A peine né, MediaPart.fr est menacé d'interdiction devant la justice

01/02/2008Par
Auteur: 
Edwy Plenel

Alors que MediaPart n'est encore qu'un pré-site, et que nous venons coup sur coup de publier plusieurs révélations, un grand groupe d’édition veut s’approprier MediaPart.fr, le titre de notre journal en ligne. Explications.  

J – 44. Ce pourrait être une fable de La Fontaine, mettant en scène un éléphant empressé d’écraser une fourmi. A ceci près que nous n’en connaissons pas la morale finale qui sera écrite par des magistrats. En la personne de son président, MediaPart.fr est en effet assigné mardi 12 février à 12 heures devant le tribunal de grande instance de Paris par la société Média-Participations, immense groupe d’édition d’origine belge. Nous accusant de contrefaçon de marque, elle demande à la justice, par l’intermédiaire de ses avocats, de nous interdire tout usage de la dénomination MediaPart, d’imposer le transfert à nos frais du nom de domaine mediapart.fr à la société Média-Participations et de nous condamner à lui verser un total de 90 000 €. Ce n’est pas indemnité, c’est une rançon. 

MediaPart.fr, c’est un projet de journal indépendant et participatif. Juridiquement, c’est un nom de domaine dont nous sommes les détenteurs légaux, l’ayant acheté depuis plusieurs mois dans ses diverses déclinaisons disponibles. Mais, intellectuellement, c’est bien plus : une conception indépendante du journalisme, une vision participative de l’information. Si certains d’entre vous n’apprécient pas la sonorité de ce nom, chacun convient qu’il a le mérite de la clarté et qu’on le mémorise très facilement : MediaPart comme média à part et comme média participatif. Il faut croire qu’à peine énoncée, cette ambition dérange déjà trop, tant les exigences de cet immense groupe d’édition franco-belge sont déraisonnables, intempestives et exorbitantes.

Puisque nous avons dit depuis le début que MediaPart ne serait pas forcément notre nom définitif, nous aurions pu saisir ce prétexte pour changer de nom sans faire d’histoire. Mais, après mûre réflexion, nous nous y sommes refusés. Car nous pensons que, dans cette mésaventure judiciaire qui nous est imposée, ce n’est pas seulement le sort d’une marque qui est en jeu. C’est surtout de savoir si les logiques financières et marchandes peuvent désormais dicter leur loi sur toutes les activités humaines, jusqu’à imposer une privatisation monopolistique des mots, des noms, des idées, des notions et des concepts. Quels qu’en soient les risques et les inconvénients, alors que nous sommes en plein travail sur le site à venir le 16 mars, nous avons donc décidé, avec nos avocats, Maîtres Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, d’assumer cette bataille. Pour trois raisons. 

De bonne foi et dans notre bon droit
D’abord, parce que nous sommes de bonne foi et dans notre bon droit. Il n’y a aucune confusion possible entre MediaPart.fr et Média-Participations. L’un, c’est un journal en ligne d’information générale et participative. L’autre, c’est la holding de tête d’un immense groupe d’édition, qui regroupe plus de quarante marques différentes dans des maisons diverses. Les sites www.media-participations.com et www.media-participations.fr sont des sites d’entreprise, à l’image de dossiers de presse réalisés par des communicants. Aucune information d’intérêt public, concernant la vie de la cité et le sort du monde, n’y est disponible. Aucune intervention participative des lecteurs n’y est possible. On n’y trouve que ce que Média-Participations veut faire savoir sur ses activités, essentiellement dans la bande dessinée, la vie pratique et l’édition religieuse. La seule activité de ce groupe sur le Net est une agence de presse religieuse, I.Média, exclusivement spécialisée sur le Vatican et l’actualité de la Curie romaine.

Ensuite, parce que n’avons pas apprécié la manière, comminatoire et dominatrice, d’un groupe économique puissant qui a une vision oligopolistique de son domaine d’activité. La virulence de sa demande nous a surpris et choqué, nos interlocuteurs étant insensibles à tout argument raisonnable. Ainsi, nous aurions compris, à la limite, qu’on nous demande de changer seulement l’intitulé de notre société, la SAS MediaPart, semblable à celui du site. Si MediaPart.fr et Média-Participations ne sauraient être confondus, tout simplement parce qu’il n’y a aucun site d’information générale s’intitulant « mediaparticipation.fr » (ou .eu, ou .be, ou .com, ou .org, etc.), on pourrait néanmoins admettre, ne serait-ce que pour rire, que la société MediaPart risque un jour de brouiller l’image de la société Média-Participations. Nous étions donc prêts à changer le nom de notre société, bien que ces démarches soient toujours coûteuses.

Mais cette voie de compromis n’intéresse pas nos persécuteurs. C’est à notre site qu’ils en ont, pas à notre société. Ils affirment que leurs intentions sont purement commerciales. Nous sommes prêts à leur faire ce crédit, même si des polémiques passées ont souligné le fort enracinement idéologique, du côté de la droite religieuse, de certains de leurs dirigeants. Mais nous nous interrogeons quand nous nous apercevons que, jusqu’à notre apparition, ils ne s’étaient jamais soucié de ce problème. Il existe en effet un site anglophone à l’enseigne MediaPart.com dont, semble-t-il, ils ne se sont pas inquiétés. Pourtant, c’est aussi un site qui se réclame du journalisme participatif ! De même, ils ne paraissent pas s’être préoccupés de la franche similitude entre l’intitulé de leur agence vaticane I.Média et celle de bien d'autres sites et agences. Tout comme, bien qu’historiquement basés en Belgique, ils n’ont jamais pensé à acheter le nom de domaine mediapart.be qui était disponible et que nous avons acheté quand nous nous sommes arrêtés sur le choix de MediaPart comme possible nom de notre journal. 

Des « participations » financières, ce n’est pas un journal « participatif »
La troisième et dernière raison de notre détermination à ne pas céder recouvre un enjeu qui va bien au-delà de l’indépendance du journalisme et de la liberté de la presse. Média-Participations est un groupe dont l’objet est de prendre des participations financières et capitalistiques dans des entreprises, aux fins de faire du profit. MediaPart.fr est un journal dont l’objet est de promouvoir un traitement participatif de l’information, en faisant vivre la relation entre lecteurs et journalistes. Le procès qui nous est fait revient à confondre – ou à feindre de confondre – ces deux mots, participations et participatif, alors même qu’ils sont ici définis par des contextes totalement étrangers l’un à l’autre. Il suffit de les taper sur Google qui, après tout, n’est qu’un algorithme qui classe mécaniquement les mots selon leur sens courant, pour voir que l’un, participation (ou participations), renvoie au monde de l’entreprise, de l’actionnariat et de la finance, et que l’autre, participatif, renvoie à celui de la démocratie, du débat citoyen et de la vie publique. 

Le monde n’est pas une marchandise : venue de l’altermondialisme, cette formule a heureusement fait son chemin dans les consciences. Et l’actualité financière récente, dévoilant l’irréalité d’une économie-fiction destructrice de richesses, ne peut que conforter cette conviction. La question centrale du procès injuste que nous fait Média-Participations recouvre le même enjeu : les mots sont-ils des marchandises jusqu’à perdre leur sens commun ? L’économie et la finance vont-elles leur imposer leur loi de la jungle, au point de supprimer tout espace de liberté, de conflit et de contradiction ? Car, vraiment, en quoi l’avenir de MediaPart.fr empêchera-t-il les maisons d’éditions contrôlées par Media-Participations de prospérer ? En quoi les auteurs publiés par Dargaud, Dupuis, Desclée ou Fleurus, pour ne prendre que quelques unes des respectables marques concernées, seront-ils pénalisés par notre existence alors qu’ils sont la vraie richesse de ce groupe et qu’ils sont les seuls noms connus par les lecteurs de ce groupe ?

Nous allons donc plaider au fond. Sur les noms de domaine et sur la propriété des marques. Mais aussi sur le droit de l’information et sur la liberté de la presse. Dans la vidéo ci-dessous, notre avocat, Maître Jean-Pierre Mignard, explique aux lecteurs de MediaPart ce que seront l’esprit et l’axe de cette défense : 

 

 Tous les soutiens sont les bienvenus, notamment dans l’édition et dans les médias. Journalistes, auteurs, éditeurs, nous comptons sur vous. Et, tout particulièrement, sur les dessinateurs, concernés au premier chef par ce zèle dominateur d’un groupe qui est devenu l’un des principaux éditeurs du secteur de la BD. La solidarité de nos abonnés et lecteurs (bientôt abonnés, s’ils ne le sont pas encore !) sera notre meilleur encouragement.

 

En attendant que nous revenions vers vous avec de nouvelles initiatives d’ici le mardi 12 février, tous les conseils sont les bienvenus dans les commentaires ci-dessous et à l’adresse suivante : nomdusite@mediapart.fr .

Déposer un nom de domaine est une chose, enregistrer une marque à l'Inpi avec les recherches d'antériorité qui vont de paire est aussi un préalable à la création d'une société. L'avez-vous fait ?
Je n'aime pas le nom de votre projet, MédiaPart, mais je me suis abonné hier et suis à vos côté.

Cher Lancelot,

Le différent ne porte pas sur une question d'antériorité, mais d'éventuelle similitude. Nous pensons qu'il n'y a pas de similitude entre le journal en ligne Mediapart et le groupe d'édition Media-Participations, qu'il s'agisse de nos appellations ou de nos activités. Et je ne désespère pas que ce point de vue raisonnable prenne le pas sur d'inutiles passions judiciaires.

