A peine né, MediaPart.fr est menacé d'interdiction devant la justice

01/02/2008Par
Auteur: 
Edwy Plenel

Alors que MediaPart n'est encore qu'un pré-site, et que nous venons coup sur coup de publier plusieurs révélations, un grand groupe d’édition veut s’approprier MediaPart.fr, le titre de notre journal en ligne. Explications.  

J – 44. Ce pourrait être une fable de La Fontaine, mettant en scène un éléphant empressé d’écraser une fourmi. A ceci près que nous n’en connaissons pas la morale finale qui sera écrite par des magistrats. En la personne de son président, MediaPart.fr est en effet assigné mardi 12 février à 12 heures devant le tribunal de grande instance de Paris par la société Média-Participations, immense groupe d’édition d’origine belge. Nous accusant de contrefaçon de marque, elle demande à la justice, par l’intermédiaire de ses avocats, de nous interdire tout usage de la dénomination MediaPart, d’imposer le transfert à nos frais du nom de domaine mediapart.fr à la société Média-Participations et de nous condamner à lui verser un total de 90 000 €. Ce n’est pas indemnité, c’est une rançon. 

MediaPart.fr, c’est un projet de journal indépendant et participatif. Juridiquement, c’est un nom de domaine dont nous sommes les détenteurs légaux, l’ayant acheté depuis plusieurs mois dans ses diverses déclinaisons disponibles. Mais, intellectuellement, c’est bien plus : une conception indépendante du journalisme, une vision participative de l’information. Si certains d’entre vous n’apprécient pas la sonorité de ce nom, chacun convient qu’il a le mérite de la clarté et qu’on le mémorise très facilement : MediaPart comme média à part et comme média participatif. Il faut croire qu’à peine énoncée, cette ambition dérange déjà trop, tant les exigences de cet immense groupe d’édition franco-belge sont déraisonnables, intempestives et exorbitantes.

Puisque nous avons dit depuis le début que MediaPart ne serait pas forcément notre nom définitif, nous aurions pu saisir ce prétexte pour changer de nom sans faire d’histoire. Mais, après mûre réflexion, nous nous y sommes refusés. Car nous pensons que, dans cette mésaventure judiciaire qui nous est imposée, ce n’est pas seulement le sort d’une marque qui est en jeu. C’est surtout de savoir si les logiques financières et marchandes peuvent désormais dicter leur loi sur toutes les activités humaines, jusqu’à imposer une privatisation monopolistique des mots, des noms, des idées, des notions et des concepts. Quels qu’en soient les risques et les inconvénients, alors que nous sommes en plein travail sur le site à venir le 16 mars, nous avons donc décidé, avec nos avocats, Maîtres Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, d’assumer cette bataille. Pour trois raisons. 

De bonne foi et dans notre bon droit
D’abord, parce que nous sommes de bonne foi et dans notre bon droit. Il n’y a aucune confusion possible entre MediaPart.fr et Média-Participations. L’un, c’est un journal en ligne d’information générale et participative. L’autre, c’est la holding de tête d’un immense groupe d’édition, qui regroupe plus de quarante marques différentes dans des maisons diverses. Les sites www.media-participations.com et www.media-participations.fr sont des sites d’entreprise, à l’image de dossiers de presse réalisés par des communicants. Aucune information d’intérêt public, concernant la vie de la cité et le sort du monde, n’y est disponible. Aucune intervention participative des lecteurs n’y est possible. On n’y trouve que ce que Média-Participations veut faire savoir sur ses activités, essentiellement dans la bande dessinée, la vie pratique et l’édition religieuse. La seule activité de ce groupe sur le Net est une agence de presse religieuse, I.Média, exclusivement spécialisée sur le Vatican et l’actualité de la Curie romaine.

