Ce que Villepin a dit aux juges alors que s'achève l'enquête sur l'affaire Clearstream

20/02/2008Par

Dominique de Villepin s'est expliqué une dernière fois, le 31 janvier, devant les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, qui s'apprêtent à clore l'affaire Clearstream. A travers les réponses de l'ancien premier ministre perce l'agacement d'un homme qui continue de clamer qu'il n'est pas impliqué dans la manipulation d'Etat mise au jour par l'enquête.

  

L'affaire Clearstream touche à sa fin. Au terme de trois ans et demi de procédure, les juges parisiens Jean-Marie d'Huy et Henri Pons s'apprêtent à clôturer la plus célèbre affaire de dénonciation calomnieuse jamais instruite. Dans les jours qui viennent, les policiers de la division nationale des investigations financières (DNIF) vont remettre aux deux magistrats leur dernière commission rogatoire. Les juges devraient, dans la foulée, notifier aux parties l'article 175 du code de procédure pénale qui marque le terme d'une instruction.

L'enquête s'est rapidement focalisée sur le rôle de Dominique de Villepin, soupçonné d'avoir incité en 2004 son ami Jean-Louis Gergorin, le fameux "corbeau", à transmettre au juge Renaud Van Ruymbeke des listings trafiqués provenant de la chambre de compensation Clearstream, dans le but de mettre en cause des personnalités -au premier rang desquelles Nicolas Sarkozy. Pour la justice, il ne fait guère de doute que ces listings, initialement détenus par un auditeur du cabinet Arthur Andersen, Florian Bourges, puis récupérés par l'ancien journaliste Denis Robert, avaient ensuite été trafiqués par l'informaticien Imad Lahoud.

Poursuivi depuis juillet 2007 pour "complicité de dénonciation calomnieuse", "complicité d'usage de faux" et "recel d'abus de confiance et recel de vol", Dominique de Villepin, qui conteste les faits qui lui sont reprochés, a eu une dernière occasion de défendre son point de vue au cours d'une ultime audition, organisée le 31 janvier au pôle financier. M. de Villepin a d'abord dû se réexpliquer sur la fréquence de ses rendez-vous avec Jean-Louis Gergorin au printemps 2004, au moment où les listings avaient été envoyés -anonymement- par ce dernier à Renaud Van Ruymbeke. Les juges l'ont fait réagir aux témoignages de plusieurs agents de sécurité affectés à l'époque aux déplacements de M. Gergorin - alors numéro 2 d'EADS - qui ont confirmé que celui qu'ils étaient chargés de protéger se rendait fréquemment place Beauvau (M. de Villepin était alors ministre de l'intérieur). M. Gergorin a lui-même précisé aux juges que ses déplacements au ministère de l'intérieur durant cette période correspondaient à des rendez-vous avec M. de Villepin, consacrés pour l'essentiel aux fichiers Clearstream.

Rencontres répétées au ministère

 Plutôt que de témoignages, "tout au plus s'agit-il de rumeurs concordantes", a répliqué Dominique de Villepin, qui a rappelé avoir "rencontré Jean-Louis Gergorin place Beauvau à deux ou trois reprises dans la période du mois de mai ou juin (2004), dans le bureau de l'un de mes collaborateurs, Bruno Le Maire. J'avais en effet décidé la création d'un certain nombre de chantiers, dont un chantier consacré à une base de données sur le terrorisme, à la suite de l'attentat de Madrid de mars 2004, et M. Gergorin a été, comme expert stratégique, sollicité pour apporter son concours. Que dans l'entourage de M. Gergorin on ait pu, à partir de ces rencontres, spéculer au point de faire accroire que j'ai pu le rencontrer trois fois par semaine, nous sommes bien dans l'ordre de la rumeur".

 Et Dominique de Villepin de préciser : "Il est difficile d'imaginer, si j'avais la moindre chose à me reprocher dans le dossier qui nous concerne, que j'aurais reçu trois fois par semaine M. Gergorin (... ) L'accès au ministère de l'intérieur est un accès public, ouvert au public, visible par tout le monde et l'on ne saurait avoir de rencontres cachées ou à cacher dans ce contexte place Beauvau". M. de Villepin le maintient : "Je n'ai, à aucun moment, depuis le 9 janvier (2004), évoqué l'affaire Clearstream avec l'intéressé ".