Bonjour,

De votre réponse je conclue que vous ne l'avez pas déposé.

C'est regrettable, maladroit et imprévoyant. Je crains que le tribunal repose sa décision sur les arguments juridiques, avec en premier ce droit des marques et cette absence d'enregistrement/protection de votre appellation.

Qu'entendez vous par " ils n’ont jamais pensé à acheter le nom de domaine mediapart.be qui était disponible et que nous avons acheté..." L'achat du nom de domaine ? Il existe encore une grande incertitude et un débat juridique (avec des jurisprudences contradictoires) entre le droit des marques reposant sur des textes législatifs (et l'inscription au le registre de l'INPI en france) et la "propriété" d'un nom de domaine internet reposant sur des décisions de sociétés commerciales n'ayant pas la même assise juridique.

Que je partage, comme beaucoup d'autres contributeurs, vos arguments au niveau des idées, ne changera rien, hélas. Car le risque qu'ils ne pèsent pas lourd dans la balance de la justice qui se base sur les textes législatifs ou réglementaires est grand.

J'espère que ce jugement ne servira pas seulement à contribuer à former la jurisprudence aux dépens de Médiapart.

Cordialement.

P.S. cela pourrait constituer un sujet d'information : l'état du droit , national et international, sur la notion de propriété du nom et celle de propriété des marques et appellations. L'INPI est actuellement confronté à ce problème, par exemple à propos du nom patronimique des personnes physiques mais déjà approprié par un organisme commercial qui fait alors état de l'antériorité de son achat ou dépôt .... Et ce n'est qu'un aspect. Un autre serait le "jeu" des organismes internationaux attribuant les noms de domaines. Organismes internationaux très liès à certains ministères et pouvoirs économiques des Etats Unis..

Un autre serait le "jeu" des organismes internationaux attribuant
les noms de domaines. Organismes internationaux très liès à certains
ministères et pouvoirs économiques des Etats Unis..

Ouh là, là, attention. Le nom de domaine en cause est
mediapart.fr. C'est un ".fr" donc il est attribué par l'AFNIC
(http://www.afnic.fr/), organisation 100 % française. Les conflits
dans ".fr" dépendent entièrement du gouvernement et de la justice
française.

(Vous confondez sans doute avec les ".com", ou bien avec la gestion de
la racine du DNS, cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/ICANN#Controverse)

Je ne dis pas que les jugements des tribunaux français sont meilleurs
(cf. http://domaine.blogspot.com/2008/02/un-nouveau-droit-du-fr.html)
mais c'est quand même un point important.

Bonjour,

Avez vous bien lu le sujet?

" ... Nous accusant de contrefaçon de marque..."
Donc ils n'ont pas besoin du .fr ou .be pour agir en justice.
La demande de "restitution" du nom de domaine n'étant qu'une conséquence incidente de la contrefaçon et un moyen d'alourdir les sanctions demandées.

Ensuite " ... Les conflits dans ".fr" dépendent entièrement du gouvernement et de la justice ..."

Oui pour la justice non pour le gouvernement français. Le jour ou l'organisme international le voudra il agira pour imposer ses vues.
Mais justement , là , la jurisprudence est loin d'être d'être définitivement établie. Cf les ennuis de personnes physiques voulant utiliser leur nom patronymique et les ennuis déjà anciens, de municipalités sur le même sujet.

D'où l'importance que des journalistes traitent ce sujet pour éviter aux internautes français les mêmes maladresses. Mais reste à savoir si c'est un sujet ou admis comme tel par des journalistes.

Cordialement

Jana

à E. Plenel

N'avez-vous pas l'impression d'avoir sur réagi ? J'aurai préféré, en plus court, prendre connaissance des faits.

je tiens à mes souhaits :
"Je souhaite à tous les journalistes qui vont y contribuer d'être capables de "faire du neuf" à partir de leurs diverses expériences ailleurs. Ils ont, chacun et à juste titre, "HABITUDES RESEAUX CARNETS d'ADRESSES" A eux d'être vigilants, et à nous de les encourager"

Certaines de vos réponses m'interpellent :

"Cher jpaul,
"Il y a une erreur dans votre raisonnement"
Cher S(ch)troumpf vert,
"Par ailleurs, en toute cordialité, je vous trouve bien indifférent aux questions de fond "
Cher gerardpoirot,"Nous apprendrons toujours de vos critiques, même quand nous les trouverons injustes."
Ces réponses me laissent des questions...
Quant à votre réponse sur le choix d'un avocat, je n'ai aucun préjugé sur les personnes. Mais ne valait-il pas mieux un avocat pour vous, et un avocat pour le journal ?
Je veux croire à ce journal. Je vous respecte, mais s'il vous plaît soyez vigilant. Votre expérience est certainement un atout, mais j'y vois aussi quelques difficultés...

Dane LASSIA
je n'ai pas de conseil à donner.
je suis choquée par cette façon de faire, je ne peux que vous soutenir et informer autour de moi. Mais surtout ne risquez rien qui pourrait mettre en danger Mediapart ce serait fort dommage!
Bon courage

de toute façon c'est la faute à Léon

Faute à Léon mais surtout faute au trio inséparable que font : religion/Europe/mondialisation.
Zimbreck.

Je ne sais trop ce que Léon vient faire ici, mais j'ai sans doute un train de retard. Dans tous les cas, merci à vous trois (et à tous les autres) pour votre soutien qui fait chaud au cœur.

J'aurais compris cette attaque injuste de la part de quelqu'un comme
http://mediapart.blogspot.com/
que vous citez (mais j'aurais été contre car tout cet engrenage d'avoir à surveiller qui fait quoi avec quel nom de domaine, c'est un vaste bourbier qui nous empêche de relever les têtes pour "penser clair", et cela dans tous les domaines possibles et imaginables).

Venant de ce "Média-Participations", par contre, vraiment ça ressemble fort à une bévue ridicule d'un petit malin de chez eux, tant cela semble absurde.

Même Apple Inc (ordinateurs et iPods) a récemment gagné son procès intenté par Apple Corps (les Beatles), dans une affaire infiniment plus douteuse et serrée puisque iTunes pouvait (presque) justement être considéré comme de la distribution de musique.

Je ne vois vraiment pas comment la justice pourrait vous donner tort.

Tenez bon ! Compte tenu du moment où cette assignation intervient, il ne peut s'agir que d'une manoeuvre d'intimidation téléguidée qui utilise la tactique du biais ou de la bande. En effet, vous faites plus que déranger le monde des medias et de l'édition en effectuant un travail indépendant de toute pression externe ( cf. toutes vos révélations reposant sur des preuves vérifiables ).
Il y aura sans doute d'autres tentatives. Anticipez les en vous protégeant juridiquement pour toutes vos initiatives. Sur cette affaire, même si je comprends que votre souci premier est de rassurer vos abonnés et lecteurs, soyez aussi plus discrets sur votre argumentation en défense ( cf. vidéo de votre avocat )

Térence, votre déduction est très pertinente.

Une autre "tactique" dont il faudra peut-être tenir compte: le harcèlement.
Procès ridicules, perdus d'avance, mais peu importe, du moment qu'ils sont à répétition,
le vrai but étant de faire crouler la jeune et nouvelle équipe, sous des procédures incessantes, sous des obligations quotidiennes de construire des défenses, etc, causant ainsi non seulement fatigue, stress, intimidation, mais aussi tout simplement grêvant le temps et l'énergie qui sinon seraient employés pour concocter des articles intéressants.

Encore un exemple du "plus c'est gros plus ça marche", puisque dans un monde parfait, le résultat final serait au contraire de réveiller les sympathies pour MédiaPart: de lui faire en quelque sorte de la publicité.

Tout à fait d'accord avec vous 2 (Térence+Axel_J) : il me semble que la présomption est très forte qu'il s'agisse d'une manoeuvre de déstabilisation délibérée de l'"éléphant" sur la "fourmi".
Ne pourrait-on pas aussi espèrer de la justice la prise en compte du préjudice généré par cet abus afin de dédommager comme il se doit Mediapart.fr ?

Il existe une quatrième raison pour laquelle vous ne devez pas plier :

Au vu de la raison d'être même de MediaPart, à savoir un journalisme de fond et indépendant, céder à cette première (?) grosse pression serait vous renier avant même la naissance officielle du projet.

Si MediaPart se montre à la hauteur de ce que vous annoncez, ce ne sera pas la dernière fois, loin de là, que des personnes ou groupes, plus ou moins puissants, tenteront de vous imposer leur volonté, de vous museler, de vous empêcher d'une façon ou d'une autre, plus ou moins définitive, de faire votre travail.
Ne pas plier cette première fois est également un message à leur destination.

Avec tout mon soutien (quoi qu'il vaille)...

Hors sujet mais je tenais à vous dire que j'aime beaucoup vos photos.

Que je reprends, grâce à Flickr, ici:
http://www.lepost.fr/perso/richardtrois/

Merci beaucoup.

Léon encore lui mais est -il responsable faut demander à edwy!

Je trouve la démonstration et l’argumentation d’une limpidité saisissante. Cela donne encore plus envie de voir, enfin, arriver Médiapart. Au fond, il y a quelque chose de foncièrement angoissant dans ce type de manœuvre et de rigidité de plus en plus présentes. Vous contraindre à combattre avant de pouvoir débattre, ça me parait tellement exténuant.

