De Ohmynews à MediaPart

02/12/2007Par

Internet, un nouvel espace social en perpétuelle expansion

Que peuvent bien avoir en commun ebay et Désirs d'avenir ? Amazon.com et World of Warcraft ? Linux et Lepost.fr ? Wikipedia et Loïc Le Meur ? Obama.com, Slashdot et Agoravox ? Et peut-être, avec plus d'évidence et d'impertinence aussi, Ohmynews, Ségolène Royal et le projet MediaPart ? La question peut paraître saugrenue, tant ces sites, personnes et phénomènes appartiennent à des domaines très différents : le commerce, les loisirs, le journalisme, la politique, l'actualité, l'informatique, le savoir, l'enseignement, etc. Mais c'est le propre d'Internet d'avoir, en conjuguant la mise en réseau des informations et l'interconnexion des individus, dessiné les contours d'un nouvel espace social où se transfèrent progressivement des pans entiers de nos activités. Et ce transfert, loin de se limiter à numériser ces pratiques, les bouleverse profondément en en modifiant l'échelle et en ouvrant à l'infini les possibilités de rencontre, d'interconnections, de mix.
 

La révolution participative au cœur du net

Tous ces sites ou ces projets partagent bien autre chose que le simple fait d'être hébergés ou d'avoir utilisé Internet. Tous ont ceci en commun qu'ils expérimentent et défrichent la même problématique: faire participer des individus, qu'ils soient citoyens, consommateurs, développeurs, reporters, acheteurs, chercheurs, amateurs, bloggeurs, militants ou commentateurs, à une œuvre collective, une discussion, une transaction, une conversation, une enquête, une évaluation, un programme, un jeu, un projet politique. Tous ont été confrontés à des difficultés, des obstacles, des problèmes qu'il a fallu résoudre en inventant de nouveaux outils, de nouvelles pratiques, des méthodologies et des règles inédites.
 

Vers la réalisation d'une utopie? Du logiciel libre à la démocratie participative

L'entreprise qui consiste à faire travailler des centaines, des milliers d'individus - qui plus est disséminés sur toute la planète - à une même œuvre, relevait encore il n'y a pas si longtemps de l'utopie. Pourtant, rien n'a mieux concrétisé ce rêve que le mouvement du logiciel libre. Linus Torvalds a ouvert la voie en créant le logiciel Linux mais en en assurant la diffusion, ses évolutions et ses améliorations à une communauté de développeurs bénévoles de par le monde. Les millions d'heures de travail accumulées par cette communauté virtuelle - et qui sont en grande partie la source de sa robustesse et de sa performance - auraient difficilement pu être organisées de manière centralisée et plus difficilement encore être financées. La preuve en est, d'ailleurs, que les éditeurs de logiciels empruntent aujourd’hui de plus en plus à ce modèle en nous demandant à nous, simples utilisateurs, de contribuer au débuggage de leur logiciel - sans que l'on s'en rende toujours compte. De la même manière, Wikipedia ou www.imdb.com sont des accumulations de savoirs qu'il aurait été difficile de constituer à cette échelle et en si peu de temps, sans avoir recours à l'intelligence collective permise par le net.

Dans un tout autre genre, le débat public a lui aussi été profondément transformé par l'émergence d'Internet. Lorsqu’Edouard Balladur, premier ministre, organise en 1993 un grand débat avec la jeunesse, il lance un questionnaire qui connaîtra un succès fulgurant. Mais faute d'outils et de méthodologies suffisantes, les millions de questionnaires papiers remplis moisiront longtemps dans des sacs postaux entassés dans les caves de Matignon. La volonté politique de dialogue semblait là, l'envie de la jeunesse d'y participer aussi, manquaient l'espace où organiser ce dialogue, quelques outils et beaucoup de méthodologie.

Le débat référendaire en 2005 en France a été le moment de cette prise de conscience qu'Internet allait renouveler profondément les termes du débat public. Parce que les citoyens ont suspecté une partialité de l'information portée par des médias traditionnels majoritairement acquis au projet de constitution européenne, ils se sont massivement détournés d'eux pour chercher une information alternative sur Internet. Ce faisant, les citoyens ont en même temps fait l'expérience d’Internet comme espace de débats et d'échanges.

