Renouer avec un journalisme d'enquête

07/01/2008Par

Enfin! Le journal dont rêve tout journaliste « accro » à l'info va voir le jour. Finies les frustrations liées, par exemple, au manque de place ou aux délais de publication. 
On ne dressera pas ici l'inventaire des arguments qui plaident en faveur du projet MediaPart. La crise structurelle de la presse écrite et l'irrésistible montée en puissance du Net ont donné lieu à suffisamment d'analyses, y compris dans ces colonnes. 

Il n'est toutefois pas inutile de mettre en exergue trois particularités du projet MediaPart, particulièrement séduisantes pour un journaliste d'investigation : l'immédiateté, l'exclusivité et l'interactivité. 

L'immédiateté d'abord. Outre qu'elle répond aux impératifs de son époque, la possibilité de publier quasi-instantanément une information est une bénédiction pour les journalistes chargés du suivi des affaires sensibles. Il s'agit en effet d'un secteur hyper concurrentiel où le premier impératif, pour reprendre notre jargon, consiste à « sortir les infos » avant les autres médias.
 

L'exclusivité ensuite. Comme on vient de le voir, le journaliste dit d'investigation a, par essence, vocation à publier des informations inédites. De ce point de vue, travailler pour un média qui clame haut et fort sa volonté de multiplier les révélations s'impose comme une évidence.
 

L'interactivité enfin. Régulièrement, pour ne pas dire systématiquement, les journalistes chargés des « affaires » se voient reprocher d'être manipulés; de publier tel ou tel article pour nuire à une personnalité, un parti politique, une entreprise; « d'étouffer » des informations sensibles pour d'inavouables motifs (censure, renvoi d'ascenseur, préférences partisanes); de se livrer à des vindictes personnelles, etc... Ces procès d'intention - qui proviennent parfois de confrères voire même de collègues! - sont d'autant plus insupportables pour les journalistes qui ont le sentiment de faire honnêtement leur travail qu'ils ne peuvent y répondre. En permettant aux lecteurs, abonnés ou adhérents, peu importe le nom qu'on leur donne, de MediaPart de s'adresser directement aux journalistes, ce site se propose de résoudre deux frustrations : celles des lecteurs, avides de connaître les dessous des choix éditoriaux de leur journal - curiosité parfaitement légitime - et celles des journalistes eux-mêmes, qui ne demandent qu'à expliquer comment ils travaillent, quelles sont leurs contraintes, bref, de débattre de leur pratique professionnelle et de leur déontologie. On peut espérer qu'à travers ces échanges, MediaPart contribuera à renouer les liens, aujourd'hui distendus, entre la presse et le public. 
 

Pour conclure, un petit point de détail qui, à y regarder de plus près, n'en est peut-être pas un. L'auteur de ses lignes a choisi à dessein d'évoquer un site « interactif » plutôt que « participatif », adjectif sans doute plus moderne mais un peu trop associé à Ségolène Royal. Afin de dissiper toute ambiguïté, il est utile de préciser que la rédaction de MediaPart, et c'est ce qui fait sa richesse, n'est pas monocolore. Différentes sensibilités - pas seulement politiques d'ailleurs - y sont représentées. Mais tous ses membres sont d'accord sur l'essentiel : renouer avec un journalisme d'enquête centré sur les faits et authentiquement indépendant. Que les choses soient claires : notre ambition est de publier le plus d'informations pertinentes, dérangeantes et exclusives possibles, pas de créer un site anti-Sarkozy, pro-Royal, cryptobayrouiste (pardon pour le néologisme) ou ... néo-trotskiste! Cela allait sans doute de soi, mais ça va encore mieux en l'écrivant.

Lea Chapignac
Vive la liberté d'esprit! Sans elle, pas de presse libre! Mais je me méfie de "l'immédiateté", elle peut trop facilement me semble-t-il pousser à publier n'importe quoi. Je n'attends pas de médiapart d'abord la réactivité, mais l'investigation et l'analyse, ça prend du temps, il me semble! Et les "révélations" méritent d'être solidement étayées.... Mais surtout, je n'attends pas de Médiapart qu'il "double" le Canard Enchainé, qui remplit très bien son office, alors, que faut-il entendre par ces informations pertinentes, dérangeantes et exclusives? Quelle sera la part de l'international, du culturel, du débat d'idées?