Parlez de moi en bien, parlez de moi en mal..mais parlez de moi!!! dit l'adage.Les démarches de Média-Participations apportent à " titre gracieux" une campagne de com à MediaPart. Merci à Monsieur Vincent MONTAGNE de contribuer au développement de MediaPart.

Cher JJC (et aux autres qui commentent, avec humour ou sévérité, cette question de la publicité),

Nous n'avons pas cherché cette "publicité" et, vraiment, nous nous en serions volontiers passé. Car nous avons, actuellement, autre chose à faire : un site en construction, une équipe au travail, des débats un peu partout, des partenaires à rencontrer, etc.

Un procès, même gagné à terme, c'est d'abord du temps, de l'énergie, de l'argent. Et si nous avons sonné l'alarme publiquement, c'est dans l'espoir que cette transparence provoque un retour à la raison, tant il nous a semblé que l'assignation était disproportionnée par rapport à l'enjeu du différent.

C'est bizarre, mais j'ai comme l'impression du sentiment d'avoir un début de prémonition de présomption de la raison de tout ça... Me trompe-je ?

Patrick Saurin
Sud Caisses d'Epargne

probablement tu te trompess: Non ce n'est pas la faute à Léon ni à Edwy

Je crois que cette première attaque doit vous inciter à envisager avec la plus vive attention les formes de riposte les mieux appropriées et les plus efficaces, en évitant autant que faire se peut les pièges qui vous sont tendus.

J'écris "première" attaque, car elle risque fort d'être suivie d'autres, d'origines politiques plus encore que commerciales, comme en subissent régulièrement les personnes morales ou physiques qui vont à contre-courant des opinions "correctes".

Sous couvert de prétextes moraux, sanitaires, voire religieux, etc., ces attaques ne recouvrent le plus souvent que des intérêts commerciaux ou financiers, à l'instar de la "judiciarisation" couramment pratiquée outre-Atlantique - c.-à-d. le recours quasi automatique aux tribunaux pour obtenir des indemnisations de prétendus dommages toujours estimés au plus haut.

Et c'est pourquoi je me permets d'insister sur l'impérieuse nécessité, à mon sens, de ne pas dévoiler, avant tout engagement de la procédure contradictoire, les arguments qui seront produits à l'audience.

A cet égard, je me demande si la diffusion de la vidéo où votre avocat, Me Jean-Pierre Mignard, explique très clairement les principaux moyens de sa défense, ne constituerait-elle pas une erreur tactique ?

Ne risque-t-elle pas en effet de donner à la partie adverse toute latitude pour peaufiner ses propres contre-arguments ?

On répondra peut-être que la holding en question utilise les services d'un cabinet de haute valeur, assez professionnel pour anticiper les arguments révélés par le pré-plaidoyer de Me Mignard ?

Certes (encore que le fonds des procès intentés, directement ou non, par la holding, me semble être plutôt constitué par des contrefaçons d'un autre type, bien plus classique, que par cette action qui nous concerne ici - je n'ai pas enquêté, c'est une supposition basée sur l'activité d'édition de BD).

À moins que Me Mignard n'ait astucieusement dissimulé par cet exposé limpide quelque(s) botte(s) secrètes(s) qu'il ne sortira qu'à l'audience ?

Quoi qu'il en soit, vous avez eu raison, Edwy Plenel, de sonner l'alerte.

Mon intervention n'avait qu'un but : face à cette attaque injustifiable, soutenir le plus activement possible la défense du projet MediaPart auquel je souscris totalerment depuis le début.

J'espère ne pas avoir été maladroit.

En soi, il est très intéressant que cette "première" attaque contre MediaPart soit de nature "juridico-marchande". On ne peut pas mieux décrire le modèle de société dans lequel nous devons vivre et... travailler.
Je n'ai hélas, en la matière, aucun conseil spécifique à vous donner.
Sinon de faire le maximum de tapage.
Outre la "publicité", "ça va toujours mieux en le disant" !

J'y concourrai.

Un adhérent

Devant les attaques, il faut tenir, je vous soutiens !
Si vraiment les Caisses d'épargne sont pour quelque chose dans cette affaire -comme le laisse entendre Patrick Saurin- , je pense que c'est la plus mauvaise tactique qui soit...
Quoi de mieux en effet que de raviver le tempérament de journalistes engagés et de faire la publicité par la même occasion d'un site qui est juste 'pré-né' ! On dirait presque merci aux Belges.

Je vous soutiens bien évidemment.

J'espère juste que vous avez déposé votre nom à l'INPI.

Soutien inconditionnel contre la curaille oligopolistique. "Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté" (air connu).
Attention, vous dérangez, vous allez déranger, alors celà risque de flinguer... On peut s'attendre à ce que les porte-flingues de la presse capitaliste aux mains des marchands de canons, de rafales invendables, de sacs à mains "prout, ma chère", de radio et de télé carpettes, etc, vous attendent au coin du bois, avec la bénédiction du conducator de Neuilly.
Donner des noms que nous puissions répondre par un boycott sévère des produits de ces voyous ; la liberté est à ce prix.

01/02/08 pije
Plutôt une question qu'un commentaire: est-ce hasard ou une coïncidence que Messieurs Bebeard et Michelin par le biais de leurs entreprises respectives, seraient actionnaires de Media Participation ?
Bizarre , comme c'est bizarre, vous auriez dit bizarre...!

(informations glanées sur wikipédia)

Bonjour,

je viens de voir votre assignation en justice par le groupe Média-Participations; si vous avez raison sur la forme - votre combat pour une presse indépendante - en revanche, pour avoir déjà été confronté à ce genre de problème, je crains que sur le fond cela soit plus compliqué pour vous : il s'agit de problématique juridique lié à la propriété intellectuelle et au droit des marques.

Il faut distinguer nom de domaine enregistré sur un site type Register.com et dépôt de marque à l'INPI. Enregistrer un nom de domaine n'a aucune valeur juridique, en revanche détenir l'antériorité de la marque à l'INPI est une vrai preuve juridique. Non seulement les 2 marques sont très proches dans leur intitulé (MediaPart - Media-Participations : ce qui compte ce sont les premiers mots) mais les classes auxquelles elles appartiennent doivent être également similaires. Donc si le groupe Media-Participations à l'antériorité du dépôt de marque dans les mêmes classes que vous, vous aurez probablement peu de chance devant le tribunal, vous serez sans doute obliger de changer de nom. Je vous conseille néanmoins de prendre un conseil gratuit auprès d'une juriste de l'INPI.

Vous auriez pu éviter ce problème, en effectuant une recherche d'antériorité sur les marques et sociétés dans les mêmes classes, et ce depuis l'origine, en France, en Europe et à l'International. C'est la première démarche que l'on effectue à l'INPI avant toute création d'entreprise.

Votre histoire m'en rappelle une autre, tellement semblable que la coincidence en est amusante (http://www.kronikhall.com/archives/2008/01/defense_de_la_m.html).
Bien que journaliste, et donc souhaitant le plus brillant avenir à votre projet éditorial, M. Plenel, je pense que vous avez trois fois tort. Tort en termes juridiques (je souhaite bien du plaisir à vos avocats), tort en termes éthiques (il est désagréable que vous mettiez en avant la liberté d'expression au dépens du droit à la propriété intellectuelle d'autrui), tort en termes de management enfin (comme chef d'entreprise, vous aurez bientôt à défendre vos propres actifs, votre propre identité. Vous en prendre à la marque d'un autre, c'est démarrer sur un mauvais pied).

Cher Nicolas Jouandet,

Non, je ne crois pas que nous ayons trois fois tort. D'autant plus, je le redis, que le différent ne porte pas sur la propriété mais sur la similitude (des identités et des activités). Encore une fois, j'ai bon espoir que la raison logiquel'emporte sur la passion judiciaire.

Cher Edwy Plenel,
il semble que le plaignant ait le même souci d'apaisement. Si finalement il vous accorde le droit d'utiliser le nom MediaPart, vous pourrez lui être très reconnaissant (et le remercier publiquement avec la même force que vous l'avez épinglé?).
Je persiste à penser que la proximité des identités et des activités est suffisamment évidente pour que la confusion s'installe. Néanmoins, je vous reconnais sans arrière pensée le droit de vous revendiquer "média participatif". Ce billet, qui a déclenché son flot de commentaires, et vos propres réponses aux commentateurs démontrent que dans l'esprit, sinon dans la lettre, vous méritez le label.

Quelle sera la morale de cette histoire, de ce différend entre MediaParticipations et MediaPart ? Il est sans doute encore trop tôt pour s'avancer à le dire. Mais une chose me frappe dans certains commentaires, c'est le poids moral de certains jugements. Certes, Edwy Plenel a montré la voie en stigmatisant comme "injuste" l'assignation de ce groupe belge. Mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a été beaucoup entendu sur ce terrain-là. Sa réaction indignée lui a valu, là, un "odieux" carabiné, et ici, maintenant, on lui demande d'exprimer de la reconnaissance. On voudrait peut-être, par reconnaissance, mener sur le terrain de l'éthique. Il y a cent définitions de l'éthique. Mais reconnaissance pour l'autre, de l'autre, que je sache, ne saurait être de l'allégeance. Imaginez quelqu'un qui, parce qu'il se considère dans son "bon droit" (ce qui reste à démontrer), menace de vous dépecer, qui vous assène un bon coup de poing, et qui, après palabres, vous demande de la reconnaissance...
Je ne moraliserai pas à mon tour. Je veux juste faire remarquer, de la manière la plus objective "possible", combien le poids moral de certains mots obscurcit les faits et oriente les commentaires. A défaut de s'en priver (car il y faut du nerf dans les mots), faut-il encore être conscient de ce penchant "naturel" qui pourrait tuer dans l'oeuf tout débat, tout dialogue constructif, sur des sujets qui nous concernent tous (y compris l'éthique), ici au travers de ce médium prometteur qu'est MediaPart.