Les débats participatifs lancés par Ségolène Royal avec Désirs d'avenir, que j'ai eu la chance et la responsabilité d'organiser sur Internet, n'auraient pu exister sans le support du Réseau et tous ces précédents. Comment aurait-on pu faire débattre plusieurs millions d'individus, pendant près de douze mois, sur une cinquantaine de thèmes, et pour rassembler plusieurs dizaines de milliers de contributions, autrement qu'en ayant recours à Internet ? Comment aurait-on pu traiter, synthétiser, diffuser ces contributions, sans utiliser des mécanismes participatifs qu'on appelle aujourd’hui le Web 2.0 ?
 

L'utopie contre l'anarchie : la participation se donne des règles, des conditions d'exercice et des outils !

Tous ces exemples ont une même caractéristique : faire participer le plus grand nombre, dans un rapport plus horizontal, de manière décentralisée et sans position acquise. Cela ne signifie pas pour autant que cette participation se fait sans règles, sans conditions, sans méthodologies et outils. Sans l'expertise de Linus Torvalds, son éthique finlandaise rigoureuse, son souci d'organisation, pas de Linux. Sans comités de conciliation, sans organisation de la veille et de l'alerte, pas de Wikipedia. Sans le génie des inventeurs des protocoles P2P , pas de généralisation de l'échange de musique en ligne. Sans structuration thématique, sans animation, sans limite dans le temps, sans modérateurs pour les organiser et les synthétiser, pas de débats participatifs sur www.desirsdavenir.org.

Comment organiser l’auto-régulation ? De World of Warcraft à ebay : durée, périmètre, identité

Dès lors que l'on ouvre la possibilité à un nombre illimité de personnes de contribuer à un projet collectif, on s'expose à ce que cet espace collectif soit pollué par des individus qui ne jouent pas nécessairement le jeu, qui perturbent le projet par leurs interventions déstructurantes, leurs  propos insultants ou simplement inutiles, et qui, notamment, contournent ses règles éthiques. L'anonymat et l'utilisation de pseudo sont souvent regardés comme une des causes de ce phénomène. Plutôt à tort, selon mon expérience.

Ce que l'on constate, en effet, c'est que la qualité des contributions sur Internet est fonction de l'implication des contributeurs dans le projet. La simple obligation de se « loguer », ou de s’identifier pour poster un commentaire sur un blog, décourage déjà fortement une partie des contributeurs « barbares » et fait chuter de manière mécanique le nombre de messages fâcheux ou sans intérêt. Plus positivement, la qualité des contributions est souvent fonction de leur implication, dans la durée. Ces deux points se conjuguent : l’obligation de se loguer dessine, sans qu’on y prenne un garde, un espace délimité dans lequel on appelle à la contribution (cet espace peut être un blog, un forum, un CVS ou autre), et qui, déployé dans la durée, confère à chaque contributeur une identité liée à ce projet.

Ainsi, la question de l’identité forgée dans la participation  est centrale. C’est elle qui responsabilise les contributeurs. Au-delà de leur réelle identité, ils sont attachés à celle qu’ils ont construite au fil du projet ou du débat. Ces identités, ces réputations virtuelles, constituent la meilleure garantie des vendeurs de la plate-forme ebay, par exemple, et ne sont pas sans rappeler le « karma » que les « gamers » se fabriquent dans le monde du jeu vidéo. Cette exposition face à leurs « pairs » créé une autorégulation puissante. Ne s’est on jamais demandé pourquoi il n’y avait pas de spam, ou presque, sur Facebook (contrairement aux mails) ? Parce qu’on n’y émet que des messages sous une identité connue de tous.

Comment utiliser la co-régulation ? De ebay à Amazon.com ou Rue89

Même si l’autorégulation permet de faire mécaniquement monter la qualité des contributions, la seule masse d’informations peut poser problème. Si un billet dans un  blog suscite des centaines de commentaires, comment se concentrer sur ceux qui présentent le plus d’intérêt sans avoir à tous les lire ? Comment s’aider de l’usage des internautes pour sélectionner les contenus les plus pertinents ?

La régulation est alors effectuée collectivement. Les lecteurs qui évaluent les critiques sur Amazon.com, les acheteurs qui évaluent les vendeurs sur ebay,  les internautes qui « notent » les commentaires sur un article de Rue89, régulent la participation de tous, en départageant les bons vendeurs des mauvais, en faisant remonter les critiques les plus pertinentes et descendre les autres, en dépliant les meilleurs commentaires et en repliant les moins bons.

Pourquoi avoir besoin d'une régulation par le haut ? De Désirs d’avenir à Ohmynews !  