Chère Léa, que de questions à la fois! Toutes mériteraient un traitement assez long, mais je ne veux pas abuser de votre temps. Je me contenterais donc de résumer ma pensée : d'abord, l'immédiateté ne signifie pas forcément légèreté. On peut publier une information très rapidement après l'avoir obtenue sans qu'elle soit fausse ou même approximative. Je vais vous prendre un exemple : si un informateur digne de foi me confie une information très importante, que je la vérifie immédiatement auprès d'une autre source parfaitement fiable, que je dispose de tous les éléments nécessaires, pourquoi attendre plusieurs heures ou plusieurs jours pour la publier? En réalité, tout dépend de la nature de l'information recueillie. Certaines, vous avez parfaitement raison, demandent à être recoupées de nombreuses fois, développées, digérées, faire l'objet de débats au sein de la rédaction, etc... D'autres, en revanche, ont pour vocation à être publiées très vite. A nous de faire la part des choses. J'ai, comme je l'indique dans ma biographie, une longue carrière "d'enquêteur" derrière moi, et je ne crois pas avoir jamais été accusé de publier de fausses informations. J'espère que vous voilà rassurée... Pour le reste, bien entendu que vous trouverez sur le site de l'international, des débats, de la culture, et bien d'autres choses encore. Je n'en ai pas parlé dans mon texte car j'ai préféré expliquer ma spécialité. Mais nous serons une trentaine de journalistes au total, autant d'univers -et de personnalités- différents. C'est aussi cela, le pluralisme. Si vous avez d'autres interrogations, je serai en tout cas toujours disponible pour tenter d'y répondre, dans la mesure de mes modestes moyens.

Ca va effectivement mieux en l'écrivant. Car je me suis abonnée sur le créneau qui m'a été vendu : le site d'excellence. Pas sur un créneau anti-Sarko. Je suis très loin d'être une pro-Sarko. Mais je n'attends pas des journalistes qu'ils aient des a priori dans leur enquêtes ni même dans leurs analyses. Quelle crédibilité aurait un site qui se positionnerait d'emblée comme anti-Sarko? Si le président fait quelque chose de positif, même s'il s'agit d'un acte et d'un seul sur une centaine, il faudra aussi que vous puissiez le dire. En conséquence, pourquoi chercher le soutien de politiques à votre site, même s'ils sont de différents bords?

Votre interrogation est tout à fait pertinente : pourquoi chercher le soutien de politiques? La réponse est simple : MediaPart se veut totalement pluraliste. Des intellectuels, des comédiens, des scientifiques, bientôt des magistrats, des syndicalistes, des sportifs et d'autres encore nous apporterons leur soutien. Il serait, vous en conviendrez sans doute, à la fois illogique et injuste que notre site refuse, a priori, le soutien de personnalités politiques. Ces dernières ne sont tout de même pas toutes atteintes d'une maladie contagieuse qui les rendrait infréquentables! D'ailleurs, vous découvrirez au fil des semaines que les soutiens que nous recueillons, et c'est bien là l'essentiel, viennent de tous les horizons. Je vous rassure, cela ne signifie en aucun cas que ces personnalités bénéficieront ensuite d'un "traitement de faveur" dans les colonnes de MediaPart.

J'aimerais comprendre comment vous allez avoir les moyens de proposer une information abondante sur les grandes rubriques (politique, économie, culture, international, social etc) ?
Le grands médias, notamment anglo-saxons, qui sont capables de cette prouesse sont d'énormes paquebots financiers, ce qui leur donne les moyens de payer suffisamment de journalistes pour concrétiser leurs ambitions, chasser les scoops, enquêter, voyager et enfin promouvoir leur média afin de séduire une audience vaste... Tout cela coûte bien plus que les revenus que vous visez d'ici trois ans. Non ?