Ensuite, parce que n’avons pas apprécié la manière, comminatoire et dominatrice, d’un groupe économique puissant qui a une vision oligopolistique de son domaine d’activité. La virulence de sa demande nous a surpris et choqué, nos interlocuteurs étant insensibles à tout argument raisonnable. Ainsi, nous aurions compris, à la limite, qu’on nous demande de changer seulement l’intitulé de notre société, la SAS MediaPart, semblable à celui du site. Si MediaPart.fr et Média-Participations ne sauraient être confondus, tout simplement parce qu’il n’y a aucun site d’information générale s’intitulant « mediaparticipation.fr » (ou .eu, ou .be, ou .com, ou .org, etc.), on pourrait néanmoins admettre, ne serait-ce que pour rire, que la société MediaPart risque un jour de brouiller l’image de la société Média-Participations. Nous étions donc prêts à changer le nom de notre société, bien que ces démarches soient toujours coûteuses.

Mais cette voie de compromis n’intéresse pas nos persécuteurs. C’est à notre site qu’ils en ont, pas à notre société. Ils affirment que leurs intentions sont purement commerciales. Nous sommes prêts à leur faire ce crédit, même si des polémiques passées ont souligné le fort enracinement idéologique, du côté de la droite religieuse, de certains de leurs dirigeants. Mais nous nous interrogeons quand nous nous apercevons que, jusqu’à notre apparition, ils ne s’étaient jamais soucié de ce problème. Il existe en effet un site anglophone à l’enseigne MediaPart.com dont, semble-t-il, ils ne se sont pas inquiétés. Pourtant, c’est aussi un site qui se réclame du journalisme participatif ! De même, ils ne paraissent pas s’être préoccupés de la franche similitude entre l’intitulé de leur agence vaticane I.Média et celle de bien d'autres sites et agences. Tout comme, bien qu’historiquement basés en Belgique, ils n’ont jamais pensé à acheter le nom de domaine mediapart.be qui était disponible et que nous avons acheté quand nous nous sommes arrêtés sur le choix de MediaPart comme possible nom de notre journal. 

Des « participations » financières, ce n’est pas un journal « participatif »
La troisième et dernière raison de notre détermination à ne pas céder recouvre un enjeu qui va bien au-delà de l’indépendance du journalisme et de la liberté de la presse. Média-Participations est un groupe dont l’objet est de prendre des participations financières et capitalistiques dans des entreprises, aux fins de faire du profit. MediaPart.fr est un journal dont l’objet est de promouvoir un traitement participatif de l’information, en faisant vivre la relation entre lecteurs et journalistes. Le procès qui nous est fait revient à confondre – ou à feindre de confondre – ces deux mots, participations et participatif, alors même qu’ils sont ici définis par des contextes totalement étrangers l’un à l’autre. Il suffit de les taper sur Google qui, après tout, n’est qu’un algorithme qui classe mécaniquement les mots selon leur sens courant, pour voir que l’un, participation (ou participations), renvoie au monde de l’entreprise, de l’actionnariat et de la finance, et que l’autre, participatif, renvoie à celui de la démocratie, du débat citoyen et de la vie publique. 

Le monde n’est pas une marchandise : venue de l’altermondialisme, cette formule a heureusement fait son chemin dans les consciences. Et l’actualité financière récente, dévoilant l’irréalité d’une économie-fiction destructrice de richesses, ne peut que conforter cette conviction. La question centrale du procès injuste que nous fait Média-Participations recouvre le même enjeu : les mots sont-ils des marchandises jusqu’à perdre leur sens commun ? L’économie et la finance vont-elles leur imposer leur loi de la jungle, au point de supprimer tout espace de liberté, de conflit et de contradiction ? Car, vraiment, en quoi l’avenir de MediaPart.fr empêchera-t-il les maisons d’éditions contrôlées par Media-Participations de prospérer ? En quoi les auteurs publiés par Dargaud, Dupuis, Desclée ou Fleurus, pour ne prendre que quelques unes des respectables marques concernées, seront-ils pénalisés par notre existence alors qu’ils sont la vraie richesse de ce groupe et qu’ils sont les seuls noms connus par les lecteurs de ce groupe ?