La plateforme Désirs d’avenir a constitué un espace de débat organisé, avec des modérateurs qui animaient les débats, vérifiaient la conformité à la charte de modération, veillaient au respect des thèmes de chacun des forums. Ces règles ont été définies préalablement et adaptées au fil des débats, un peu d’ailleurs comme celles qui régissent, aujourd’hui encore, la plateforme Agoravox. De même, les 80 modérateurs qui étaient chargés de les faire respecter ont été cooptés par les initiateurs de Désirs d’avenir. Loin de censurer les messages, il s’agissait d’organiser des débats et de faire en sorte qu’ils puissent être riches et constructifs, loin d’une accumulation de tribunes libres, décousues, et en visant au mieux à la diversité des points de vue.

J’ai eu l'opportunité, au lendemain de la campagne présidentielle, de partir observer l’expérience de journalisme participatif probablement la plus étonnante qui soit, en me rendant en Corée du Sud pendant plusieurs jours visiter le journal en ligne Ohmynews. Il ne faut pas du tout imaginer que les contributions à ce journal sont publiées sans « travail » de la matière et même après le filtre d’une modération et la sélection de leurs pairs, par exemple. Bien au contraire, l’originalité du journal réside justement dans sa capacité, puissante, à « éditer » les centaines de contenus au quotidien qui, présentant un intérêt, ont vocation ensuite à trouver place dans le journal. Selon la qualité et l’importance du sujet traité dans une contribution d’un « citizen reporter », comme ils les appellent, ce contenu est « édité » par des « staff-editors » : s’engage alors une interaction, un dialogue avec son auteur, pour lui demander une réécriture partielle ou un complément, ou lui proposer de regrouper cet article avec un autre, produit soit par un autre « citizen reporter » soit par un « staff-reporter ». Ils sont ainsi une centaine à travailler directement à Ohmynews, à faire partie du « staff » : les deux tiers comme « editors » et le reste comme « staff-reporters » pour s’assurer que ce journal, ne pouvant dépendre des hasards des contributions, couvre bien toute l’actualité en continu. Si la majorité des contenus est bien produite par les « citizen reporters », ces articles font l’objet d’un travail précis et rigoureux de sélection, de vérification et, en somme, d’édition.

Méritocratie participative et communauté : d’Ohmynews à MediaPart

Au-delà de ce travail d’édition, ce qui est frappant également dans le modèle Ohmynews est le parcours méritocratique, incitatif, pédagogique des « citizens-reporters ». Un point important : les articles « contributifs » principaux, mis en bonne place dans l’édition en ligne, sont payés à la pige à leur créateur. Tout un dispositif de règles, d’incitations, de reconnaissance, d’indentification, de responsabilisation, de rétribution vient donc construire le parcours du « citizen reporter » afin qu’il puisse produire des contenus de qualité, et ce, de plus en plus.

Au-delà de l’interaction avec les éditeurs, où ils apprennent progressivement à rédiger et à adapter leurs articles et dossiers aux contraintes d’un journal, des sessions de formation viennent régulièrement récompenser les plus méritants d’entre eux. Tout est ainsi fait pour qu’une communauté de « citizen reporters » soit ainsi organisée, avec ses rencontres régulières, avec ses codes et ses valeurs, avec ses membres les plus éminents.

J’ai eu le plaisir de rencontrer là-bas deux « stars » ayant émergé « méritocratiquement » de la communauté des « citizen reporters ». L’un est un prof de lettres qui, à ses heures perdues, chronique les matchs de baseball sur un mode littéraire très original. L’autre est une femme au foyer qui, à partir de son expérience quotidienne, s’invite dans les faits d’actualité les plus divers. Elle a ainsi contribué à relater le drame d’une travailleuse philippine, incapable de prendre en charge les dépenses liées aux soins du cancer dont elle était frappée. Menant son enquête sur l’absence de couverture sociale des travailleurs immigrés, elle a lancé le débat en Corée du Sud, conduisant le Parlement à se saisir de cette question.

Le modèle Ohmynews n’est probablement pas déclinable en l’état, en France ou ailleurs. Né en 2000 dans un contexte particulier de transition démocratique propre à ce pays, il reste néanmoins un exemple original dont nous nous inspirons fortement pour dessiner le volet « participatif et communautaire » du projet MediaPart.
 

MediaPart : d’une communauté de lecteurs, de contributeurs à une académie de journalisme ?