Excusez la dureté de mon propos, je suis un ancien pigiste et je garde une certaine défiance vis-à-vis du monde de la presse, très enclin à manier les grands discours sur l'indépendance, la déontologie, mais qui dans les faits est l'un des secteurs d'activité où les droits des travailleurs sont les plus malmenés. Cette ambiguité, cette duplicité, sont à mon avis une des causes des dysfonctionnements et du discrédit de la presse autant que de sa "mollesse" en France pour fournir des enquêtes passionnantes pour les lecteurs.

Les médias ont plus besoin de projets économiques ambitieux et réalistes que de beaux discours.

J'espère ne pas être agressif, ce n'est pas mon intention mais j'ai un peu souffert de ces questions et cela a causé ma réorientation vers une grande entreprise de l'internet.

Guyom

Merci pour l'intérêt que vous manifestez pour notre projet. Il faut bien comprendre que MediaPart n'a rien à voir, dans son fonctionnement, son esprit, son financement,... avec les "énormes paquebots financiers" que vous évoquez. Certes, nous sommes une rédaction réduite comparée à celles des quotidiens nationaux, mais nos contraintes sont bien moindres. Nous ne sommes notamment pas tenus à l'exhaustivité. Au contraire, nous avons pour ambition de consacrer l'essentiel de notre énergie à ce journalisme d'enquête que la presse traditionnelle a précisément délaissé. Par ailleurs, et je parle d'expérience, trouver des scoops, enquêter sur les dossiers sensibles ne coûte pas spécialement cher à un journal, beaucoup moins qu'un correspondant ou un envoyé spécial à l'étranger par exemple. L'investigation, c'est d'abord une question d'état d'esprit, pas de moyens financiers. Et Médiapart le prouvera!

Pour l'instant, Médiapart c'est surtout du blabla, des grandes théories sur le journalisme et comment Internet change les médias et tout et tout, mais pas beaucoup de fond ni de concret. A ce rythme là vous n'allez pas déranger grand monde ni faire avancer beaucoup la démocratie. Le journalisme d'investigation c'est avant tout du travail et des coui..es. J'attends d'un journal d'investigation qu'il reprennent les bombes lancées par la Canard (ou les questions dérangeantes auxquelles les hommes politiques ne répondent pas...) et creuse, creuse, creuse jusqu'à conclure. Par exemple, on ne sait toujours pas comment Sarkozy a fait pour ne pas payer d'impôt sur la fortune en 2006, mais déclarer 2Millions d'Euros de capital en 2007 aprés son accession au trône. Comment a-t-il fait pour s'enrichir de plus de 1,3 Million en 6 mois?? Et des questions comme ça, laissées par les médias qui passent chaque jour à un nouveau sujet dans l'amnésie la plus parfaite, il y en a des dizaines et des dizaines.
On peut en faire par exemple un beau sujet sur la concurrence en France. Quels sont les secteurs vraiment concurrentiels. Et la privatisation + concurrence bénéficient-ils vraiment aux consommateurs? Si oui, à quelles conditions (exemple : l'eau, les autoroutes, l'electricité....)
Encore un autre : pourquoi le gouvernement ne veut il pas de "Class action" ? Qui a fait pression pour faire disparaître ce projet de loi? Encore un autre : où est passé l'argent de la politique de la ville de Borloo. Je continue??? En tout cas, ce genre de question m'intéresse plus que de savoir si le Web 10.3 va vraiment changer les médias. Vous qui vous référez aux Anglais (Guardian), arrêtez la théorie et passez à la pratique. Merci.

Olivier, 38 ans, vivant à Francfort

Cher Olivier,

Votre impatience fait plaisir. Ne soyez pas inquiet, nous allons passer à la pratique. Mais quand le journal en ligne sera prêt, en mars prochain.

D'ici là, ce "blabla", comme vous dites, n'en est pas un : c'est un peu notre programme journalistique, la promesse qui nous engage, l'horizon qui nous mène.

