En pleine crise financière, les Caisses d’épargne préparent la suppression de 4000 emplois

28/01/2008Par

Figurant parmi les entreprises les plus connues des Français, notamment à cause des 46 millions de Livret A qui sont en circulation au travers de son réseau (et de celui de La Poste), la Caisse nationale des caisses d’épargne (CNCE), l’organe central du réseau des Caisses d’épargne, est en passe d’entrer dans une double crise. D’abord une crise financière car l’établissement ne remplit plus les obligations réglementaires auxquels sont soumis les établissements de crédit. Ensuite, une crise sociale parce que le groupe s’apprête à mettre en œuvre un nouveau plan de réduction d’effectifs qui, selon les informations recueillies par MediaPart, pourrait porter sur 4.000 emplois.

 C’est un fait rare dans l’histoire récente des grandes banques françaises :  la Commission bancaire, un organisme qui est présidé par le gouverneur de la Banque de France et qui fait office de gendarme du secteur bancaire, a adressé à la CNCE un courrier lui faisant injonction de reconstituer d’ici fin mars ses fonds propres, qui sont devenus insuffisants au point de ne plus respecter les obligations réglementaires encadrant les activités des établissements de crédit. Une copie de cette injonction a été remise à chacun des membres du comité d’audit, qui s’est réuni mardi 22 janvier. Déjà, en décembre 2007, la Commission bancaire avait adressé une première mise en garde, mais moins pressante.

L’Ecureuil minimise l’affaire, assurant qu’elle découle d’une évolution de la réglementation dite « prudentielle ». Notre enquête atteste pourtant que la situation est autrement plus grave : c’est un naufrage qui menace actuellement les Caisses d’épargne, et l’injonction de la Commission n’est qu’un symptôme parmi de très nombreux autres.

Pour protéger les clients des établissements de crédits de tout défaut de paiement sinon de banqueroute, les banques sont en effet dans l’obligation de respecter ce que les experts appellent un ratio de solvabilité. En clair, leurs fonds propres doivent impérativement être supérieurs à une certaine proportion de leurs crédits ou de leurs engagements. Dans le cas de la CNCE, ce ratio doit être supérieur à 8,5%. Or, dans le courant de l’automne dernier, la Commission bancaire a découvert que la Caisse nationale risquait de se retrouver au début de 2008 avec un ratio inférieur. D’où cette sommation : la CNCE, dont le fameux ratio serait actuellement à peine supérieur à 6%, doit d’urgence trouver une somme comprise entre 3,6  et 4,1 milliards d’euros pour ne plus être en contravention avec la réglementation bancaire.

Selon les dirigeants des Caisses d’épargne, ce dérapage ne leur est pas imputable mais découle des nouvelles dispositions de cette réglementation, connue sous l’appellation de « Bâle II », qui sont entrées en vigueur au 1er janvier 2008. Un simple changement de certains principes comptables (et notamment la prise en compte de certaines participations financières non consolidées) serait donc en cause. Et la CNCE aurait seulement besoin d’un peu de temps pour s’y adapter. Concrètement, les nouvelles dispositions de « Bale II » auraient pour effet mécanique de faire baisser le ratio de la Caisse nationale mais d’améliorer celui du groupe des Caisses d’épargne (l’agrégation de la CNCE et des Caisses régionales). Voilà en tout cas l’histoire qui a été servie à la presse ces derniers jours.

La véritable histoire, pourtant, qui permet de prendre la mesure du désastre financier vers lequel se dirige le groupe, est beaucoup plus complexe que cela. Issue du monde coopératif et mutualiste, la CNCE a brutalement changé de stratégie ces dernières années, sous l’impulsion du président de son directoire, Charles Milhaud, et de son directeur général, Nicolas Mérindol. Rompant avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC), à laquelle elle était liée afin de mener pour le compte de l’Etat des missions d’intérêt général, comme la rémunération de l’épargne populaire et le financement du logement social, la CNCE s’est engagée dans une fuite en avant financière, l’amenant à connaître de graves revers sur les marchés à risque américains, dont celui des « subprimes » ; à multiplier des acquisitions très onéreuses sur lesquelles elle a ensuite fait de colossales moins-values qui n’apparaissent pas encore dans ses comptes ; ou encore à se comporter comme une « banque d’influence » en rendant des « services », petits ou grands, comme dans le cas de la vente à terme des actions EADS, ce qui lui a aussi fait perdre également de l’argent. La seconde lettre de la Commission bancaire pointe qu’une politique de risques non maîtrisés est à l’origine de la situation de la banque.