L’expérience participative sur Internet commence donc à bénéficier d’une certaine expérience. Selon les types de contributions attendues : du simple commentaire d’un article, à l’avis porté sur un commentaire, de la production d’un billet sur son « blog de lecteur », à la contribution d’une tribune ou d’un dossier de fond, les outils, méthodes et mécanismes de régulation permettent d’assurer une participation de qualité et adaptée au choix des adhérents à ce journal.

Un lecteur peut souhaiter demeurer un simple lecteur et néanmoins contribuer, par sa simple action de lecteur, à faire remonter les articles les plus « lus » ou les plus « appréciés » par la communauté dont il fait partie. Mais il peut également évaluer et commenter un contenu ou s’exprimer sur le commentaire d’un de ses pairs. Plus participatif encore, plutôt que de poster des billets sur son blog au milieu d’un océan de blogs, et de souffrir d’une faible audience, il lui sera proposé sur une plateforme de blog dédiée, d’y blogguer afin que ses billets puissent être diffusés, discutés, classés dans la partie « communautaire » de MediaPart. Ces productions de blogs, formalisées, pourront trouver une place « éditoralisée » sur la partie « journal »  de MediaPart. Au-delà, certaines contributions, articles ou dossiers, dans une interaction forte avec des «éditeurs », pourront trouver leur place régulièrement dans la partie « journal » du site.

Le modèle que nous tentons d’inventer, en empruntant aux différentes expériences nées sur Internet, est définitivement hybride. Il ne vise pas à séparer ni à opposer les journalistes des lecteurs/contributeurs. Il tente au contraire d’inventer une interaction subtile, empirique, mêlant l’un à l’autre, sans confusion. Il cherche ainsi  à s’appuyer sur la qualité et l’originalité des contenus produits par les journalistes comme levier de la qualité des contributions des autres membres de MediaPart. Car la qualité, dans tous les projets participatifs, dépend aussi de la capacité à enclencher une dynamique. Et cette dynamique est aussi liée, comme dans le cas Ohmynews, aux vertus pédagogiques du dispositif d’édition, d’émulation et de formation. Ainsi est-il permis d’espérer que se construira,  dans ce modèle, une forme d’académie de journalisme en ligne, au sein d’une communauté de lecteurs/contributeurs attachés à un journal d’un type nouveau et dont ils sont d’abord les membres, comme ils le seraient d’un club.

La France n’est pas toujours en avance sur les phénomènes émergents. Il lui arrive même d’être parfois en retard. Mais ces retards, paradoxalement, constituent souvent des opportunités d'invention inédites, de rattrapages violents, de soubresauts originaux qui lui sont propres. L'appropriation d'Internet comme espace de débats lors du référendum européen en fut un exemple fort. Le record mondial de blogeurs hexagonaux en est un autre et vient se greffer sur une vieille passion française : le goût du débat, l’art de la conversation, le sens du politique. Ainsi une certaine tradition démocratique pourrait bien offrir un terrain propice à l’invention d’un nouveau média, participatif et global. C’est l’enjeu du projet MediaPart.

Beau projet. Je me méfie pourtant des exemples empruntés à l'étranger surtout en Corée et au Japon. De nombreux exemples ont prouvés que les réussites de là-bas ne sont pas celles d'ici (imode, MMS...).

Néanmoins MediaPart est suffisament novateur en France pour éventuellement séduire des lecteurs frustrés de la relative médiocrité des médias en ligne. Cela reste tout de même un pari. Le plus grand défi étant de réussir à faire payer les gens qui vont utiliser MediaPart (ceux que vous appelez les adhérents). Cela va effectivement à contre-courant d'une tendance de fond sur le WEB : la gratuité des contenus. Personne ne veut plus payer, notamment l'information généraliste (gratuite à la TV, à la radio, presse gratuite, Internet).

Au-delà d'un petit noyau de lecteurs-contributeurs qui adhérera à MediaPart par idéal ou pour soutenir la démarche, il faudra beaucoup d'énergie commerciale et marketing pour acquérir les 100.000 adhérents dans 4 ans !

C'est bien mais il faut aller plus loin que les modèles cités. Pour ne pas rajouter du bruit au bruit, les contributeurs doivent être en mesure non seulement d'apporter de l'information mais aussi de catégoriser cette information, c'est à dire de créer ce qu'il est convenu d'appeler des métadonnées.