 C'est ce 9 janvier 2004 que, en présence de Jean-Louis Gergorin, le ministre de l'intérieur, avait demandé au général Philippe Rondot de mener sa propre enquête sur les listings Clearstream. Pourtant, dans une récente audition, Jean-Louis Gergorin a indiqué avoir envoyé régulièrement à M. de Villepin des "plis" dans lesquels il lui "rendait compte très brièvement de ce (qu'il pouvait) savoir des développements de l'enquête Van Ruymbeke ".

 
FOG, « l’ami proche »

 Plus étonnant, l'ex-premier ministre a été questionné sur un article de Franz-Olivier Giesbert dans les colonnes de son journal, Le Point, en date du 4 mai 2006. A propos de DDV, FOG écrivait : "Peut-il certifier qu'il n'a jamais dit à l'auteur de ces lignes, ni à personne, à la mi-juillet 2004, alors même que le bidonnage était établi : "Sarkozy, c'est fini. Si les journaux font leur travail, il ne survivra pas à cette affaire-là"? " Interrogé comme témoin, M. Giesbert a confirmé : "Oui, il m'a tenu ces propos, dans la deuxième quinzaine de juillet 2004, je ne peux être plus précis. Il s'agissait d'une rencontre au ministère de l'intérieur, place Beauvau, à son initiative".

M de Villepin, qui a indiqué aux juges qu' "à l'époque, Franz-Olivier Giesbert était un ami proche", a assuré : "La phrase que vous citez ne correspond pas à la teneur de nos entretiens et j'ai déjà eu à l'époque l'occasion de dire, lors de la sortie de son livre sur "La Tragédie du Président", que nombre des citations qu'il avait reprises étaient tronquées ou déformées. La phrase évoquée fait référence à une analyse politique et psychologique concernant Nicolas Sarkozy, tout à fait indépendante de l'affaire Clearstream que je n'ai pas abordée avec Franz-Olivier Giesbert, en dépit de ses sollicitations".

M. de Villepin a par ailleurs été de nouveau questionné sur d'éventuelles interventions qu'il aurait effectuées en faveur d'Imad Lahoud, notamment en 2005. A en croire des interceptions de conversations téléphoniques entre Imad Lahoud et son épouse, M. de Villepin, alors ministre de l'intérieur, aurait, le 29 avril 2005, téléphoné au ministre de la réforme de l'Etat, Eric Woerth, pour l'informer de perquisitions effectuées la veille. Ces opérations visaient notamment le domicile d'Imad Lahoud, dont la femme était à l'époque conseillère auprès de M. Woerth. "Je ne suis jamais intervenu auprès de M. Woerth!", s'est emporté M. de Villepin, pour qui "tous ces éléments montrent bien à quel point un homme politique est vulnérable quant à l'utilisation de son nom et de son image".

Le cake et le fruit confit

Une autre conversation a été interceptée le même jour par les enquêteurs, cette fois entre Mme Lahoud et un haut responsable d'EADS, ce dernier affirmant notamment : "On a fait l'intervention auprès de l'Elysée (...) Ils sont tous prévenus". Réplique de DDV : "Que dans un dossier financier ou industriel, on puisse espérer le miracle d'une intervention supérieure élyséenne, c'est évidemment un espoir que peuvent nourrir tous ceux qui se retrouvent confrontés à un tel tracas". Et d'ajouter, dans une de ces formules imagées dont il a le secret : "Mais que le nom de l'Elysée soit cité, cela ne me surprend pas car c'est à l'image de tout ce dossier qui, tel un mauvais fruit confit, à défaut de descendre dans le cake remonte. Vous me permettrez de me citer, à travers un ouvrage récent qui sort aujourd'hui, "la limaille de fer est toujours attirée par l'aimant". La force de l'obsession politique dans notre pays fait qu'elle exerce un pouvoir d'attraction dans toutes les sphères médiatique, économique, financière et je ne voudrais pas le croire, judiciaire".

Dominique de Villepin a aussi été interrogé sur huit fiches manuscrites découvertes lors d'une perquisition à son domicile. L'une d'elles a retenu l'attention des juges :

 

"NS visé par déduction
et c'est pour N/S que l'on sait
qu'il croit visé

Paul de Nagy
St Bocsa

--Parquet 13 juillet / RVR 23 août ".