Nous allons donc plaider au fond. Sur les noms de domaine et sur la propriété des marques. Mais aussi sur le droit de l’information et sur la liberté de la presse. Dans la vidéo ci-dessous, notre avocat, Maître Jean-Pierre Mignard, explique aux lecteurs de MediaPart ce que seront l’esprit et l’axe de cette défense : 

 

 Tous les soutiens sont les bienvenus, notamment dans l’édition et dans les médias. Journalistes, auteurs, éditeurs, nous comptons sur vous. Et, tout particulièrement, sur les dessinateurs, concernés au premier chef par ce zèle dominateur d’un groupe qui est devenu l’un des principaux éditeurs du secteur de la BD. La solidarité de nos abonnés et lecteurs (bientôt abonnés, s’ils ne le sont pas encore !) sera notre meilleur encouragement.

 

En attendant que nous revenions vers vous avec de nouvelles initiatives d’ici le mardi 12 février, tous les conseils sont les bienvenus dans les commentaires ci-dessous et à l’adresse suivante : nomdusite@mediapart.fr .

Cher Edwy,

je suis outré de ce qui arrive et à la fois fort réjoui de la chose. Ce nom de domaine, pour votre projet commun ne fait guère l'unanimité en dehors et autour de vous. Vous n'êtes pas sans le savoir je suppose ?
De sorte que les belges dans leur bêtise, ne feront qu'embellir l'affaire, si toutefois vous trouvez un nouveau nom de site.
En avez vous ?

Restez affutés et à l'affut ... C'est votre métier ?

Cordialement

La qualité des commentaires ne peut masquer parmi les propos forcément partisans de simples lecteurs motivés par la vie publique, la prose minée d'habiles sous-mariniers motivés par un intérêt ...privé.
la naïveté originelle des lecteurs simples, dont je suis, et qui aspirent à une information objective, un débat contradictoire honnête, va de pair avec le rejet des usurpateurs...qui commencent à pointer le bout du périscope

Quand je vous disais l'autre jour que les vautours tournés déjà autour de la bête, je ne pensai pas être aussi proche de la vérité! Je trouve très plaisant d’être abonné a un journal, qui, bien que pas encore installé définitivement, suscite la convoitise d’un (i marketeur), et maintenant l’appétit d’un groupe de presse. Le seul inconvénient pour ce dernier, c’est qu’il ait Belge et que cela nous empêche de trop en rire sans tomber dans la blague du même nom.

Il est vrai que le nom "MediaPart" n'est pas extraordinaire ; cependant, le projet est déjà connu sous ce nom, et changer de nom constituerait un risque de perdre des internautes et lecteurs...

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Étonnant, non ?!

FEU CONTRE LES GAUCHISTES !

Amis lecteurs de MediaPart, si vous voulez vous payer une nouvelle partie de fou rire, écoutez également nos « amis » voyous (*) et réacs, ici (:-D) :
http://www.libelabo.fr/2008/02/04/apres-gaudin-balkany-la-droite-ne-sent...

(*) http://www.20minutes.fr/article/139007/France-Levallois-Perret-fait-cade...

Bonjour M Plenel,

Je sais que vous pensez que vous allez être attaqués (que vous êtes attaqués) de toute part.

Pour ma part, je ne le sais pas. Par contre, si vous pensez être en guerre, je peux vous dire que l'on ne regroupe pas ses troupes avec un discours de victime.

Cette péripétie que vous rencontrez ne doit être qu'une péripétie. Vous auriez pu la garder de côté pour en parler dans quelques mois pour nous expliquer comme (sans problème) cela avait été réglé.

Que cette simple péripétie fasse capoter votre affaire, alors je suis désolé de vous dire que vous frolez l'amateurisme mais je ne le crois pas ...

Je vous avait demandé il y a quelques semaines du contenu du contenu du contenu. J'en ai eu (le texte sur la caisse d'épargne). Alors préparez vous à votre lancement du 16 mars je crois.

Mais arrêtez de faire du mauvais buzz autour de votre site car je trouve qu'il commence à avoir des ondes négatives autour de vous.