L'info brute est partout, mais la mémoire de l'info et les liens pertinents entre les infos sont encore très rares. Bien entendu car c'est là qu'est l'enjeu! C'est comme cela que l'on sortira de "l'économie de l'attention" qui domine aujourd'hui pour entrer dans une "économie du lien".

Une petite tentative en ce sens : http://mensonges.info
Une collection de textes théoriques: http://perspective-numerique.net

Opposer utopie et anarchie m'apparaît bien vieillot!
L'utopie, c'est le projet inaccessible "pour le moment".
L'anarchie, c'est l'autogouvernement des citoyens cultivés.
Si médiapart vient à naître, ce sera l'émergence d'une utopie anarchique comme seule la toile peut en faire surgir.
C'est, en tout cas, ce qui m'intéresserait.
J-P Dacheux

Dans la série médias participatifs... on oublie souvent ceux qui s'adressent aux Jeunes : www.StreetReporters.net est un bon exemple !

Bonne continuation

tres juste !
Un tres beau site.

Merci pour vos encouragements.

"Le record mondial de blogeurs hexagonaux"

A quelle étude, à quelle source, cette phrase fait-elle référence ? La Chine, ou les Etats-Unis n'ont-ils pas beaucoup plus de blogueurs aussi bien en nombre total qu'en pourcentage par rapport à la population totale ?

Une étude datant de l'année dernière et publiée sur le JDN : 13 millions de blogguers ce qui fait en % un record mondial, avait attiré mon attention. On doit pouvoir la retrouver.

Une étude plus récente de FORRESTER confirme cela :

" Selon Forrester, 3% des internautes européens tiennent un journal personnel en ligne, un blog, soit environ 4 millions de personnes. La France serait en tête du phénomène avec, pour elle seule, près d'un million de blogueurs actifs (merci Skyblog). Globalement, c'est l'Europe du sud qui peut se targuer de la « blogosphère » la plus active : la France, l'Italie et l'Espagne regroupent à elles seules 57 % des blogueurs européens. L'Allemagne arrive en quatrième position avec 13 % des internautes européens tenant un blog."

http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-la-france-pays-du-blog...

l'aventure de la presse ne peut etre que l'aventure de l'ideal de dire de faire savoir pour agir. qu'elle sont aujourd'hui les envie dAgir hgors des simples envies de consommer info, mots,et commentaire ronron de toute sorte.
quel est le combustible du projet. L'action virtuelle de l'info n'est que du virtuel, de l'individuel et du consommable. J'ai de plus en plus l'impression de me perdre dans le confort de la couette informative. Les placards de la cuisine de l'info dèbordent, difficile de trier. Le participatif virtuel et anonyme est la fausse porte ouverte à la dèmocratie. Entre modèrateurs et censeurs où est la frontière. Sans proner le corporatisme ,le professionnel de l'info reste le garant,la barrière de la responsabilitè du dire.Il doit etre auteur,acteur et responsable. Le lecteur doit pouvoir s'appuyer sur lui. La navigation multi-dimensionnelle dans l'information est le propre du virtuel elle en est son drame.

Confiance aux promoteurs du projet mais méfiance sur le produit dont je n'arrive pas à dèfinir le contour ni la plateforme d'envol et encore moins la trajectoire dans l'espace sans limite du net.

Nous essayons, justement, de trouver un équilibre entre une information produite par des Journalistes et des contributions emergeant d'une participation, mais qui, précisement, ne soit pas "anonyme". D'ou l'idée de mettre en avant l'identité des contributeurs et in fine, de passer par un travail d'éditeur, réalisé par la rédaction du Journal.

Merci de vos commentaires. Et merci aussi de vous abonner à mediapart... ;-)