 

M. de Villepin a accepté de jouer les traducteurs : "La mention est "Nicolas Sarkozy visé par déduction et c'est par Nicolas Sarkozy que l'on sait qu'il serait visé". J'évoque là la situation dans laquelle le gouvernement, le président et moi-même nous sommes retrouvés au début du mois de juillet 2004, apprenant par l'article du ‘Point’ que les listings Clearstream comportaient la mention Paul de Nagy et Stéphane Bocsa et ignorant de qui il pouvait s'agir. Dans un premier temps, les services de renseignement avaient pensé qu'il pouvait s'agir du père de Nicolas Sarkozy (dont le patronyme complet est Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa). C'est ainsi que Jean-Pierre Raffarin avait convoqué et informé Nicolas Sarkozy au début du mois, avant que Nicolas Sarkozy n'en parle à son père et ne considère que ce n'était pas son père qui était visé mais lui-même. C'est donc par déduction que nous avons appris que Nicolas Sarkozy aurait pu être visé dans ce dossier".

Un fantôme japonais

 Enfin, l'ancien hôte de Matignon à dû s'expliquer sur trois fiches manuscrites à l'en-tête de la présidence de la République, également saisies chez lui. "Ces trois fiches manuscrites ont trait à des entretiens de la fin 2001 entre le premier ministre Lionel Jospin et Jacques Chirac concernant l'affaire dite de la DGSE", a indiqué M. de Villepin. Une allusion aux vives tensions apparues à cette époque à la tête de l'exécutif, le chef de l'Etat soupçonnant son premier ministre d'avoir fait enquêter les services secrets sur un compte secret qu'il aurait détenu au Japon -compte qui nourrit toujours la rumeur mais dont la réalité n'a jamais été établie.

 En conclusion de cette dernière audition, Dominique de Villepin a répété une nouvelle fois n'avoir "jamais donné d'instructions à Jean-Louis Gergorin" de transmettre les listes au juge Van Ruymbeke et n'avoir "jamais eu communication de ces listings Clearstream". Une fois le dossier des juges clôturé, il reviendra au parquet de Paris d'en faire la synthèse puis de prendre ses réquisitions. Si les investigations sont terminées, le débat judiciaire ne fait que commencer.

Dominique de Villepin pourrait très bien être totalement innocent sur la liste de noms, et n'être coupable que de tenter de s'en servir pour discréditer Sarkozy.

Alors cela poserait les questions suivantes:
- Qui a trafiqué la liste?
- Dans quel but?

Si je faisais partie de l'équipe des enquêteurs, franchement je me lancerais sur la piste qui me semble la plus plausible:
Quelqu'un a trafiqué cette liste dans le but d'en faire un gros point d'interrogation dérangeant, pour obliger la justice à s'en emparer.

- Pourquoi?
Peut-être à cause d'autres malversations y ayant trait mais qui n'ont rien à voir avec la politique, ni avec Nicolas Sarkozy?

Souvenez-vous comme les noms rajoutés artificiellement à la liste, semblaient n'avoir rien en commun, semblaient même, pour certains, n'avoir ni queue ni tête
(par exemple, Laeticia Casta...).

Je ne défends pas Villepin, mais on comprend bien qu'il ne veuille pas choisir clairement comme ligne de défense, d'avouer qu'il n'y était pour rien mais qu'il avait voulu en profiter bassement au lieu de mettre tout de suite Sarkozy au courant.

Bonsoir. Trois petites questions ou remarques:

- Pourquoi ecrivez-vous "l'ancien journaliste Denis Robert" ? Je crois bien qu'il se présente toujours comme journaliste (et écrivain) même s'il ne travaille plus, et depuis longtemps, pour un média.

-Un point m'interpelle dans les déclarations suivantes de DDV : "J'évoque là (...) au début du mois de juillet 2004, apprenant par l'article du ‘Point’ que les listings Clearstream comportaient la mention Paul de Nagy et Stéphane Bocsa et ignorant de qui il pouvait s'agir." Or, dans mes souvenirs, les noms de Nagy et Bocsa n'apparaissent pas dans le papier du Point de juillet 2004. Ceux de Philippe Delmas, d'Alain Gomez ou Philippe Martinez, OK, mais pas ces noms là (ni, d'ailleurs, ceux des autres politiques dénoncés par le corbeau)...

- Cela fait quand même pas mal de mois que l'on annonce la fin de l'instruction, or celle-ci avait l'air de s'orienter vers de nouveaux acteurs, avec les perquisitions chez Yves Bertrand. Qu'est-ce que les deux juges et les flics recherchaient et doit-on enconclure que cette piste s'est révélée infondée ?