Bravo, vous présenter comme victime d'un méchant affairiste est la meilleure pub que vous puissiez avoir - on dirait que vos attaquants sont de mèche avec votre agence de com'.

Bravo pour la défense : "le monde n'est pas une marchandise", on croirait du Socrate ! ou du Jésus-Christ chassant les marchands du temple !

Trève de plaisanterie, vous avez bien raison de ne pas céder au chantage, et - à mon humble avis - votre meilleure défense, c'est que MP n'a jamais attaqué mediapart.com - à moins que ce nom de domaine, propriété de M. Ignace de Prest, Paris 16 (cf. whois), ne leur appartienne... à vérifier. Votre bonne foi est totale.

Maintenant, bonne foi ou pas, le juge peut reconnaître une similitude de nom, et vous intimer de changer le vôtre. Que media et participation appartiennent au vocabulaire courant n'y change rien, libération aussi, et le monde alors ? Idem si vous aviez choisi generale.fr ou frigidaire.fr... Préparez vos arrières.

Vous pourriez choisir MediaDepart ? ou MediaQuelquePart ? ...

Je ne devrais peut-être pas plaisanter sur sujet aussi grave "pour les libertés publiques". Mais enfin... vos adversaires sont peut-être eux aussi "de bonne foi" ? Ils auraient pu prendre contact, et tenter de régler entre quatre z'yeux une affaire aussi sordide, mais comme manifestement ils ne vous aiment pas (et alors ?), ils vont droit au tribunal. "Ne jugez pas les gens sur leurs amis, mais sur leurs ennemis"... bravo pour les vôtres, vous dérangez, y'a pas mèche !

Je sens qu'Astérix, Tintin ou Lucky Luke ne vont pas aimer cette mauvaise pub. Quand vous citez Dargaud, Dupuis et consorts, vous touchez juste : ils ont une image, eux aussi, et ce procès n'est pas flatteur. Pourquoi pas une BD sur votre site : " M. de Mesmaeker attaque Spirou et Fantasio en justice " ?

Bonne chance, on vous soutient.

Jacques Eutrope
"L'attaque" est Belge ce n'est pas à l'inpi qu'il faut déposer votre nom mais à WWW.oami.europa.eu qui se trouve à Alicante en Espagne. En déponsant online votre nom dans cette institution européenne vous serez couvert dans tous les pays de l'UE.
Bonne chance et cordialement,
Jacques Eutrope
PS
C'est moins cher que l'INPI et plus complet.

Cher Jacques Eutrope,

Merci du conseil. On va le suivre.

Helenitsa1
Adhérente depuis 7 semaines, abonnée depuis hier.. et déjà la guerre...
Oui, bien sûr, il s'agit de la guerre aux "contradicteurs" !...
Alors là, y a du mouron à s'faire !... parce que le chenil avec ses dents pointutes (luturtute...) ne lachera pas le morceau si facilement !...
... ça n'fait rien, j'suis avec vous. J'sais pas si c'est déjà de coeur mais c'est pour le principe... de Liberté, la vraie !.... pas la libéralismeté !.....
Tiens bon la barre, la la la !...

J'invite en préambule de mon intervention à aller visiter :

1. www.france2.com (whaou du ... sur la télé publique, squatté par des coréens)

2. www.pagesjaunes.com (oh les méchants texans qui n'hésitent pas en plus à faire des propositions commerciales aux entreprises françaises pour qu'elles paraissent sur leur annuaire en ligne)

Cela pour dire que sur le fond, le procès éventuellement intenté par cette holding belge est très loin d'être joué...

Et dans l'intervalle sur la forme vous avez tout à gagner :

- du point de vue de l'opportunité d'une exposition médiatique maximale, grâce à une assignation puis procédure judiciaire à votre encontre, et ce avant même le lancement officiel du site

- du point de vue politique et juridique, car un procès lié à Internet, concernant des entreprises, exposées sur le plan médiaitique pour l'une, d'un poids économique cerrtain pour l'autre, serait une occasion majeure de jeter la lumière sur les problèmatiques majeures du web; lesquelles sont encore sous estimées sur l'échiquier "réel" de notre Société.
Or votre irruption sur cet, sur notre espace, trouverait alors toute sa justification.

- du point de vue philosophique et communautaire enfin, pour prendre à bras le corps et incarner plus avant cette volonté d'émancipation et d'indépendance vis à vis du pouvoir politico-médiatico-économique dominant.

je vous apporte mon soutien
c'est un situation comique, les noms de domaine en .com sont libre premier arrivé premier servi, le seul risque st que ce nom de domaine représente une marque ou que ce nom soit sur le kbis et encore suis pas juriste je ne pourrai pas l'affirmer

J'espère que vous allez vous récupérer votre argent et même plus cela leur servira de leçon.
Si ce nom est super stratégique pour eux qu'ils vous fassent une proposition de rachat
sinon si j'étais eux je demanderai à mon juriste de déposer tous les autres noms de domaines suivant au lie de vous mettre des battons dans les roues : (tient comme c'est bizarre qu'ils n'y aient pas pensé lol ça montre bien que leur volonté est juste d'enrayer un renouveau du journalisme prôné par médiapart..)
SMILE

media-participation.biz
.biz International
Information about the domain suffix

media-participation.com
International .com
Information about the domain suffix

media-participation.eu
Europe
Local presence required
€67/1yr
media-participation.info
International .info
Information about the domain suffix

media-participation.mobi
International .mobi
Information about the domain suffix

media-participation.net
International .net
Information about the domain suffix

media-participation.org
International .org

les noms de domaine en .com sont libre premier arrivé premier
servi, le seul risque st que ce nom de domaine représente une marque
ou que ce nom soit sur le kbis et encore suis pas juriste je ne
pourrai pas l'affirmer

En effet, il vaut mieux ne pas utiliser vos affirmations sans
vérifier.

Les noms de domaine en ".com" sont soumis à l'UDRP
(cf. http://en.wikipedia.org/wiki/UDRP), procédure extrêmement
favorable aux titulaires de « propriété intellectuelle », notamment
aux détenteurs de marque. (Et, derrière l'UDRP qui est une justice
privée, il y a les vrais tribunaux états-uniens, ce qui n'est pas
forcément mieux.)

Vous pouvez très facilement vous faire reprendre votre ".com" dès
qu'une grosse société voit une ressemblance, même vague, avec son nom
ou bien une de ses
marques. Cf. http://domaine.blogspot.com/2008/01/i-want-your-boots-your-clothes-and-y...

Déjà une attaque frontale .Pour une histoire de marque,d'identité,de concept,de propriété intellectuelle.
Premier test face à une pression venue d'une autre lattitude sous couvert d'une similitude de nom.
Il n'y rien d'innocent dans cette démarche qui apparait disproportionnée devant un évenement qui aurait pu s'arranger à l'amiable.
Point de vue personnel,résister,ne rien lacher,continuer à maintenir votre cap devant l'adversité car à travers l'équipe et votre philosophie,il y a une attente donc une solidarite naturelle et de fait .Dés que le principe démocratique est en danger,il faut se mobiliser.
Cordialement et tout mon soutien

Premier gros succes! ,
C'est la manifestation que ce journal derange au palais !
Excellent coup de com de surcroit qui va accelerer la mobilisation autour de ce qui n'est encore qu'un projet

Vous n'existez pas encore, au sens strict, est-il habile de vous faire connaître en tant que victime d'un complot fomenté par les puissances médiatico-financières?
J'y ai pensé en m'abonnant: Mediapart risque d'avoir une enfance et une adolescence difficiles avant de s'imposer - en aura- face à ses propres créateurs (!), qui ont deja vécu bien des guerres dans le milieu et en ont acquis les réflèxes conditionnés...
D'ailleurs, n'est-ce pas tomber dans un piège que de répondre avec trop de coeur à ce genre de malveillance?
Pourquoi montrer le moindre signe d'inquiétude voire de faiblesse, alors que vous avez le concept, le projet, les hommes, la demande, au bon moment.
Quand "Mediapart" sera grand, il saura tenir en respect tout ces hommes d'influence, tout cela grâce à la force de l'intelligence (dans le cas contraire, nous aurons échoué). Ne "lui" laissons pas penser qu'il est né sous une mauvaise étoile et que ses géniteurs n'avaient pas eu la force de croire à l'évidence de son avènement ;)

En conclusion, faites un procès pour la forme mais n'appelez pas 'mes' énergies pour ce combat (au pire changez de nom). Mon énergie, je la garde pour faire l'effort, en tant que lecteur, de faire vivre en leur donnant crédit la complexité et la nuance de l'information... Car cela devient urgent, et on vous attendait.