Bonsoir ,
C'est à la lecture de tous les commentaires et des engagements des membres actifs que je souhaite réagir ,il vaudrait mieux proposer des solutions concrètes et ne pas inviter à des blas blas surtout parisianistes,je n'ai pas entendu dans les vidéos de" déconcentration de décntralisation",j'ai entendu local !
Vous journalistes êtes en majeure partie responsables de la situation actuelle!
Qui a accepté d'écrire dans des journaux rachetés par Hersant?
Qui refusait de faire paraître des articles ,par ex , sur la suppression des lignes SNCF de banlieue? De lignes de tramway desservant de nombreuses localités à moindre coût ? Qui s'est fait l'écho de la reconstruction de lignes de tram à des coûts exhorbitants profitant à des personnes physiques et morales sans scrupules !? Qui censurait des articles sur l'énergie nucléaire dans les années 1970!!? Qui ne parlait pas des livres et des films censurés dans ces mêmes années?? Qui ne s'offusquait pas que l'on détruisent les centres villes qu'on relègue les dépourvus les pauvres les vieux à la périphérie,avec toutes les conséquences que celà engendre ,les difficultés ... Qui n'a pas rendu compte des magouilles des municipalités,de l'avénement des agents immobiliers ,des notaires huissiers qui abandonnaient leur fonction pour une profession plus lucrative ,celle d'agent immobilier ,les transferts les mutations de propriétés se voyaient ainsi grevées des salaires perçus en double par ces professions?? Qui s'est occupé du "rapport constant" réfrence au traitement des fonctionnaires et de l'indice de diverses pensions d'invalidité,?? Quels rédacteurs en CHEF ont censuré les nombreux articles de locaux reflétant la réalité des consommateurs de chaque jour ! Qui n'a pas répercuté les positions des minorités ,ex : René Dumont ,retrouvez ses écrits et faites les connaître ,vous constaterez que sa prospective correspnd à notre présent!
Aujourd'hui 33 ans après nous n'avons pas progresé dans le sens de profiter des bienfaits technologiq... Je me souviens d'une réflexion de Steffi Graf ,tennis jeune fille , "Je m'entraîne 8 h par jour ,c'et difficile ,il est normal que je sois bien payée , peut-être que le terrassier qui travaillait 8 par jour et plus ,employé par un sous traitant , creusant et creusant encore de l'argile ,du roc , ça ce n'était pas pénible ..Puis les sous traitantss travaux publics je les ai vu aller chercherdes arabes en camion non bâch ,l'hiver , à 50 km de leur lieu e travail ,tou comme j'ai vudes jeunes ,ramassées des bus des pays miniers vers 5 h u matin pour les transporter à 50 km de leu domicile traviller dns des lures et n revenir dns les mêmes bus , hystriques ..La liste es plus que longue.
Ajourdui l'info télé par ex , je peux lécouter sans img , à quoi sert-lle ? Seulement elle est presq gratite et intoxiq chun des tlspectateur! Aujourd'hui (c'est non pas ce sont ) les gens dont je viens de parler qui méritent une information sincère ,vous devez participer à leur réducation puisque vous les avez "décérébrés" ils sont fatigués ,comme je les comprends..
Aussi je pense que vous venez de créer une source d'information destn ceux ui sont déjà informés ue la presse ,depuis très longtemps n' cess d'être patiale et pire soumise ...
ssi je vous prierai de n'être pas au service d'une cause mais de rendre service ux plus humbles d'entre nous et que ceux ,qui incères ,souhaitent vous rendre ficace ,vous ident puniairemen .
Mes meleurs sentiments .
Marc Cogez , invalide (ldesus l y plus u'à exploser) sa femme égalemen invalide ..
A ce sujet depuis que de Gaulle ne s'est contenté que de onner les bénf de ses oeuvres à des institutions sans pondre une loi, décret fficace , je ne cropis plus en rien ,aucune application...Même chose pour téléthon ,ceraines affections complétement oubliées ignorées ..
Oui pauvres journalistes ...Et je n'ai racont qu'une infime partie de ce que j'ai vécu et constaté ...
Malheureusement impossibilité de corriger ,excusez-moi

D'abord bravo pour le site en lui-même, l'adhésion est facile, et je préparais ma carte bleue, je n'ai pas eu à l'utiliser... je suppose que c'est dans les contributions futures...
Ma contribution est la même que celle que j'ai eu pour Désir d'Avenir...
Il se trouve que Ségolène Royal est la seule personne politique en position de leader en qui j'ai confiance...
Et si j'étais rue Solférino le soir fatidique, et que j'ai crié "Merci", eh bien, c'est parce que je suis contente d'avoir enfin trouvé quelqu'un en qui j'ai confiance... En politique, comme en affaire, la confiance joue, et pourtant, ce sont des domaines où il vaut mieux ne pas être naïf...
Pour le moment, ma confiance n'a pas été trahie, je continue donc dans la voie qu'elle essaie de tracer... !
Et ce n'est pas une petite contribution qui correspond à un ou deux verres en ville (selon la ville !) qui vont ralentir tous ceux qui veulent une autre information, pour une autre politique !