Et nous sommes quelques-uns, ici, à avoir prouvé, dans le passé, notre détermination et notre entêtement en cette matière. Laurent Mauduit, par exemple, c'est l'affaire Vivendi, dans les colonnes du "Monde", en compagnie de Martine Orange. Fabrice Lhomme, vous avez le choix, mais c'est par exemple la fameuse cassette Méry, en compagnie d'Hervé Gattegno.

Vous verrez qu'au-delà de ces signatures et d'autres à venir, cette culture-là, celle de l'enquête indépendante et tenace, dans tous les domaines, de l'économie au social, de la politique à la culture, irriguera tout MediaPart.

Tout ceçi fait plaisir à lire .
Aller au fond des choses.
Chercher LA VERITABLE INFORMATION.
Nous,donner toutes les possibités de comprendre d'analyser,se forger sa propre opinion,et si en plus nos avis sont pris en compte.C'est un souffle de démocratie qui balaiera le vent mauvais

Vivement le mois de mars (d’abord par ce que c’est mon anniversaire)
et surtout pour que le MEDIAPART définitif prenne son envol. Vu la qualité des questions sur l’avant projet j’ai dans l'idée que cela promet. En espérant que les plus pertinents sont déjà des adhérents.

Je rejoins Raphaëlle dans ses propos, et probablement dans sa sensibilité politique, mais je serai plus direct.
Quand vous dites : "Afin de dissiper toute ambiguïté, il est utile de préciser que la rédaction de MediaPart, et c'est ce qui fait sa richesse, n'est pas monocolore. Différentes sensibilités - pas seulement politiques d'ailleurs - y sont représentées. ", j'aimerais vous croire. Pouvez-vous me citer au moins un journaliste de "sensibilité" plutôt de droite dans votre rédaction ? (Ou bien comptez-vous m'expliquer qu'être de droite ne permet pas d'être indépendant et impartial ou encore qu'une diversité allant de FO à Bayrou est suffisante ?)

Bonjour!
Au risque de vous décevoir, Cedringen, je ne sais pas répondre précisément à votre question... Comme journaliste, aujourd'hui à Mediapart, je me suis toujours pas mal fichu des "sensibilités" politiques de mes collègues de travail (seule l'extrême droite xénophobe me poserait un sèrieux problème). Je suis donc bien en peine de vous les donner à présent et, comme vous, je jugerai sur pièces en lisant les "papiers" que nous publierons.
Un brin de sérieux: je pense que notre métier ne s'exerce pas sous l'influence de nos préférences politiques (la droite, la gauche, tel ou tel parti). Parmi nous, plusieurs l'ont démontré dans le passé, en signant des articles dérangeants pour les diverses familles politiques. En résumé, j'aime bien citer Albert Londres: "un journaliste ne connaît qu'une ligne, la ligne de chemin de fer". Je vous remercie d'être (au moins) autant vigilant que nous pour que Medipart n'oublie pas ce grand principe.
Bien à vous.

Ce texte me préoccupe beaucoup. Je le trouve très creux en fait.
Suffit-il d'être proche de certains juges, d'écrire des ouvrages sur ces mêmes juges et puis d'obtenir des informations savoureuses auprès d'eux pour ce prétendre un journaliste d'investigation ?
J'en doute. La simple juxtaposition de pv "stratégiquement" communiqués par des proches de ces dossiers ne constitue pas une enquête.
Prétendre le contraire est une hérésie.
Fidèle lecteur de L'Equipe-Mag (un encart publicitaire entrecoupé de quelques articles de publi-information), je constate que les articles consacrés aux affaires du PSG ou de Strasbourg, par exemple, n'étaient pas des enquêtes mais de simples coller-copier de pv.
Enquêter, c'est autre chose. C'est tout d'abord quitter son bureau, aller sur le terrain, chercher à comprendre des situations, des attitudes et pas simplement à faire ami-ami avec quelques juges ou avocats.
J'ai bien peur que l'on souhaite nous donner ici un simple os à ronger.
Et pas plus.
Je n'imagine pas qu'une personne qui s'est contentée de faire ce qu'on lui dit de faire pendant tant d'années puisse d'un coup se transformer en enquêteur.
Il ne faudrait pas que Mediapart soit un simple tigre en papier.
Quand on se souvient du traitement réservé à Denis Robert par Le Monde (et certains de ses dirigeants en particulier, aujourd'hui à Mediapart), les craintes sont grandes.
Nous verrons bien.