Cher jpaul,

Il y a une erreur dans votre raisonnement : nous ne faisons de procès à personne, c'est à nous que l'on envisage de faire un procès ! Pour le reste, vous avez bien raison : nous préférons que Mediapart se fasse connaître par ses informations et ses enquêtes. Et mieux vaut s'employer à cela qu'à de vaines polémiques. Mais, en l'occurence, nous n'étions pas demandeurs, vraiment. Nous nous sommes contentés de rester sur le terrain de la raison.

vous dérangez...? très bien ! profitez de cette PUB offerte par média-participation

Vous avez une quatrième raison, et vous ne la donnez pas, "d'aller au procès" : la recherche de pub. Procès gagnant ou perdu, vous êtes médiatiquement gagnant, sur le seul thème du pot de terre contre le pot de fer. Mais il n'est pas suffisant pour avoir "éthiquement" raison ; ou alors on va droit à la dictature du prolétariat dont on connait malheureusement les résultats.
Difficile de croire que vous ayez pris ce nom de MediaPart sans recherche d'antériorité, et sans avoir identifié Media-Participations. Toutes les marques sont soucieuses de leur protection ; la marque Ewy Plenel l'est. La marque Le Monde l'était quand E. Plenel dirigeait ce journal.
Pourquoi la protection que vous exigez pour vous doit- elle être refusée aux autres, au seul motif qu'ils sont plus gros que vous : des noms, il y en a des milliards d'autres qui sont possibles.
Que le monde ne soit pas une marchandise, tant mieux ; mais si vous êtes opposée à toutes les formes de propriété privée (et la propriété des noms de marque n'en est qu'une forme particulière), alors faites les abonnements gratuits ! Et soyez cohérents.

Pour le fun :

« J'estime que l'absence d'attaque de l'ennemi contre nous est une mauvaise chose, car elle signifie nécessairement que nous faisons causes communes avec l'ennemi. Si nous sommes attaqués par l'ennemi, c'est une bonne chose, car cela prouve que nous avons tracé une ligne de démarcation bien nette entre l'ennemi et nous. Et si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et dénigrant tout ce que nous faisons, c'est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons établi une ligne de démarcation nette entre l'ennemi et nous, mais encore que nous avons remporté des succès remarquable dans notre travail. » Mao Zedong

-source : http://evohe.be/?m=200411

Soutien total et indéfectible à MediaPart jusqu’à la victoire finale ! :- ;

En cas d'impasse juridique sur le fait d'une antériorité ou d'une trop proche imitation du nom de marque du plaignant, vous pourriez essayer "Media parte" cela sonne bien, et le côté Alphonse ALLAIS "a parte" aparté, sur la forme, se conjugue bien avec le sens du mot aparté. "réplique, souvent brève, d'un personnage qui ne désire pas être entendu" mais qui en réalité ne trompe personne.
Juste une idée comme ça.

Des solutions de remplacement :

Mehdi à part engagé
Mes dix aparts familier
Mais, dit, à part .... tiré par les cheveux

Cher Faraduvi,

J'aime bien "Mais, dit, à part…". Pour le plaisir des mots, des sons et des résonances.

N'étant pas juriste,je n'ai pas de conseil à vous donner. Une simple remarque, cependant.
D’après les informations que vous nous donnez, Media-Participations regroupe en particulier des éditions religieuses. Je remarque que leur attaque arrive précisément au moment des propos très tendancieux et dangereux de notre président à Rome et à Riyad. Hasard ?

En repensant à cette déclaration incroyable de Rome « dans la transmission et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur", je me félicite de voir MediaPart du côté des instituteurs qui veulent expliquer, instruire au double sens du mot : celui de la transmission et celui, juridique, d’ « instruire un dossier ».
De tout cœur avec pour pour mener ce combat, et pas seulement contre Media-Participation

Pourquoi se réveillent -ils maintenant ces fameux "clones" ?
Voilà une bonne raison de plus pour m'abonner ce week-end...

Quand je vais raconter ça à mes copains, là c'est sûr ils vont prendre un abonnement annuel. (Rire)
Déjà "toujours fidèle". Bonne chance pour ce procès, bon courage pour les suivants.
Je reste à votre écoute.

Sans être devin ni compétent juridiquement, il semble clair qu'il ne peut y avoir de confusion entre Media-Part et Media-Participations, qui n'ont pas du tout le même champ d'activité.

Quelque soit l'avis que l'on puisse avoir sur le nom de votre... de notre journal... (je vous ai dit le mien), je crois qu'il aurait été de mauvais augure de baisser les bras dès la première attaque dont vous faites l'objet. Cela aurait sans doute été interprété comme un signe de faiblesse.

Quelques soient la qualité et le sérieux de votre travail journalistique, d'autres attaques viendront sûrement un jour ou l'autre... C'est inévitable.

Donc... Tenez bon. C'est aussi se positionner pour le futur. Merci.

www.hautcourant.com vous soutient des pieds à la tête!

A titre personnel, je ne suis pas farouchement fan du nom "mediapart", mais une chose est sûre, il serait une grave erreur de ne pas le conserver comme nom définitif. Vous avez en effet réussi à créer du buzz avant la version définitive. Bravo.

J'écris à chaud sans avoir fait beaucoup de recherches sur cette entreprise belge, mais un bref coup d'oeil sur leur site m'amène à penser qu'elle tend un peu à être à la BD ce qu'Universal est à la musique. En un mot: L'ENNEMI. On sait les répercussions que ce genre d'entreprises ont sur la créativité de leurs artistes, et le sort qu'elles réservent aux marginaux.

Si "les français veulent des médias IN-DE-PEN-DANTS" comme le titrait libé il y quelques mois, il se trouve que les auditeurs et les lecteurs souhaitent aussi des artistes indépendants.

Je convie les très talentueux artistes signés chez l'une des honorables maisons rachetés par cette holding à manifester leur soutien à mediapart.fr. Tout cela me rappelle beaucoup le rachat de la plupart des maisons de disques françaises, notamment Barclay, par Universal au début des années 2000.

Depuis, JMM a explosé en vol, et les maisons de disques perdent presque autant d'argent que les journaux papiers. Les petits labels indépendants et/ou autodistribués bizarrement ne sont pas les plus touchés par la crise du disque.

Il n'est pas sur que l'histoire donne raison à la finance.

Chers presque journalistes de hautcourant.com,

Merci de votre soutien, et à très vite.

Sur le plan purement juridique cette demande peut effectivement être qualifiée d'abusive. Son absence flagrante de contenu fait penser que nous sommes en face d'une manoeuvre de destabilisation.
Vous avez tout mon soutien.

Abonné depuis mi-décembre, le 12/12 précisément, je soutiens pleinement votre démarche y compris celle de défendre votre nom.
Bon courage.

J'en profite aussi pour vous envoyer quelques propositions alternatives.
En effet, je ne le trouve pas très "sexy" pas franchement vendeur.
Mais c'est vrai que l'on s'y fait.

Il était une époque, que nous n'avons pas connu, où le nom des journaux avaient de la gueule.
"La Guerre Sociale" par exemple :- )

Cher RichardTrois (et à tous ceux qui n'aiment pas ce nom, Mediapart),

Bien sûr, mon côté "vieille presse" qu'ici ou là, sur la Toile, on moque, me ferait plutôt pencher pour des titres "vintage", de "La Gazette" à "La Presse", pourquoi pas. Mais je crois que le Net change la donne. Il oblige à rechercher des noms voyageurs, à inventer des identités sans passeports et à trouver des titres sans équivalents qui fonctionnent dans toutes les déclinaisons des noms de domaine, que ce soit . fr, .eu, .org, .be, .ch, .net, etc., etc. C'est la raison d'être de cette trouvaille, Mediapart : un nom que l'on retient facilement, qui ne ressemble à aucun autre, qui est déclinable dans toutes les langues et qui était disponible dans presque toutes les domaines. Et, surtout, un nom qui dit bien ce que nous sommes : un media global (à la fois de l'écrit, du son, de l'image) et un media participatif (dont les abonnés seront aussi contributeurs s'ils le veulent). Mediapart veut s'adresser aussi à des lecteurs francophones étrangers et faire vivre une lecture francophone de l'actualité du monde, bien au-delà du seul Hexagone. C'est pourquoi l'universalité du nom est, ici, importante.

Bonjour,
Je suis à ranger dans ceux (et celles) qui ne raffolent pas du nom, mais je vous souhaite tout de même bonne chance pour pouvoir le garder! D'autant que sur mon moteur de recherche préféré ( Ixquick, pour ne pas le citer), votre référencement est nickel. Pas l'ombre d'un Media-participation(s?) dans le coin... Pour voir leur page monter il faut taper leur nom de domaine en entier. Vu que vous êtes un site internet, on peut supposer que les internautes voulant vous trouver par un moteur de recherche ne risquent pas de les croiser et inversement.Dans ce cas, une confusion accidentelle n'est pas possible techniquement.Vos sites respectifs sont clairement dissociés par l'outil internet. Dommage que ce genre de détails n'entre pas en ligne de compte en justice (?), mais bon les jurisprudences commencent toujours quelque part !
D'autre part, la logique procédurière n'est pas l'apanage de la droite catho mais plutôt une tendance générale assez pénible, c'est clair. J'imagine que vos récentes citations comme source dans différents JT récemment vous ont apporté finalement plus de soutiens que de jaloux. Mais une seule faille peut suffire...

Enfin, moins sérieusement, ça me rappelle un film (dont j'ai oublié le nom) où un facteur malhonnête (joué par Richard Dreyfuss) avait ouvert une société "france-télécomedie", pour détourner les chèques adressés à France-télécom en les complétant... La justice est bien le contraire de l'art !

http://zemagicsyl.hautetfort.com/

Changer de nom ?
(plaidoyer hors-sujet en faveur du nom actuel pour garder la neutralité politique)

Un peu hors-sujet ici, puisque, s'agissant précisément de résister à une attaque injuste visant à lui faire changer, MediaPart devrait être soutenu dans son choix de garder, pour l'instant, son nom légitime.

