqu'à l'effondrement comme seul moyen d'arrêter la folie?

J'aurais voulu vous soutenir Philippe Riès, dans votre analyse très juste de l'inutilité (coûteuse, entre parenthèses) du FMI dans le cas traité, mais malheureusement, vous commencez par poser comme argument ces sommes extravagantes dont je ne suis pas sûr qu'elles correspondent véritablement à des pertes.
J'aurais préféré qu'on m'expose les incompétences et les "euphémismes du siècle", par rapport à la chaîne progressive d'événements et d'acteurs mafieux incontrôlés, qui amènent ces valeurs extravagantes à augmenter au fil du temps sans lien avec la vie réelle, plutôt que de les considérer comme acquises, comme indiscutables en quelque sorte, comme base de départ d'une réflexion.
On serait peut-être alors partis sur la piste des complicités dans le temps, avec le FMI évidemment bien mouillé et aussi bien convaicu de ses méthodes inefficaces, comme tout le monde?

S'il vous plaît, prouvez-moi que c'est ma naïveté, mon manque de connaissance de l'économie, qui me font soupçonner certaines choses comme par exemple que les journalistes économiques auraient la faiblesse de rentrer dans le jeu faussé, juste pour avoir eux-mêmes toujours de la matière à articles?
Dites-moi aussi comment, loin d'être un article exhaustif sur la question, ce que je prenais pour un texte long n'est que le traitement d'un seul détail précis, auquel je donne trop d'importance du fait de mon inexpérience?

Cher Axel J et les autres commentateurs,
Une remarque préalable: nous avons eu l'impression que les autres médias français s'étaient intéressés à la visite à Paris de DSK pour des raisons un peu plus futiles. Mediapart est et sera différent (essayera en tout cas)

Sur le fond, mais brièvement:
- la valeur "papier" détruite donne une mesure (ce n'est pas la seule) de l'ampleur de cette crise, dont George Sorros estime désormais qu'elle est la plus grave depuis 60 ans.
- cette destruction de valeur n'est pas que virtuelle. Dans le cas de la crise asiatique, la crise financière a eu des conséquences dramatiques sur l'économie réelle avec des contractions massives de l'activité économique réelle (récessions) dans les pays touchés: Indonésie, Corée du Sud, Thailande notamment. L'histoire économique nous enseigne qu'une crise financière et bancaire majeure peut coûter à un pays émergent jusqu'à un tiers de son PIB (richesse additionnelle crée chaque année), comme dans le cas du Chili ou de l'Argentine. Les conséquences sociales sont dramatiques.
- les économies des pays avancés sont plus "résilientes" mais les mécanismes de transmission de la crise financière à l'économie réelle ne s'y manifestent pas moins. Le plus important passe par les banques sous la forme d'un "credit crunch": qu'elles aient subi de lourdes pertes "papier" ou qu'elles deviennent simplement plus frileuses, les banques durcissent les conditions de crédit aux entreprise et aux ménages. Compte tenu des ratios de solvabilité internationaux, une banque qui perd un milliard d'euros de fonds propres doit diminuer mécaniquement son encours de crédit de plus de 12 milliards. Nous avons une illustration du problème à grande échelle avec les pertes énormes annoncées ce matin par la Société Générale, qui doit absolument reconstituer ces fonds propres pour continuer à exercer sa fonction au service de l'économie (mais oui).
- en effet, il ne faut jamais jeter le bébé avec l'eau du bain. A moins d'en revenir à une économie de troc, une sphère financière développée est essentielle au développement de l'activité réelle et des échanges. Feu le prix Nobel d'économie Merton Miller a écrit que "la banque est une technologie du 19ème siècle sujette aux accidents catastrophiques". Malheureusement, les solutions de marché plus sophistiquées qu'il préconisait pour remplacer les banques dans le financement de l'économie, notamment la titrisation (transformer des actifs financiers comme des crédits immobiliers en titres négociables quotidiennement sur le marché) viennent de faire la démonstration de leur nocivité quand leur usage est mal maitrisé. Chaque crise financière expose une défaillance sérieuse des mécanismes de contrôle et des institutions chargés de les appliquer. Mais l'expérience prouve aussi que les améliorations prudentielles ou réglementaires ont du mal à anticiper les crises. Comme la ligne Maginot, elles ont un peu trop tendance à préparer la guerre précédente. A noter toutefois qu'à l'exception de Northern Rock au Royaume-Uni, toutes les banques victimes de la crise actuelle ont pour le moment tenu le choc, même après avoir subi de lourdes pertes.
- "greed and fear", la cupidité et la peur. Les bulles spéculatives et les paniques sont vieilles comme l'activité économique humaine . L'expert financier et historien Marc Faber en a identifié une dés 330 avant Jésus-Christ! Mais beaucoup de ces grandes vagues spéculatives ont comme support une vraie mutation économique, des chemins de fer à l'internet.
- les journalistes économiques, comme les économistes (on parle de science funeste), se trompent le plus souvent de bonne foi. Pour ma part, je revendique modestementd'avoir dés 1998, dans un livre sur la crise asiatique, dénoncé les dangers de la politique monétaire de "réflation compulsive" suivie par Alan Greenspan. Ces derniers temps, je me sens un peu moins seul.
- la gouvernance du système monétaire international et les mécanismes de contrôle de création de la liquidité ont explosé en 1971, sous l'effet du "choc Nixon", la décision des Etats-Unis de mettre fin à la convertibilité du dollar en or. Depuis le monde opère avec un "non-système" monétaire, la coordination au sein du G7 a montré ses limites et il n'y pas d'accord entre les principaux acteurs sur l'analyse d'une situation qui fabrique les crises en série. La paralysie du FMI est politique mais aussi intellectuelle.

Raymondb

Bravo à Axel_J
Nous sommes beaucoup d'inexpérimentés - mais pas idiots - à nous poser ce genre de question.

Et c'est à ce genre de question que MediaPart se doit de répondre. L'article de M. Riès aurait sa place dans beaucoup d'autres médias.
On attend autre chose !

Le jeu de la patate chaude
Imaginez la "bulle" comme une patate, le premier qui la possède lui donne une valeur de patate pour ce quelle vaut, mais vient le temps ou il désire vendre sa patate en faisant bien sur un bénéfice, le deuxième possède une jolie patate tiède, lui-même voudra la vendre à un autre en faisant un bénéfice et le jeu de la patate"chaude "continue tant que l'on peut trouver un acheteur, arrive le jour ou la patate brûlante ne trouve plus d'acheteur alors la bulle éclate et éclabousse tout le monde. cela se fait pour beaucoup de choses et des choses bien réelles comme des entreprises, achetées à crédit "liftées" puis revendues avec profit et ainsi de suite jusqu'à la dernière main brûlée.