Je n'aime pas le post de chez Versac mais je n'aime pas non plus le ton de votre papier M Plenel. Je n'aime pas le fait que Versac doivent fermer les commentaires sur ses posts. Je trouve que les actions de qualité comme la vôtre et celle de Versac ne doivent pas se marcher dessus. L'espace médiatique qui vous est laissé sera assez grand pour vous deux.

serdan

Cher serdan,

Je n'aime pas plus que vous passer pour une victime. Et je ne tiens pas cette pose. Ceux qui se rassemblent autour de Mediapart ne cherchent pas à se plaindre ou à inspirer la pitité. Ils tentent seulement de se battre, avec honnêteté et franchise. Et ils savent que seuls leurs actes emporteront la conviction. Mais comprenez qu'ils alertent quand ils se sentent injustement et dérisoirement attaqués.

S'agissant de Versac, que je ne connais pas mais lis avec intérêt, j'avoue ne pas comprendre sa virulence excessive à notre endroit. Qu'il soit dubitatif sur notre projet et son modèle, après tout, c'est son opinion, que je respecte, et seul l'avenir nous départegera. Mais pourquoi nous juger "odieux", qualificatif à tout le moins catégorique, sans nous connaître. N'est-ce pas l'expression d'un préjugé et, surtout, un propos d'exclusion ?

Comme vous, je pense que la Toile est grande, sinon immense. Cohabitons, confrontons, discutons, argumentons, opposons, etc. Mais cessons ces "posts" méchants et vindicatifs qui, loin de valoriser le Net, donnent raison à ses détracteurs réactionnaires qui n'y voient qu'un champ clos de règlements de compte, d'attaques ad hominem et de procès d'intention.

Mediapart veut simplement naître, vivre et faire ses preuves. Sans régler de compte à quiconque, ni faire la leçon à qui que ce soit.

Aucune confusion possible ; tapez MédiaPart dans le renifleur il ne trouve que vous… puis faite corriger par Word votre nom = 3 résultats possibles (le vôtre n’étant pas encore connu par Bill) : Média part, Médiamat, Média art ! (Bill ne connait pas non plus Media-participations avec un "s")

Tiens; MediaPart trouvé 72'800 occurences, Media-participations = 3'110 et si on elève le "s" (Media-participation) il y en a 6'020... Vous les battez haut la main, les doigts dans l' nez !

Cher Rensk,

Merci pour ces calculs efficaces et démonstratifs.

Cher Edwy,

toutes ces mignardises... pour nous rappeler le triste épisode de vos relations incestueuses avec Fabius relatées par Barril ? Lourdes valises !

Cher gerardpoirot,

Votre "post" est l'exemple même de ce que Mediapart veut combattre sur la Toile : la rumeur médisante, lâchée sans aucune preuve ni argumentation, totalement incompréhensible mais suffisante pour nuire. Une conversation de qualité, ce n'est pas jeter l'opprobre ou la suspicion. C'est démontrer, argumenter, expliquer.

En l'occurence, je ne vois même pas de quoi vous parlez. Après Ségolène, Fabius, on s'y perd, vraiment !

Quant à Paul Barril, je suis pour l'heure responsable de sa première défaite judiciaire, extrêmement méritée, devant la justice de notre pays : j'ai gagné le procès, jusqu'en cassation, qu'il me faisait pour avoir démontré le montage policier dont il fut l'auteur lors de l'arrestation, en 1982, des Irlandais de Vincennes. Il m'accusait de diffamation, et j'ai apporté les preuves de ce que j'avançais. C'est un des rares cas où, dans un procès de presse, la justice a reconnu la vérité des faits apportée par une enquête journalistique.

Des faits, en l'occurence. Pas des préjugés, des rumeurs ou des calomnies.

Des faits, en l'occurrence (avec deux r, investissez aussi dans les correcteurs !) : ça se passait le 29 octobre 1985. Si la mémoire vous fait défaut, relisez-vous, verbatim, pages 219, 220 et 221 du livre de Barril paru en 1996 chez Albin Michel, toujours disponible chez l'éditeur. Faute avouée est à moitié pardonnée...