Mais je constate que beaucoup de lecteurs n'aimaient pas trop le nom "MediaPart", et qu'ils ne seraient pas chagrinés si on devait en changer. Moi-même, au début, il ne "m'accrochait" pas vraiment.
Pourtant, maintenant que je m'y suis fait
(on s'y fait très bien et très vite)
à ce nom "MediaPart" si bellement cité par des soutiens comme Stéphane Hessel et d'autres personnalités de grande valeur dans leurs petites vidéos, une toute autre réflexion me vient à l'esprit:

Le caractère de neutralité, de sérieux, et une sorte d'universalité qu'il doit véhiculer.

Si le nom "MediaPart" remplit très bien cet office, l'esprit général qui se dégage des contributions de lecteurs, par contre, commence à me sembler un peu trop "gauchisant".
Attention: n'y voyez aucune attaque. J'aime beaucoup moi-même mon propre côté "gauchiste", sauf que j'aime tout autant mon côté "de droite". De droite intelligente, pour qui les valeurs humaines ont un sens, pas de droite bling-bling ni vulgaire, si je peux me permettre ce manque de modestie.

Alternatives "très gauchistes":
Tout comme l'esprit "plutôt à gauche" qui commence à se dégager des commentaires des lecteurs, leurs alternatives pour changer le nom "MediaPart", ont souvent une connotation très revendicatrice, presque révolutionnaire; elles rappellent les luttes âpres et terribles des temps glorieux de la lutte des classes.

Or, à mon avis, il serait primordial de ne pas positionner MediaPart dans une sorte de "créneau d'opposition politique de gauche".
MediaPart n'est qu'un journal. Il doit rester politiquement neutre. Son combat, certes, est avant tout contre les puissances financières, "de droite", mais si la tendance à supprimer la liberté de la presse venait, par exemple, d'un régime totalitaire communiste, le combat de MediaPart, alors, serait en quelque sorte "de droite".

Mon souci, avec ce commentaire sur l'esprit de neutralité politique que j'attends du nom de MediaPart, c'est que ce journal prenne une place centrale dans la presse française: une place incontournable de sérieux et de crédibilité.
Que MediaPart soit une référence pour tous les lecteurs, qu'ils soient de gauche, de droite, centristes, extrêmistes, apolitiques...
Or ce que je "ressens" en ce moment, d'après tous ces excellents commentaires laissés par les lecteurs, c'est que certains lecteurs "de droite raisonnable" pourraient avoir tendance à très vite s'agacer et cataloguer MediaPart comme "encore des contestataires à la Libé", et à soit filtrer, pour les plus actifs, soit plus généralement, tout simplement ne plus jamais revenir sur le site (et ne pas s'abonner).

Ma réflexion va donc au-delà du simple nom. "MediaPart" est un nom qui contient la neutralité politique nécessaire à un journal sérieux. Mais il faudrait aussi prendre garde de ne pas trop flatter une seule fibre politique des Français, en négligeant les autres?
Contre-argument à prendre en compte aussi:
Réfréner une "gauchisation" du lectorat pourrait aussi se faire plus tard, quand la réputation de sérieux incontournable sera bien établie. Stratégie plus difficile, mais peut-être plus naturelle?

A Axel.J
"un régime totalitaire communiste", on n'en est plus là, mais le totalitarisme, cette hydre à plusieurs têtes revient sous la forme de la financiarisation.
Un totalitarisme culturel nous menace, également, et la Gauche prend tout son sens en défendant des valeurs d'émancipation. Le mot de "gauchisme "n' a d'autre but que d'être insultant pour les détracteurs de la Gauche., ne soyons pas complexés, car le débat proposé par MediaPart n'est pas droite/gauche, me semble t-il, mais se situe bien au-delà.
Sur le procès : comment un tribunal pourrait donner raison à l' attaque de MediaParticipations ?
Les juges savent fort bien débouter les demandes abusives, lorsqu'on les laisse faire leur travail : ayons confiance.
J'apprécie la vidéo de Me Mignard : la transparence me paraît un atout, pas un handicap.
Pourquoi changer de nom avant le résultat du procès ? Si c'est nécessaire, nous nous adapterons...
Et si c'était MediaParticipations qui avait besoin de publicité ?

"le débat proposé par MediaPart n'est pas droite/gauche, me semble-t-il, mais se situe bien au-delà"

Absolument et complètement d'accord avec vous Peneloppe.
Nous sommes entrés dans une nouvelle époque; les vieilles références, les vieux clivages, non seulement ne nous aideront plus, mais nous maintiendraient même dans l'impossibilité d'avancer. J'irai même plus loin: les vieux clivages sont le terrain commode pour le grand jeu médiatique mercantile qui a enlevé peu à peu sa liberté à la presse, pour la transformer en "diffuseur de feuilletons".
D'accord aussi sur la transparence, qui en effet fera partie des nouvelles données. Et dans les nouvelles données, il y en a une de belle taille pour un projet comme MediaPart: Internet!

Bravo!!!Vous avez brillemment exprimé ce que je ressens depuis le début et qui me gêne beaucoup.J'attend de l'indépendance vraie,pas de prise de parti qu'elle quelle soit et j'en ai déja assez de Sarko sur Mediapart alors que le reste du monde fourmille d'infos et de drames bien plus importants

Cher Axel,

Je vous remercie d'avoir placé le débat sur ce terrain. Vous me devinez assez pour savoir que je n'ai pas tendance à cacher mes convictions personnelles sous un foulard hypocrite. Mais vous mettez le doigt sur une question importante : l'indépendance que revendique Mediapart est d'abord celle de l'information, de l'enquête et du travail journalistiques. S'agissant du commentaire, de l'analyse, du point de vue et de la prise de position, ce sera votre affaire à toutes et tous, abonnés de Mediapart. Nous autres, journalistes de l'équipe, donneront évidemment les nôtres, mais ce ne seront pas nos prises de position qui feront l'identité de Mediapart. Ce qui nous distinguera, ce sera, d'une part, la qualité, l'originalité et la précision de nos informations, d'autre part, la richesse et la diversité de vos contributions. C'est pourquoi, moi aussi, je préfère ce nom peu romantique mais plus fonctionnel, Mediapart. Comme une sorte de page blanche que la rédaction du journal à venir, d'un côté, et les adhérents du club à naître, de l'autre, rempliront en lui donnant, chaque jour et plusieurs fois par jour, son identité, son sens et sa musique.

je trouve le titre du post un peu "racoleur"

vous prenez d'office un rôle de victime, alors qu'en faisant une recherche d'anteriorité à l'INPI ce PB n'aurait jamis eu lieu

la faute à qui ?
à vous ou à celui qui l'avait déjà déposé quelques années auparavent ?

votre journal n'est pas encore né ... profitez-en pour modifier son nom !

Bonjour Schtroumpf Vert,

"En faisant une recherche d'antériorité à l'INPI ce problème n'aurait jamais eu lieu.
La faute à qui ?
À vous ou à celui qui l'avait déjà déposé quelques années auparavant ?"

Pardon de vous contredire, mais en faisant une recherche d'antériorité à l'INPI, on aurait trouvé que le nom "Média-Participations" était déjà déposé, donc qu'on pouvait tranquillement utiliser "MediaPart" puisqu'il est suffisamment différent pour qu'il n'y ait aucune confusion.

Cher S(ch)troumpf vert,

Cf. certains de mes "posts" précédents, je le répète : il ne s'agit pas d'une question d'antériorité, mais d'éventuelle similitude. Par ailleurs, en toute cordialité, je vous trouve bien indifférent aux questions de fond posées par cette histoire. Tout ne se résume pas à la propriété dans une société démocratique et humaniste, ou du moins qui prétend l'être.

Abonné et lecteur, je vous soutiens. Tout cela pour un faux problème de trait d'union que vous n'avez pas et qu'ils ont, eux. Ce qui fait que ce vil débat devrait se clore rapidement sur un simple litige de ponctuation.
Mais cela ne me gênerait pas que vous changiez de nom ou que vous l'aménagiez de façon à ne même plus discuter ni ferrailler avec ce genre d'empêcheurs de mediaparticiper en rond.
Media part ? Media revient... sous une autre forme.
Choisissez la formule qui vous coûtera le moins cher, car, quand on est à la recherche de subsides pour se lancer, chaque euro compte.
Mais le plus important n'est-il pas d'exister, tout simplement, sous un nom ou sous un autre.
C'est dommage car vous commenciez déjà à devenir une référence en matière d'investigation. J'ai entendu citer Mediapart en tant que source à plusieurs reprises ces derniers jours sur France-Info, France-Inter...

je suis avec vous et si il est besoin de signer une petition ok. mais avez vous pensé à déposer à l'INPI comme tout le monde vous le demande? il n'est peut être pas trop tard ? (car mediaparticipation n'a peut être pas déposé ?)
vous avez été cité dans la semaine sur des radios (france info) et à la télé donc vous commencez à être reconnu avant d'exister ! bon début.
finalement un nom bien sur est important (mais surtout quand il est connu et reconnu) donc sans être fataliste cela ne vous empechera pas de continuer. si vous avez besoin de moyens supplémentaires je suis certaine que vos lecteurs, moi la premiere, participeront pour vous aider. de tout coeur avec vous.
vous êtes une petite lumière qui grandit sur le chemin de la liberté d'expression et le droit à la VERITABLE information dont nous avons besoin pour penser qu'il peut exister des jours meilleurs et des idéaux qui un jour se réaliseront