Ayez confiance dans l'avenir de vôtre projet car je suis persuadé que un gros
pourcentage des internautes de " Désirs d' Avenirs" vous rejoindront ;moi-même
ayant dans les premiers contributeurs en avril 2006 .jcjoury@wanadoo.fr

je vous informe que nous sommes plusieurs à ne pas être satisfaits du traitement médiatique de l'information.
Nous avons créé chacun de notre coté un site
Pour ma part desirrepublicain
http://front-europeen-et-republicain.blogspirit.com

avant de nous retrouver au hasard d'internet.
Nous avons ainsi créé lesvigileants

http://blogsvigilantsarkozy.blogspot.com/
Même si ce site est clairement politique et l'affiche puisqu'il rassemble les blogs qui observent Sarkozy, commentent ses décisions et leurs effets, et notent les sources.
Très peu de médias notent leurs sources et les verifient.
C'est ce que nous tentons tous de faire avec nos maigre moyens.

N'oubliez pas un element essentiel de l'information :
La proximité et l'information locale
C'est certainement ce qui pourrait faire que vous pourriez attirez tout type de lecteurs !

Bonjour ,

Qu'entendez-vous par "Type "un mec ,un ouvrier non qualifié qui est un sous homme ,d'la crotte quoi ...
Personnellement c'est ce que je ressens quand je vous lis , du mépris ...
J'espère me tromper!
Sinon,garde à vous ,rectifiez,rompez les rangs ..
C'est dans ce contexte que je vous estime ...
Cordialement
Marc

Des nouvelles de la démocratie participative dans le PS
Tous les gens, nouveaux adhérents ou anciens militants, qui ont soutenu activement les idées de Ségolène Royal au sein des section du PS, et se sont retrouvés grâce à Désirs d'Avenir et à son site, se font en ce moment laminer, et mépriser, à l'occasion de la constitution des listes électorales pour les municipales de Paris, et ravaler aux derniers rangs, ou carrément ignorer.
On peut y voir une guerre de courants, des conflits de personnes lassants, une lutte pour les places sans importance; ou au contraire une divergence de fond sur le militantisme, sur la démocratie participative justement.
De ce sourd duel, rien ou quasiment rien ne transpire dans les media.
Pourtant, c'est grave et c'est choquant.
J'aimerais que votre projet soit déjà actif pour que la démocratie participative sorte du virtuel pour entrer dans le réel de nos sections parisiennes

Comment comptez-vous intégrer un ensemble fermé dans l’écosystème ouvert qu’est le web. Sur le site de préfiguration vous parlez d’une sélection du web. Comment comptez-vous intégrer mediapart dans la conversation des blogs basée sur l’échange et la réciprocité ?

Je ne mets pas en cause votre idée d’abonnement. Je suis d’accord qu’il vous faut créer un lien fort et durable entre le média et les internautes.

Jean-Baptiste Ingold

PS Obama.com vouliez vous dire barakobana.com le site "grassroot politic" du candidat à candidature présidentielle démocrate ?

Bon courage à Mediapart pour ce magnifique projet dans un domaine déjà assez encombré. Je crois comme vous que tout tient à la mesure de la qualité des experts.

C'est la démarche que nous avons adoptée dans le domaine des débats (et non du journalisme) sur Polemus.com. On essaie de promouvoir une certaine manière d'évaluer l'expertise des personnes et des idées. D'ailleurs il est clair que nous affrontons certaines difficultés que vous mentionnez dans votre article. Je crois que la principale difficulté tient à la surabondance des blogs et forums sur internet qui diluent la parole des gens. Et c'est pire avec les grands sites sociaux comme facebook, myspace qui sont de veritables trous noirs pour la parole des internautes. Les internautes usagers de ces sites ne sont plus amenés à en sortir car ils y trouvent tout pour dialoguer. Cela dit le contenu est lamentable en terme de qualité.

On en revient donc au probleme d'avoir un contenu de tres haute qualité en information, basé sur des experts dont le niveau peut etre mesuré objectivement.

http://www.polemus.com

LA GRATUITE EST UN PIEGE A GOGOS

Le GPS et Microsoft gratuits (laissez moi rire).
Oui, l’indépendance est la garantie d’une information et d’un débat de qualité et celle ci à un coût, c'est pourquoi j'adhère au projet et m'abonne à MediaPart . J'ai confiance en Edwy PLENEL que j'écoute sur France culture et merci pour "les petits conseils" de Laurent MAUDUIT.

Pierre-Emile BEAUJARD

Nous voulons des informations, mais pas n'importent lesquelles, la vérité sans rien de plus ni de moins (introuvable au jour d'aujourd'hui.........).