C’est donc le bilan méticuleux de cette fuite en avant qu’il faut établir pour mesurer la situation réelle des Caisses d’épargne. Une première partie de ce bilan est aisément chiffrable : après avoir violé, au printemps 2006, le pacte d’actionnaires qui la liait à la CDC,  la CNCE a dû racheter la participation au sein de son propre capital (35%) que l’établissement public détenait. Ce qui lui a fait perdre 7 milliards d’euros de fonds propres. Si la CNCE ne respecte plus son ratio de solvabilité, c’est donc d’abord pour cette raison : parce qu’elle a tourné le dos à son arrimage public pour migrer à vitesse accélérée vers les marchés financiers.

Mais par surcroît, après son divorce d’avec la CDC, la CNCE s’est ensuite lancée dans une cascade d’aventures financières. Quasiment toutes se sont soldées par des déconvenues, et qui n’apparaîtront pas dans les comptes 2007. Le premier sinistre est celui de Natixis, la banque d’investissement que les Caisses d’épargne ont créé avec les Banques populaires, en fusionnant leurs filiales spécialisées. De 19,5 € l’action lors de sa création, le titre est, un an plus tard, tombé à près de 13€. Ce qui correspond pour la CNCE a une moins-value potentielle d’environ 1,9 milliard d’euros. La CNCE a aussi fait l’acquisition en juillet 2007 du promoteur immobilier Nexity au plus haut du marché, à 68 € l’action, alors que depuis le titre s’est effondré autour de 25€. Soit une autre moins-value potentielle d’environ 600 millions d’euros, que la CNCE ne fera pas plus apparaître dans ses comptes.

Et puis surtout, il y a le sinistre CIFG, une société américaine de « rehaussement » de crédit (une société financière qui donne sa garantie aux organismes publics ou privés qui lançent des emprunts sur les marchés financiers, garantie qui permet d’obtenir des taux d’intérêt plus avantageux). Filiale initialement de la CNCE, CIFG a été apportée à Natixis lors de sa création. Ce qui a lourdement contribué à la chute de son cours de Bourse, car la société américaine s’est trouvée au cœur de la crise des subprimes. Résultat : en catastrophe, les Banques populaires et la CNCE ont dû décider, en novembre dernier, pour préserver Natixis, d’en sortir CIFG et de la recapitaliser à parité à hauteur de 1,5 milliard de dollars, soit 750 millions de dollars (517 millions d’euros) à la charge de la CNCE. Mais nul ne sait s’il ne faudra pas doubler, tripler voire même quintupler la mise, si d’aventure la crise des subprimes se creuse encore.

Dans l’économie française, l’Ecureuil fonctionne toujours comme un symbole. Mais ce dernier, si l’on peut dire, s’est soudainement inversé. Autrefois, les Caisses d’épargne étaient l’un des rouages de la rémunération de l’épargne populaire et du financement du logement social, si caractéristiques du « capitalisme rhénan ». Les voilà soudainement qui copient les aspects les plus sulfureux du capitalisme anglo-saxon, ceux de la financiarisation à marché forcée et des coups de Bourse, au point d’être en France l’un des établissements bancaires les plus menacés par la crise américaine. 