Fabrice,

je rejoins complètement tes craintes.
Voilà le mail que j'ai envoyé ce matin au blog des adhérents, avant de lire ton commentaire.

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blogdesadherents@mediapart.fr,
date Feb 10, 2008 10:07 AM
subject Des révélations ne doivent pas en cacher d'autres

Mr Plenel,

Je veux rebondir sur l'article publié sur votre site : " Un journal
doit organiser l'espace public et produire des révélations "
http://www.mediapart.fr/presse-en-debat/pouvoir-et-independance/08022008...

Il me parait tout à fait indispensable que vous publiez rapidement sur
MediaPart votre version personnelle des évènements au moment de la
sortie du livre Révélation$, en fevrier 2001.
Les évènements sont là: sous votre direction éditoriale, 4 articles
très négatifs ont été publiés en 4 jours pour commenter la sortie de
ce livre. Il est très clair que, outre l'incompétence éclatante et la
soumission de votre journaliste qui les a signés, ces articles ont été
un des plus importants facteurs de l'enterrement public de cette
affaire (dite Cleastream 1) par la presse française mais aussi
internationale.

Les conclusions des procès qui ce sont déroulés depuis cette date ont
définitivement prouvé que toutes les pratiques de dissimulation
(favorisant notamment le blanchiment des capitaux) reprochées à
Clearstream et ses clients sont exactes.

Bien que Le Monde ait contribué plus tard à la diffusion de l'affaire
Clearstream 2, celle-ci ne représente qu'une infime part de ce qui
avait été révélé par l'enquête de Robert et Blackes.

Des révélations quotidiennes ne doivent surtout pas servir à masquer
d'autres Révélation$ d'une ampleur sans commune mesure. On ne doit pas
rajouter des arbres pour cacher la forêt qu'on a découvert.

Je vous demande donc :
- Pourquoi n'avez-vous pas publié depuis cette date un article
montrant votre engagement et votre soutien pour la lutte menée par
Denis Robert, qui devrait être un exemple pour tous ceux qui rêvent de
produire des Révélations ;

- Pourquoi ne rendez-vous pas cette démarche de soutien plus crédible
en désavouant publiquement, sur MediaPart, la journaliste qui a signé
ces articles que je mentionnais, ainsi que Mr Alain Minc auprès de qui
vous aviez pris conseil ;

- Pourquoi enfin ne profitez-vous pas d'un peu des millions d'euros
que vous avez levé pour MediaPart pour aider financièrement Denis
Robert dans les dernières harcèlements de la "justice" luxembourgeoise
?
Vous pourriez en profiter également pour publier la répartition
précise entre toutes les personnes physiques et morales pour la
constitution de votre capital actuel.

J'entends de plus en plus parler autour de moi d'une tentative
d'occupation (au sens militaire) de la sphère internet par les mêmes
influenceurs et lobbies qui dominent totalement la presse papier.
Je pense que répondre positivement et publiquement à mes questions
serait un pas significatif pour établir la crédibilité de votre
démarche, puisque c'est bien de celà qu'il s'agit. Votre appréciation
de la façon d'enquêter de Denis Robert, ou de son style rédactionnel,
ou vos différents personnels, doivent s'effacer devant cette urgence.

7 ans après, que connaissent vraiment les citoyens des révélations de
Clearstream 1, malgré les travaux de la commission parlementaire de
2001-2002 ? Pourquoi ce sujet n'est-i pas au coeur des débats des
élections nationales et européennes ?
Pourquoi ne pas commencer par là, puisque c'est là que tout se joue et
se comprend, bien au-dessus des affaires politiques françaises ?

En substance : que voulez-vous vraiment contribuer à révéler avec MediaPart ?

--Bruno PAUL
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