Parmi toutes vos questions auxquelles nous essayons de répondre, celle-ci : qui êtes-vous, qui sont les journalistes qui feront MediaPart ? Pendant plusieurs mois, nous avons discuté à quelques-uns, Edwy Plenel, Gérard Desportes, Laurent Mauduit, Erich Inciyan et d’autres encore qui n’ont finalement pas pu nous rejoindre. Et ces discussions se sont prolongées avec de nombreux collègues. Le projet MediaPart est désormais lancé pour parvenir très vite, fin février ou début mars, au démarrage du site d’informations et de débats auquel nous vous proposons d’adhérer.  

Jour après jour, l’équipe se rassemble. Des confrères ont annoncé leur départ dans divers titres d’information. Laissons leur le temps d’arriver. Cette semaine, deux journalistes nous rejoignent. La première est Sophie Dufau. Rédactrice en chef à Libération puis aux Inrockuptibles, Sophie Dufau a décidé de « replonger » dans le grand bain de l’information généraliste quotidienne. Depuis trois ans, elle avait choisi une autre temporalité, des enquêtes au long cours et des livres sur quelques gros sujets de société : la crise de la psychiatrie, les bouleversements liés à l’application des 35 heures. Parallèlement, elle a assuré la formation de jeunes journalistes. 

Deuxième arrivant : appelons-le « Davduf ». C’est ce surnom que connaissent les internautes de la première heure. David Dufresne fut en effet l’un des premiers explorateurs d’Internet, l’un des premiers agitateurs du petit monde des webzines et l’un des premiers blogueurs (www.davduf.net [2]). Passé par Libération, ancien rédacteur en chef  de la chaîne d’info iTélé, David Dufresne a ensuite enquêté plus d’un an sur les émeutes en banlieue, en 2005. Le résultat est un long reportage télé récemment diffusé sur France 2 – « Quand la France s’embrase, enquête sur le maintien de l’ordre »-, prolongé par un livre « Maintien de l’ordre, l’enquête ». C’est pour réconcilier ses deux activités –journaliste le jour, internaute la nuit- que David Dufresne nous rejoint, comme il l’explique dans le texte ci-contre [3].