A ce titre, la crise dans laquelle entrent les Caisses d’épargne est moins visible – pour l’instant – que celle de la Société Générale, mais elle est peut-être encore plus symbolique des mutations de l’économie française. Et des excès de la financiarisation. D’autant qu’à la crise économique pourrait venir se surajouter une crise sociale : un plan de 4000 suppressions d’emplois est actuellement à l’étude. La direction de la CNCE a l’intention de faire valoir que ce plan a pour origine non pas les difficultés financières de l’entreprise – qu’elle minimise - mais la « banalisation » du Livret A (c'est-à-dire la fin du monopole de distribution) annoncé par le gouvernement. 

Lors d’un comité de groupe, le 18 janvier, la direction de la CNCE, sans avancer de chiffres, a admis un plan de départ par « écoulement naturel » - une formule qui a choqué les représentants du personnel – et a évoqué 700 à 1.000 suppressions de points de vente présentés comme « non rentables ». Ce qui inquiète vivement les syndicats de la maison.
 

 

Initialement, notre pré-site n’avait que deux ambitions : présenter ce que sera le projet MediaPart ; lancer un grand débat sur la  presse. La gravité des faits que nous avons recueillis sur les Caisses d’épargne nous conduit à presser le pas et à publier une enquête sur un sujet au cœur de l’actualité économique. Mais, au demeurant, peut-être n’est-ce pas inutile pour témoigner également de ce qu’est notre projet éditorial. En économie, comme en d’autres sujets, notre volonté est de réhabiliter l’enquête ; de chercher à déjouer les pièges de la communication pour tenter d’établir les faits, de leur donner sens en les remettant dans une perspective. Alors, après tout, pour cela aussi,  cette enquête nous a paru nécessaire. Les Caisses d’épargne sont en quelque sorte un double cas d’école : de certains des travers qui affectent le capitalisme français ; de la priorité que nous donnerons à l’enquête économique dans le projet MediaPart. 

Nous avons proposé au président du directoire, Charles Milhaud, de nous donner son point de vue, sous la forme d’en entretien en vidéo, mais notre demande est restée sans réponse. Nous lui avons alors fait savoir les différents volets sur lesquels porterait notre enquête, pour qu’il puisse, sous la forme qu’il le souhaitait, infirmer ou confirmer nos informations. Sans plus de succès.

Voici donc, en plusieurs épisodes, la chronique d’un naufrage annoncé, celui des Caisses d’épargne.

Sommaire des articles :

Lundi. En pleine crise financière, les Caisses d’épargne préparent la suppression de 4000 emplois.
            Le viol du pacte d’actionnaires passé avec la Caisse des dépôts.
Mardi. Au cœur de la crise des subprimes.
Mercredi. Une cascade de coûteuses opérations.
Jeudi. Opération à hauts risques en faveur de Lagardère.
Vendredi. Les agents secrets de Charles Milhaud
Samedi. Une privatisation au coeur de l'économie sociale

tout simplement merci voila ce qui nous manquait alors Merci

Bravo pour ce qui semble (avant la parution de la totalité des articles, et pour autant qu'on puisse en juger) une enquête journalistique digne de ce nom, ne s'arrêtant pas à l'annonce sans analyse de faits isolés.
L'existence d'un média indépendant est essentielle à tout le monde. Il apparaît en effet dans les diverses affaires financières que tout le monde peut être dupé : actionnaires, salariés, patrons, Etat et surtout ... médias.
Et on peut voir aujourd'hui encore avec l'affaire Sogé que les médias ne sont pas les plus difficiles à manipuler (la livraison de J.K en pâture, même si elle n'a pas fait long feu, a quand même provoqué un beau feu d'artifice).

L'affaire étant en cours, j'espère également que l'on aura un "SAV" de l'enquête, si besoin est auto-critique, car c'est aussi ce qui manque le plus aujourd'hui dans les quotidiens français. Un retour honnête sur les articles publiés qui se sont révélés partiellement ou gravement erronnés, et non des retournements de veste inexpliqués et donc inexcusables.

Ce commentaire concerne simplement le projet.
Sans juger sur le fond de l'article, comment le pourrais-je, la forme en tout cas me paraît dors et déjà tout à fait prometteuse.
Félicitations aux journalistes du papier, cela me confirme que j'ai bien fait de m'abonner à Mediapart. Nous attendons avec impatience du coup la suite.