Cordialement

Bonjour,
Je vais essayer de répondre à vos trois questions.
- Concernant Denis Robert, il n'a plus de carte de presse depuis son départ de Libération, soit ... 1995. Cela ne l'empêche pas de se présenter comme journaliste, du moins quand ça l'arrange! Ces dernières années, il s'est consacré à des projets littéraires et audiovisuels : enquêtes, romans, reportages... Sans qu'il soit toujours possible de savoir ce qui relève de la réalité et de la fiction. C'est tout le problème de Denis Robert, qui s'est construit ces dernières années une image de martyr du journalisme d'investigation; journalisme dont il s'est affranchi des règles les plus élémentaires dans des proportions vertigineuses.
- A propos des déclarations de DDV, vous avez parfaitement raison. L'article du Point de juillet 2004 ne mentionnait pas le nom de Sarkozy, ni son patronyme entier (de Nagy-Bocsa). Sans doute Dominique de Villepin veut-il dire que c'est à cette période-là qu'il a appris que le nom de Sarkozy était sur les listings. Une version contestée par Jean-Louis Gergorin qui affirme qu'il lui avait livré le nom de Sarkozy dès le 9 janvier 2004, lors de la fameuse réunion avec le général Rondot.
-Je vous confirme que les investigations sont bien terminées. L'audition d'Yves Bertrand consistait, pour reprendre le jargon policier, à "fermer une porte" (la dernière en l'occurrence). Les juges souhaitaient le faire entendre pour qu'il s'explique sur sa connaissance de l'affaire. Ils soupçonnent l'ancien patron des RG, réputé proche de Jacques Chirac, d'avoir participé à une sorte de "cabinet noir" prétendument à l'origine de la diffusion des listings truqués. Yves Bertrand a formellement rejeté ces soupçons et, le concernant, l'affaire devrait en rester là.

Cher Fabrice Lhomme,

1/ Concernant Denis Robert, qu'en pense votre collègue de Mediapart Syvlain Bourmeau? Je me souviens avoir lu dans les Inrockuptibles sous sa plume des articles copieux et élogieux, avec appel de Une et tralala, sur le travail de M.Robert à propos de Clearstream. A-t-il changé d'avis ou s'est-il aligné comme vous sur l'opinion d'Edwy Plenel?

2/ Dans votre présentation vous indiquez que le consultant Florian Bourges a transmis ses fichiers de travail à Denis Robert qui les a remis à Imad Lahoud. Il me semble avoir lu le témoigne du consultant selon lequel M.Robert n'avait qu'un CDrom de clients, alors disponible sur Internet, mais rien d'autre. Selon lui, c'est Imad Lahoud qui a copié sur l'ordinateur de M.Bourges, agissant alors pour le compte de la DGSE disait-il, les données sur les comptes Clearstream qui ont ensuité été falsifiées. Confirmez-vous ce point, qui exonère M.Robert du soupçon de participation à la falsification ?

3/ Vous avez écrit chez Privé une biographie hagiographique du juge Van Ruymbeke, avec la collaboration active de ce dernier et de sa femme (livre qui m'a franchement déçu: j'imaginais un journaliste plus curieux et incisif). Mais vous êtes un investigateur tenace. Vous avez publié avec deux heures d'avance sur vos concurrent le PV de Jérôme Kerviel dans l'affaire de la société générale instruite par M. Van Ruymbeke, ce qui confirme vos bonnes relations avec lui. Que pensez-vous du comportement de ce magistrat dans cette affaire? Pensez-vous également qu'il s'est "affranchi des règles les plus élémentaires dans des proportions vertigineuses"? Il me semble que donner une pièce du dossier à M.Bourges, qui n'était ni assermenté, ni qualifié, pour une expertise non réglementaire est une faute grave, de même que de taire pendant des mois le nom du corbeau qu'il connaissait et que cherchait ses voisins de bureau n'était pas très sport (pour ne pas dire déloyal).

4/ Enfin sans faire un foin autour de Denis Robert, spécialiste de l'auto-publicité et du moi enflé, ne trouvez-vous pas excessif la multiplication inusitée des plaintes judiciaires à son encontre, qui se comptent par dizaines, en France, en Belgique et en Luxembourg, de la part de Clearstream? N'y a-t-il pas une stratégie d'intimidation, avec d'énormes demandes de dommages et intérêts à la clé contre un homme seul, qui n'a pas de journal pour le défendre? Médiapart ne s'honorerait-il pas à soutenir sa cause, même voire surtout si vous êtes ne désaccord avec lui?

Merci en tous les cas de vos articles, qui sont nourris et précis.