Monsieur gérardpoirot,

Au demeurant c'est vous qui etes bien mal informé : 1°) l'arrestation des trois Irlandais de l'INLA fut le 28/08/1982
2°) La Cour de Cassation a confirmé le 28/11/1985 la décision du T.C de Paris et relaxé le journal "Le Monde" des poursuites engagées par le Capitaine Barril, ce dernier étant même mis en examen pour "atteinte à la liberté individuelle" dans le cadre de cette affaire,
3°) Pour mémoire le même Capitaine a été mis en examen le 24/12/2007 pour association de malfaiteurs ...
CQFD

Vraiment désolé d'insister ! Je faisais référence, notamment, à la retranscription de l'entretien téléphonique du 29 octobre 1985 à 11h16 entre Edwy Plenel et Madame Fabius, qui en dit long sur leur connivence. La véracité des propos rapportés a-t-elle été infirmée par une décision judiciaire ? Que Barril soit peu recommandable, ou que la méthode (les écoutes) soit détestable, certes, ne change rien au fait. Le fait, rien que le fait. Rien n'empêche d'ailleurs Edwy Plenel de renier ces propos. Les enregistrements sonores ont-ils été conservés ?

Mr gerardpoirot,

En complément de la réponse de Mr Plenel, effectivement Mr Barril n'est pas une source fiable et tant s'en faut.
1°) Pour mémoire je rappelle les termes du jugement en cassation confirmant le jugement du TC de Paris relaxant le journal le Monde :
" l'opération des Irlandais n'a été de bout en bout qu'un montage réalisé par le capitaine Barril"
De bout en bout, c'est à dire tout ce qui constitue le dossier, y compris les écoutes. Eloquent non ?
2°) L'affaire des Irlandais, proprement dite, a fait l'objet d'un non lieu en octobre 1983 et la procédure annulée et de facto toute pièce la composant,
3°) Juridiquement toute élément de procédure acquis au mépris des règles de droit est considéré nul.
4°) De plus et compte tenu de la manière d'agir du Capitaine dans cette affaire, il n'en était pas à une fausse écoute près ...
CQFD

Cher gerardpoirot,

Les faits ? N'importe quelle rumeur, bruit, supposition ou médisance publiée par n'importe qui n'est pas un fait vérifié, recoupé, authentifié, bref ce que l'on appelle une vérité de fait. C'est pourquoi les journalistes professionnels, dont ce travail de vérification est en théorie le métiter, sont encore de quelque utilité…

Quant à Paul Barril, ce n'est pas une source fiable ni crédible et tout ce qu'il dit ou prétend mérite enquête et recoupement avant d'être pris pour argent comptant. Quant à l'utilisation qu'il fit, dans ses livres anciens, d'extraits des compte-rendus des écoutes illégales de l'Elysée, elle donna lieu à un contentieux judiciaire qui lui fut défavorable.

Michael04
Je serai plutôt d’accord avec Lancelot et Havreur et bien qu’ayant beaucoup de sympathie pour votre démarche (je viens de m’y abonner), je ne pense pas qu’ ’il faut déjà commencer à évoquer la théorie du complot. En évoquant « l’immense groupe franco-belge » qui souhaitera écraser la petite fourmi, cela me fait plus penser à un début de paranoïa, et ce avec tout le respect que j’ai pour le travail de Mr. Pleynel.

Vous évoquez à juste titre la bonne foi, ensuite, j’ai du mal à imaginer que Media Participations souhaite votre arrêt parce que soi-disant vous pouvez leur être nuisible. Bonne chance néanmoins !.

PS : Groucho Marx (Marx Brothers), à qui Warner Bros souhaitait faire un procès parce qu’usurpation du nom « Casablanca » (Bogart) dans le film « Une nuit à Casablanca », avait déclaré vouloir attaquer Warner Brothers pour l’utilisation abusive par Warner du terme « Brothers »…

LOL excellent!
Presque aussi drôle, une autre histoire vécue, celle d'Inès de la Fressange qui non seulement n'avait pas le droit d'utiliser son nom
(c'est son vrai nom)
mais qui en plus devait le laisser à ceux qui venaient de la virer...

Tenez bon le cap, vent debout et tous à la manoeuvre. Ne vous laissez pas intimider par les pirates du pouvoir !
Compte tenu de la qualité de vos différents articles, "france télévision, CNCE, 11septembre ...) vous ne pouvez que déranger.

Enfin de la lumière
Bon courage avec tout le soutient d'un abonné et pourquoi pas son aide ...