Idem pour moi voir mon commentaire fait sur le premier article sur le sujet. Et j'attend impatiemment les autres.

PAPIPOM
ACCORD COMPLET avec ce que Nicolas .E écrit notamment sur le SAV des enquêtes.

Merci à Mediapart d'avoir ainsi pensé à nous informer avant la date prévue.
Clair, accessible sans sacrifire à un niveau élevé, pédagogique, ce type d'aricle m'aide à comprendre l'Economie.
Oui, vraiment, nous avons besoin que Mediapart se déploie.

Dommage de commencer par un petit plagiat. L’info essentielle de votre article – 4000 suppressions d’emplois aux Caisses d'Epargne- est parue dans La Lettre de l’Expansion du 21 janvier et a été reprise notamment sur le site de La Tribune. La Lettre de l’Expansion ajoutait même une autre info très intéressante: un millier d’agences serait aussi menacé… Mais vous ne l'avez peut-être pas lue jusqu'au bout.

Si La Lettre de l’Expansion a mentionné les suppressions d’emploi aux Caisses d’épargne – ce qui m’avait échappé -, je dois évidemment vous en donner acte : j’aurais dû en faire mention, même si ma source n’était pas celle-là, mais plusieurs sources internes à l’entreprise.
Mais, de votre côté, peut-être pouvez-vous me donner acte qu’il y a dans cet article beaucoup d’autres informations. Et puis, soyez patient : d’autres arrivent, qui surprendront sans doute le lecteur averti que vous êtes.

On attend avec impatience le reste de l'enquête!

Lorsque Jospin était aux affaires , pendant la grande histoire de l'ancien Monde, celle de Colombani Plenel Minc, j'avais remarqué la qualité du travail de L Mauduit qui ,dans le souci de la recherche d'une autre vérité, dénonçait sans égards, des informations communication ,du Ministère des finances, où du Budget, au motif qu'il les jugeait insincères.
Il a toujours été à la hauteur de mon ambition de disposer d'une information libre de toute considération de pouvoir, et de connivence.
Il a été viré.
Lors de la création du site, il a été l'homme confiance pour m'abonner.
Cet article me récompense. CRUBINE

Peut-être l'information était elle déjà publique par l'intermédiaire d'un autre média écrit, mais comme je ne le lis pas, je suis très heureux qu'elle ait été "reprise", avec une analyse et des compléments que j'attends avec impatience. Ne vous laissez pas démonter à Médiapart, ça nous intéresse. D'ailleurs à télématin sur France 2 ce matin, ils reprenaient une de vos infos (c'est vrai qu'ils sont intéressés), preuve qu'on vous regarde!!!

Yugnat a l'exigence que l'on a à l'égard des meilleurs. Et Laurent Mauduit, par ses articles dans Le Monde et son merveilleux "Petit Secrets" sur Minc a prouvé sa parfaite connaissance des rouages de la Caisse. Gageons que cette semaine d'enquêtes sera riche en révélations.
Bon courage à l'investigation économique.

Merci, voilà de veritables informations
moi aussi je ne regrette pas mon abonnement

il serait bon de rappeler les cv édifiants des personnages respectivement à la tête
des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne à l'époque de leur alliance

Je recommande aussi le livre de Laurent Mauduit sur le système Minc. ça éclaire les rouages obscurs du 'haut capitalisme français'.
Pas fameux pour nos "patrons parachutés dorés" ; et malheureusement pas fameux non plus pour la masse des cadres dirigeants d'entreprise qui eux sont honnêtes et qui subissent la défiance d'une grande partie de l'opinion.

Bravo Mediapart. C'est ça que je cherche chez vous : le courage de dénoncer et d'apporter des preuves.