Savoir si l'on peut acheter et pervertir le sens des mots : voilà MédiaPart.fr au coeur d'une bataille qui effectivement mérite d'être menée. Bataille imprévue, certes, mais qui n'est pas si loin du projet. L'une et l'autre ont tout à voir avec la liberté d'expression. Bravo d'avoir osé plutôt que d'avoir cherché la sécurité. Ce culot pertinent et salvateur mérite soutien. Je confirme le mien, bien sûr.

devant tant de mauvaise foi de la part des persécuteurs je viens de m'abonner et je suggére une page intitulée :"qu'on arrête de nous prendre pour des cons...." où chaque jour devant les campagnes de désinformation dont on nous gave la vétité puisse être rétablie

Evidement ca commence, Je ne suis pas surpris que le groupe d edition en question a des ramifications religieuses, les noms et images des protagonistes de mediapart sont connus et publics, Je ne suis pas sur que ces attaques, quand elles ont lieu, ne s adressent en general pas plutot a des personnes qu a un concept ou une identite commerciale ou autre, je ne suis pas sur non plus que les tetes grises et cravatees du groupe de presse en question soient tres malins. Avons nous des noms , directeur, administrateurs, president, actionnaires majoritaires etc. si oui ,peut on les exposer, a t on le droit de dire que monsieur x directeur du groupe x intente un proces a mediapart, si oui alors alons y, ils vont du coup avoir la pression de la rue sur leur personne et la c est autre chose, c est facile de magouiller par avocat interpose, il faudrait aussi avoir le courage d assumer ses actes.

Dans « L’Urgence de la Métamorphose », Jacques Robin et Laurence Baranski écrivent : "Nous sommes à ce tournant de l'histoire humaine où la technoscience asservit la culture aux impératifs de notre système industriel, marchand, militaire. Elle voue les privilégiés de l'Occident à l'accumulation sans fin de moyens de puissance et de jouissance, et condamne à travers le monde des masses croissantes d'exclus à la frustration, au chômage, à la misère"

En effet, face aux défis qui menacent aujourd'hui la planète Terre et les sociétés humaines, MédiaPart doit être également cet outil engagé dans l’aide à la compréhension de la complexité des choses mais aussi celui qui invite à relever les défis écologiques, économiques, technologiques, informationnels, politiques, culturels et spirituels et à s’ aventurer sur les voies alternatives…

PS : En hommage à Jacques Robin, ce passeur d’idées :

- Vidéo : http://canalc2.u-strasbg.fr/video.asp?idvideo=1490

- Jacques Robin, n’est plus : http://lipietz.net/spip.php?breve250

Cher Ivan.villa,

Merci pour cette référence trop méconnue. La réflexion de Jacques Robin aurait pu être utilement rappelée dans le débat récent sur la "politique de civilisation", tant son dialogue avec Edgar Morin fut important.

Pour ma part vous avez mon soutien pour défendre les principes énoncés dans votre articles mais c'est un soutien modéré car au final je préfère pouvoir continuer à lire des articles passionnants comme l'historique sur le CNCE quel que soit le nom du journal (et je n'ai jamais été très emballé par le nom actuel Mediapart ...).

Donc oui pour les principes mais à vous aussi de juger correctement le risque et ne pas mettre en périls le reste de l'aventure !

Encore une histoire kafkaiène, il semble que dans cette société mondialisée toute velléité d'indépendance soit tuée dans l'oeuf.
Oui, tenez bon, on compte sur vous pour un journal vraiment indépendant.

Quelles ressources (budget, temps...) avez-vous consacré à la recherche du nom ?
Le recours au fameux maître Mignard suggère un professionalisme et une improvisation dignes de l'équipe de campagne de Ségolène...
On pardonne tout aux blogs amateurs et bénévoles, mais une entreprise qui encaisse des abonnements doit suivre quelques règles élémentaires de gestion, de droit et de marketing !

Cher gerardpoirot,

J'espère que la suite de notre aventure vous convaincra de notre sérieux. Sur la gestion (avec notre directrice générale Marie-Hélène Smiéjan), nous sommes parés. Sur le droit, nous prenons plutôt deux précautions qu'une. Sur le marketing, nous avons encore des efforts à faire (je l'ai d'ailleurs déjà reconnu), mais nous ne manquons pas de pistes. Mais, surtout, continuez de nous regarder avec vigilance et, s'il le faut, sévérité, cela ne peut que nous être profitable. Nous apprendrons toujours de vos critiques, même quand nous les trouverons injustes.

ne serions nous pas tout simplement en train d'entrer en resistance?

En première lecture, j'y vois là une demande purement et simplement abusive qu'il ne devrait pas être trop difficile de mettre en évidence...
Je l'espère en tout cas et vous apporte tout mon soutien (à l'exception de celui de l'abonné, qui ne saurait néanmoins tarder...).

Excellente continuation et persévérance...

Je soutiens bien entendu ce combat que vous mènerez avec succès.

Il est à lui seul de toutes manières très intéressant, et révèle s'il le fallait encore, le combat actuel : la lutte de l'homme contre la dictature économique.
En effet, au delà d'une trop simple et obsolète vision de gauche, nous assistons vous comme moi, aux conséquences du diktat économique.
Nous ne savons finalement plus très bien si l'économie est un outil inventé par l'homme pour agrémenter son environnement, ou bien si ce système supplante le libre arbitre pour transformer l'homme en simple esclave.

Ceux qui gagnent avec ce système l'utilisent déraisonnablement à leur profit. Cette absence de tempérance a de multiples visages : une haute finance totalement amorale, une politique exclusivement gestionnaire, un gouffre béant entre les nantis et les modestes qui a entre autres pour conséquence une systématisation des intérêts oligarchiques aux dépends de l'intérêt commun.
Ce qui nous apparaît étrange, ou négatif, aujourd'hui sera néfaste et catastrophique demain. Parce que le monde selon l'homme est ainsi, il faut toujours passer par l'excès pour trouver une nouvelle voie plus raisonnable et également profitable.

Ainsi, je pense que nous sommes aujourd'hui à quelques oeuvres du sommet de l'excès. Votre combat jalonnera sans doute la route du retour à la raison.

Edit: Ce commentaire n'a d'intérêt que si les précautions légales et préalables à toute entreprise ont été faites. Je n'oserais croire, que la légèreté ait été dominante dans l'élaboration d'un tel projet auquel je crois.
(Edit pour les snipers, qui catégorisent de fait, un tel argumentaire comme étant gauchiste. C'est tellement pratique n'est-ce pas les petites cases ?)

Si je reprend votre argumentation:

1. Je n'ai pas de raison de douter de votre bonne foi, mais on peut tout de même s'interroger sur votre amateurisme... Vous vous seriez engagé dans cette aventure sans avoir pris vos précautions ? Vous vous attendiez à des attaques et vous n'avez pas cherché à vous protéger au préalable sur ce point essentiel: la propriété de votre titre?

2. Votre argument selon lequel MediaPart et Media-Participations ça n'a absolument rien à voir est un peu tiré par les cheveux. Franchement, ça se ressemble tout de même beaucoup. D'autant que les deux marques ont des activités dans la presse... Je ne suis pas juriste, mais les ressemblances sont telles qu'il parait équitable de demander à un juge d'arbitrer. La démarche d'en appeler à la justice pour trancher me semble même parfaitement légitime... en démocratie. Puisque vous êtes sûr de votre bon droit, vous n'avez aucune raison de la redouter.

3. Vous affirmez votre bonne foi, mais vous la refusez à votre adversaire. Pourquoi? Il aurait d'autres buts que celui, parfaitement légitime et que vous partagez vous aussi, de protéger sa marque, comme vous êtes en droit de vouloir protéger la vôtre (ce serait même prudent pour garantir votre indépendance !)? Sur quels éléments vous basez-vous pour étayer un tel soupçon ?

4. Votre formule "Nous sommes prêts à leur faire ce crédit, même si des polémiques passées ont souligné le fort enracinement idéologique, du côté de la droite religieuse, de certains de leurs dirigeants", ne relève-t-elle pas carrément du procès d'intention ? Evoquer de manière bien sibylline, sans nous dire qui, quoi, comment et quand, un enracinement idéologique du côté de la droite religieuse n'indique-t-il pas justement que vous n'êtes pas prêt à leur faire crédit des arguments "commerciaux" que vos adversaires avancent ?

5. Votre défense au nom du "participatif" et contre les "participations financières et capitalistiques" n'est-elle pas, pour l'occasion, de nature purement idéologique ?

A lire les commentaires de votre article, il me semble en tout cas que le message subliminal qui sous-tend votre propos est bien passé chez vos lecteurs: vous voilà donc victime d'un complot politique visant à faire taire votre liberté d'expression de la part de grandes puissances "financières et capitalistiques". Et bien entendu, pas d'un simple conflit commercial relevant du droit de la propriété intellectuelle...

Inutile de vous cacher à quel point cette théorie du complot me gêne très profondément. Je ne m'attendais pas à la trouver si vite derrière un projet qui se veut faire du journalisme sérieusement, avec honnêteté et indépendance.