Les informations: Dirigées, censurées, orientées, sondages, analyses à tendances politique ou personnel, nous affubler de Sarkozy à longueur de journée, gardez les.
Cela devient insupportable..........

Je demande à ce que mon commentaire ne soit pas publié parce qu'il n'a pas vraiment de lien avec ce qui vient de s'écrire plus haut mais je n'ai pas trouvé un autre endroit pour le poster.
Voici donc mon souhait : en plus d'avoir une information "saine" et "honnête" - j'emploie des termes inhabituels à dessein- j'aimerais trouver un "journal-parlé" où les articles seraient lus par un ou une lectrice - et donc podcastables -pour tous ceux qui comme moi n'ont pas beaucoup le temps de lire mais qui pourraient écouter.
En plus tous les mal-voyants pourraient être intéressés, sans compter les personnes âgées.
Ce serait un petit plus pour toucher des adhérents supplémentaires.

Un journal gratuit n'est pas un journal d'information car la pub, la comm' n'informent pas, elles vendent des produits. Dès lors qui veut être informé a besoin du travail de journalistes libres de rapporter ce qu'ils ont vu sur le terrain, qui ont vérifié, recoupé les faits et dont les commentaires qui apparaissent comme tels ne sont pas partisans. Un tel savoir-faire, un tel engagement, une telle "qualité" ont un prix! C'est celui de mon adhésion et c'est ce que j'attends de Mediapart.
Les commentaires des adhérents peuvent parfois apporter du savoir. Mais une opinion non étayée par des faits a-t-elle vraiment sa place sur un tel site? Et des commentaires commentant des commentaires sont-ils des infos?
Heureusement,on n'est pas obligé de les lire. Et j'espère pouvoir me forger une opinion grâce à la lecture du travail des "professionnels".
Longue vie à Médiapart dont le projet vient à son heure. Mais seront-ils nombreux ceux qui y adhèreront parce qu'ils auront decrypté la pseudo-information des chaînes de télé gratuites, historiques et aux ordres?

Je suis persuadé que le projet MédiaPart rencontrera à moyen terme le succès. Pas uniquement la notoriété mais la stabilité financière et éditoriale.
Tout simplement parce que c'est le bon moment.
Aujourd'hui toute la presse nationale et régionale est en plein questionnement sur le support de diffusion de l'information. Les métiers de la presse sont en pleine mutation. Il n'y a qu'a regarder les regroupements effectués aujourd'hui dans ce monde, avec à terme la cohabitation de deux à trois groupes de presse nationale et régionale.
Donc, oui MédiaPart arrive au bon moment. Si la forme adoptée, est encore balbutiante, il est clair que les expériences initiées ici ou là véhiculent de bonnes idées quant à la forme à mettre en place. Mais la forme découlera immanquablement de la capacité de la rédaction à faire évoluer le fond et surtout à mettre en application les règles démocratiques indispensables à la vie d'un tel projet.
Si le nombre de participant est incontournable quant à la réussite d'un projet que linux, le reste du monde libre n'a pas pour autant atteint la même qualité.
Je reste persuadé qu'une bonne idée ne se suffit pas à elle même pour garantir sa pérennité.
Lorsque je parle de règles démocratiques je pense notamment à l'une de celle qui me semble particulièrement incontournable, la transparence.
Si l'identification est l'une des premières règles à mettre en place, afin d'éviter les zozos, il me semble aussi important que les auteurs des articles portent haut leurs convictions afin de mettre en oeuvre cette dynamique dont parle Benoît Thieulin "Car la qualité, dans tous les projets participatifs, dépend aussi de la capacité à enclencher une dynamique. "
Je n'entend pas la constitutions d'un tel projet sans voir, connaître, comprendre les motivations de tel ou tel auteurs.
En quoi MédiaPart serai différent d'un journal traditionnel si tout le monde se cache derrière je ne sais quel jargons pour justifier le manque de prise de position. Je souhaite connaître les débats de la rédaction.

Oui je veux voir des articles se revendiquant de droites, de gauches, du centre, des pro OGM, des anti OGM, des pro religions , des anti religions. Oui je souhaite que MédiaPart revendique. Je ne veux pas de l'uniformité. Je souhaite une information objective et je souhaite des analyses forcément subjectives et j'attends que les auteurs des analyses les revendiques en tant que telles. Mais cette subjectivité ne doit pas êtres que dans un sens.