Votre enquête est un un excellent programme, mais je m'étonne du le point de départ que vous avez retenu :

Pourquoi ne pas avoir commencé avec les conditions de PRIVATISATION des Caisses d'Epargne et comment on a, dans des conditions politiques intéressantes, décider de confier des réserves financières très importantes (qu'on aurait dû considéré comme publiques) à un groupe d'individus, qui n'avaient aucune réelle compétence ni légitimité pour ce faire ?

Bref pourriez-vous étudier la genèse juridique du "caractère mutualiste" de ces caisses ?

Peut-être avez-vous prévu dans un volet ultérieur de votre étude, d'étudier le rôle que certains groupes "spirituels"/familles de pensée ont joué dans l'affaire ? Voilà qui serait vraiment intéressant ...

Je suis salarié de la Caisse d'Epargne depuis plus de 20 ans... Ce qui se passe dans cette entreprise est très inquiétant. Des apprentis sorciers et de sombres mercenaires sont en train de jouer avec la santé d'une vieille dame, qui a de beaux restes, certes, mais dont les bijoux partent les uns après les autres au clou... L'ambiance au sein des salariés est terrible : incompréhension, peur, cynisme, découragement... Plus personne ne croit à la langue de bois générale qui tient lieu de discours officiel, plus personne n'adhère aux actions incohérentes et couteuses de ces dirigeants, qui semblent tellement incompétents et déconnectés. Nous devinons tous que nous allons droit dans le mur, mais chacun se tait, car aujourd'hui, s'élever contre la folie de certains est suicidaire, alors autant se planquer et attendre...

Les primes et les augmentations des dirigeants sont énormes, indécentes, mais le salarié de base n'espère qu'une seule chose : passer au travers de ce qui va lui tomber prochainement sur la tête.

fifi je suis de tout coeur avec vous.
Je suis parti de cet Etablissement financier le 31/12/2007.
Après 35 ans de service j'ai décidé de me séparer de cette grande Dame qui a mal évolué.
C'est vrai la CE m'a permis de vivre mais à quels prix à la fin de ma carrière cela devenait intenable.
Rassurez-vous mon épouse est employée dans une autre banque et se lamente du management à court treme qui y règne.
Objectifs journaliers irréalisables , vente de produits boursiers ,dangereux ,obligés en nombre.
QU'importe l'acheteur pourvu que l'on ai atteint le nombre demandé.
Nous allons je crois vers une banalisation de la désinvolture commerciale.Le salarié de base n'a pas grand chose à espérer de la conduite managériale d'un Charles MILHAUD ou de tout autre patron d"entreprise bancaire d'ailleurs.Bonne chance fifi.

Bonjour fifi29680

Je suis tout à fait d'accord avec vous

A fifi 29680 et à sbuir

Déjà il y a 15 ans quand j'ai quitté la CE, ça commençait déjà fort avec Alain LE RAY Président du CENCEP
Mais la CDC était là
Maintenant c'est la curée autour des beaux restes.
Résultats :

NATIXY c'était l'avenir - aujourd'hui c'est quoi ? Les pertes sur les surprimes.
Fermetures d'Agences ( 1 000 ? 4 000 suppression d'emploi)
C'est bien triste pour la vieille dame.
Et vous les petits écureuils qui travaillez encore dans le réseau vous êtes corvéables à merci, comme me disait un membre de Directoire, vous êtes une marchandise comme une autre, la Direction vous déplace du jour au lendemain !!!!
Et pendant ce temps les mercenaires qui sont rentrés à la CE la dépouillent avec la complicité de tout un chacun.
Les syndicats sont aussi responsables de ce désastre.
Leurs présences dans les COS, leur permettaient de dénoncer ces pratiques.
Trop de connivences, trop de prébendes négociées avec les Directions.
Et bien voilà les résultats.
Je ne suis nullement surpris de ce qui se passe.
Merci Laurent MAUDUIT d'avoir publié ces billets sur la CE.
Merci MEDIAPART de nous donner des informations sur des dérives qui ont cachées sciemment.

Après avoir lu vos articles et les réactions je m'inquiète pour les petits épargnants.
Risquent-ils de voir leurs maigres économies placées sur livret A partir en fumée?