Vous auriez pu répondre avec sérieux et précision (avec une enquête informée et vérifiée, par exemple. Qui sont les gens de Média-Participations? Quelles raisons auraient-ils de vous vouloir du mal ? Ont-ils agit dans ce sens dans d'autres cas ?), mais vous choisissez immédiatement la polémique, en utilisant aussitôt des arguments victimaires et le soupçon idéologique.

Je ne comprend plus à qui vous vous adressez : aux déçus d'une presse qui n'enquête plus, qui manque de sérieux autant que d'indépendance, ou bien aux adeptes inconditionnels du complot global, dont vous allez nourrir la paranoïa?

Je suis déçu d'une telle réaction de votre part. La crédibilité de votre site, dans son ambition d'une information libre et sérieuse, reste entièrement à bâtir, puisque vous débutez... Croyez-vous que vous en preniez le chemin dans cet article avec de telles méthodes ?

PS: Au passage, Versac semble avoir le même genre de doutes, d'ailleurs : http://www.versac.net/2008/02/et-si-le-problm.html

Merci, Narvic,
de donner une forme plus compréhensible à ce que je tentais plus ou moins de dire dans mon commentaire du 02/02/2008 à 16h38
(à propos de ce que je nommais maladroitement "le gauchisme" de ce qui me semblait poindre dans l'esprit du lectorat de MediaPart).

Je ne suis pas d'accord sur toute votre argumentation
(il faut faire attention soi-même à ne pas tomber dans l'excès inverse d'angéliser ces grands rouleaux compresseurs, qui d'ailleurs commettent eux aussi des bévues élémentaires, et de par contre réduire MediaPart à des personnalités que certains semblent ne pas apprécier...),
mais il y a du vrai dans ce que vous dites, dont nous ferions bien de nous méfier.

Tout comme nous ferions bien de nous méfier de ceux qui tenteront de "personnifier" MediaPart (avec Edwy Plenel ou avec quelqu'un d'autre, surtout quelqu'un contre qui on a une dent, dont personnellement j'ignore tout car j'ai tendance à lire les articles qui m'intéressent en prenant soin de ne pas vérifier qui l'a écrit...).

C'est vrai qu'on voit ici du commentaire qui fleure bon les références pré-pensées, bien à gauche notamment...
Narvic, en nous parlant apparemment depuis l'autre côté du paysage idéologique (cf. le billet sous le lien qu'il fournit et les commentaires qui suivent ce billet pour se faire une idée de là où on est), est dans le même travers.

Une presse indépendante est certes engagée : elle l'est pour son indépendance, qui est le gage de la qualité de son travail : l'information, toute l'information, l'information vraie. C'est pour ça que je suis là, et je pense que c'est le cas de la majorité des gens qui sont ici.

@Limoubaille

Vous demandez "l''information, toute l'information, l'information vraie". Mais moi aussi ! Et j'estime que cet article d'Edwy Plenel en manque singulièrement. Si Mediapart fait l'objet d'une attaque qui, sous couvert d'un conflit commercial relevant du droit de la propriété intellectuelle, se révèle être en réalité une tentative des puissances "financières et capitalistiques" (l'expression est de l'auteur) de tuer dans l'oeuf un projet de presse indépendante, il est alors peu de dire que Plenel n'en apporte pas la moindre preuve. Il ne le cherche même pas. Sa réponse est uniquement polémique et idéologique. Ce n'est pas du tout ce que j'attends d'un site d'information sérieux.

S'il s'agit de créer une nouvelle presse militante pour lutter contre l'opinion dominante diffusée par des médias dépendants du pouvoir, je me suis trompé d'adresse... Ça ne colle pas avec l'idée que je me fais de l'indépendance.

Au passage: on a déjà relevé que l'"appui technique" du site MediaPart est réalisée par la même équipe (la "Netscouade") qui mena la campagne en ligne de Ségolène Royal, que Désir d'Avenir a mis à contribution son fichier d'adhérents pour envoyer à chacun de ses membres un appel personnel de Ségolène Royal à s'abonner au site... Et maintenant, c'est le président de Désir d'Avenir lui-même, Jean-Pierre Mignard, qui est l'avocat du site, et qui intervient dans cet article même, en vidéo, pour en prendre la défense... Ça commence à faire beaucoup à mon avis... pour un site indépendant, selon l'idée que je m'en fais, de "là où je suis", comme vous dites, c'est à dire, d'ailleurs, pas exactement là où vous m'avez placé sans me connaître ;-)

Et alors si ils sont bons, c'est peut être pas plus mal que PPDA PERNOD et SARKO

Cher narvic (et à tous ceux qui se demandent ce que Maître Mignard vient faire ici),

Il faut toujours se méfier des amalgames trop rapides. Certes Maître Jean-Pierre Mignard a, de longue date, des engagements politiques qui en font aujourd'hui, à la ville, le président de Désirs d'avenir. Mais, au palais (de justice), c'est d'abord un avocat. Et il se trouve que c'est mon avocat depuis une éternité, à tel point que je peux me prévaloir d'une antériorité indiscutable sur ses amis Ségolène Royal et François Hollande.

Pour faire court et sans confidences excessives, j'ai connu Jean-Pierre Mignard au début des années 1970 et il a été mon avocat dès 1979, lors d'un service militaire où mon indiscipline citoyenne me valut des arrêts de rigueur. Tout socialiste qu'il soit et toute mitterrandienne que soit Madame Royal, il fut aussi, en compagnie de Maîtres Christine Courrégé et Emmanuel Tordjman, mon avocat (pugnace) au procès des écoutes de l'Elysée dont le principal accusé (à titre posthume) fut François Mitterrand.

Bref, ne rangez pas trop vite les personnes que vous ne connaissez pas dans des boîtes pré-établies. Maître Mignard, comme avocat de Mediapart, ne participe d'aucun complot ségoléniste. Il est d'abord un très bon avocat et ensuite un citoyen férocement attaché à la liberté de l'information, y compris quand elle dérange ses propres fidélités et convictions.

En somme, ne fantasmez pas inutilement. Si j'étais contrôlable (par tel ou tel pouvoir, puissance, faction, etc.), cela se saurait, depuis le temps. Et si, d'aventure, je faiblissais, l'équipe de Mediapart, dans sa diversité et avec sa liberté, saurait me remettre dans le droit chemin de l'indocile indépendance.

Encore une fois, M. Plenel, votre réponse me laisse sur ma faim. Je crois bien volontiers toutes les précisions que vous apportez au sujet de vos relations anciennes avec le président de Désir d'Avenir. Je pourrais vous dire là : "dont acte". Mais ça ne me suffit pas. Votre ambition d'indépendance est intéressante, mais une pétition de principe, quel que soit votre passé personnel dans la presse, n'y fera rien. La crédibilité de votre site reste entièrement à construire. Vous repartez de zéro. L'état de suspicion de l'opinion envers la presse est tel que cette reconstruction de crédibilité est un énorme travail et il vous oblige à être irréprochable. Comme la femme de César ;-)

Entre nous, vous auriez pu choisir un autre avocat qu'un homme politique, pour asseoir votre indépendance ! Vous auriez choisi Roland Dumas ou Jean-François Copé, je vous aurais fait exactement la même réflexion ;-) Vous invoquez vos relations anciennes avec Me Mignard... Cet argument est contre productif et finit pas accréditer un peu plus encore un sentiment de connivence de caste qui réunit aujourd'hui des journalistes, des politiques, des avocats, etc... C'est franchement très maladroit de votre part. Démarquez vous vraiment clairement de ce soupçon de connivence, plutôt que de nous démontrer maladroitement à quel point elle est ancienne !

Avez-vous bien compris l'ampleur du discrédit qui frappe votre profession (je pourrais dire "notre" profession d'ailleurs, puisque j'ai moi-même été journaliste) ? Il faut que vous donniez des gages sérieux pour que votre position soit crédible. Et la connivence de caste n'est d'ailleurs pas seule en cause : le mythe du journalisme auxiliaire de la démocratie en a pris lui aussi un très sérieux coup du fait de la pratique même de la profession. S'il est encore valable (j'en doute pour ma part), il demande un très sérieux travail de reconstruction. Il ne suffit de brandir le retour de ce mythe, et de le justifier par le seul argument de l'indépendance économique pour lui redonner vie. Là encore, ce travail vous attend, et vous ne l'avez vraiment pas encore commencé.

Vous me répondez au sujet de Me Mignard, mais quid de vos accusations à peine voilée contre le groupe Media-Participations ? Vous bottez en touche dans votre réponse...

Cette attaque judiciaire sur le terrain de la propriété intellectuelle est-elle, ou n'est-elle pas, une tentative détournée de tuer dans l'oeuf votre projet ? Vous l'insinuez. Et vous ressortez un discours sur les puissances "financières et capitalistiques", qui est peut-être toujours d'actualité, mais que nous n'acceptons pas sans preuves. D'autant que si c'est bien le cas et que vous êtes en mesure de le prouver, c'est en effet une information d'une réelle importance politique.

Votre article me déçoit, car il relève de la polémique, alors que ce me semble le contraire de ce que votre site nous promet. Ne voyez-vous pas le paradoxe que je souligne ?

Puissent ces quelques réflexions personnelles vous aider à comprendre pourquoi, peut-être, selon vos propres confidences, votre projet semble avoir du mal à convaincre... Et reprenez-donc à bras le corps cette question de la reconstruction de la crédibilité des journalistes... depuis zéro.