Bien le bonsoir,

On revient pour le petit conflit qui semble naître entre vous, Edwy PLENEL et ASI et Versac...

Pour ne pas polluer ici, nous mettons le lien de notre note assez remontée, il faut le dire !

http://gueulante.blog.20minutes.fr/archive/2008/02/05/arret-sur-images-e...

Sur le fond, on pense que votre idée est bonne. Complémentaire aux autres pour une presse différente en lien direct avec des internautes devenus clients.

Il serait dommage, de devoir subir en qualité d'Internaute donc, une fois de plus des échanges (pour le coup pas à votre initiative) entre vous Edwy et Daniel sur des vieilles lunes qui ne nous regardent pas !

Faites de bons articles comme avec le dossier KERVIEL par exemple et les lecteurs seront au rendez-vous.

A plus

JD
gueulante.fr

Cher Edwy,

adhérent de la première heure et me réjouissant par avance de cette nouvelle aventure éditoriale susceptible de me réconcilier avec un système médiatique gérant l'actualité toujours plus comme une simple caisse de résonance de dépêches AFP, tout juste digérées, à peine recoupées que déjà lancées en pâture à cette nouvelle faune infophage que devient la blogosphère, je vous avoue que les derniers échanges concernant cette péripétie judiciaire (désagréable certes, mais assez courante dans ces circonstances, et que j'imagine pour ma part mal revêtir de façon crédible les oripeaux chatoyants et très prisés de nos jours du complot, sauf à en fournir la preuve et non le soupçon) m'ont laissé un goût assez amer en bouche et, pour être sincère, passablement énervé...

Un site qui s'annonce comme porteur d'une information enfin filtrée, objet d'enquêtes au long cours, indépendantes, dissociées du flot continue de l'AFP et de son commentaire journalistique pléthorique et parfaitement redondant, fruit d'une véritable ligne éditoriale et de choix conscients et volontaires non dictés par une actualité imposée par le calendrier politique ou people : voilà ce qui nous est annoncé et que j'attends....

Or voilà qu'alors que d'intéressants papiers dignes de cette ambition affichée nous sont présentés (Société Générale, Caisses d'Epargne, Télévision et publicité, etc.) et suscitent à peine quelques commentaires; alors que cet article sur les vicissitudes administratives de votre site se transforme en règlement de compte ad hominem et discussions à n'en plus finir matinées de théorie du complot et de vieilles affaires rancies (Barril...) et suscite des 100aine de réactions et commentaires. Ce qui génère une double interrogation : MédiaPart à peine au stade de gestation est-il déjà sur le point de verser dans les errements de ses prédécesseurs ou concurrents? Ses adhérents prétendument en syntonie avec vos ambitions et dont on pourrait espérer mieux que le triste spectacle de ces derniers jours (du moins celui donné par quelques-uns) sont-ils en fait prêts à succomber dès la première tentation au vice qui semble le lot toujours plus inquiétant de cette blogosphère qui passe malheureusement très facilement du débat à caractère participatif au tout-à-l'égout "café du Commerce"?

Je ne fais pas partie de ces déçus des médias qui rejettent toute la responsabilités sur les journalistes et leur pratique contemporaine, mais de ceux qui souhaitent que les lecteurs prennent aussi leur part de responsabilité dans la tenue du débat public : MédiaPart, malgré votre engagement et vos ambitions que je crois sincères, sera aussi, comme c'est le lot de tous les médias contemporains, en grande partie ce que ses lecteurs en feront : alors adhérents, pour que vive MédiaPart et qu'il rende au journalisme ce qui lui manque aujourd'hui : prenons tous notre part de responsabilité, de la tenue et du véritable échange d'idée !

A bon entendeur...

Cordialement

Cher Kurakys,

Merci pour cet appel à plus de hauteur et ce rappel aux ambitions d'origine dont j'ai bien compris qu'il nous concernait tous, lecteurs et journalistes. J'en partage évidemment les présupposés. Le site définitif, dans son modèle économique comme dans son modèle éditorial, devrait répondre à votre attente. Il n'y aura pas, sur la Toile, de journalisme de qualité sans participatif de qualité. C'est, pour Mediapart, un enjeu essentiel.