Cher Charles Geoffroy,
L'affaire Clearstream semble vous inspirer, à tel point que vous perdez, me semble-t-il, le sens de la mesure. Je ne vais pas refaire ici l'affaire Clearstream ni le procès de Denis Robert, mais je tiens à répondre à vos quatre observations.
1/ Je n'ai pas parlé de Denis Robert à Sylvain Bourmeau, je 'avais aucune raison de le faire! Vous me dites que son ancien journal a soutenu Denis Robert? La belle affaire! Il faut que vous compreniez que la rédaction de MediaPart est diverse, composée de personnes aux trajectoires variées, aux idées différentes. Il n'y a pas une "ligne", pour reprendre votre expression, à laquelle chaque journaliste devrait servilement se rallier. Ainsi, il m'arrive d'être en désaccord avec Edwy Plenel sur tel ou tel sujet. Et alors? Nous ne sommes pas à l'armée. Plenel ne nous a jamais dit : "je ne veux voir qu'une tête". A MediaPart, c'est plutôt l'inverse, il n'y a que des têtes qui dépassent! Pour revenir à Sylvain Bourmeau, le mieux est qu'il vous réponde lui-même. Mais je tiens à dire que je trouve le choix de vos mots particulièrement malheureux lorsque vous me demandez si Sylvain Bourmeau "s'est aligné comme(moi) sur l'opinion d'Edwy Plenel". Cette affirmation est désagréable car, encore une fois, je n'ai pas pour habitude de demander à quelqu'un -Plenel ou un autre- ce qu'il faut penser de tel ou tel personnage. Je suis assez grand pour me faire ma propre opinion. Concernant Denis Robert, il se trouve qu'Edwy Plenel et moi (comme une grande partie des journalistes spécialistes des "affaires" d'ailleurs) avons la même, voilà tout.
2/S'agissant du parcours exact des fameux listings Clearstream, il est tellement complexe que je ne vais pas tenter de le reconstituer ici, d'autant plus que personne n'est certain d'avoir tous les éléments en main. Je me suis borné à rappeler la thèse des juges qui poursuivent Bourges et Robert. Cela dit, puisque vous dites avoir lu mon livre sur Van Ruymbeke, il ne vous aura pas échappé que j'ai écrit que, malgré les réserves que m'inspirent ses méthodes de travail, je considérais injuste sa mise en examen.
3/Concernant mon livre, que vous considérez hagiographique, vous avez le droit d'en penser ce que vous voulez. Vous semblez choqué que la personne dont je retraçais la vie s'exprime dans le livre qui lui est consacré : honnêtement, ne pensez-vous pas que c'est l'inverse qui aurait été choquant?! Pour le reste, je vous renvoie aux chapitres consacrés à l'affaire Clearstream dans lesquels je critique à plusieurs reprises le comportement de Van Ruymbeke. J'écris, par exemple que sa conduite "fut loin d'être irréprochable", qu'il a "commis une erreur de jugement en fonçant dans le piège -grossier- tendu par une assemblée hétéroclite", qu'il a fait preuve de "naïveté", etc, etc! Comme hagiographie, on pourrait rêver mieux. Ce qui ne m'empêche pas d'affirmer que le reste de sa carrière plaide largement en sa faveur. Je ne répondrai pas en revanche à votre sous-entendu concernant l'origine de la fuite qui m'a permis de publier les déclarations de Jérôme Kerviel. Un journaliste ne cite jamais ses sources... mais il a le droit de sourire!
4/ A propos des déboires de Denis Robert avec Clearstream, permettez-moi de vous dire qu'il me paraît assez logique qu'une chambre de compensation internationale qui a été accusée à de nombreuses reprises d'abriter l'argent de la mafia russe, des trafiquants de drogue colombiens, des politiciens véreux et autres truands internationaux intente des procédures à celui qui est à l'origine de ces attaques! Je n'ai aucune sympathie particulière pour Clearstream, je dis simplement que leur riposte est dans l'ordre des choses. Je suis moi-même régulièrement attaqué (je suis par exemple en procès avec Thalès pour un article publié dans Le Monde dans lequel un ancien cadre évoquait de graves faits de corruption), sans prendre pour autant l'opinion à témoin et faire pleurer dans les chaumières. La différence, vous avez raison de le souligner, c'est que Denis Robert n'a "pas de journal pour le défendre". Mais à qui la faute? Lui-même revendique son statut "d'irrégulier", met en avant sa démarche solitaire, garante selon lui d'une indépendance dont les autres journalistes ne sauraient se targuer. Il faut qu'il assume les conséquences de son choix. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Pour conclure, je pense effectivement que MediaPart ne s'honorerait pas à le défendre, puisque sa pratique journalistique est précisément aux antipodes de celle que nous revendiquons. Ce qui ne m'empêche pas, à titre personnel, de souhaiter que ses ennuis judiciaires se terminent au mieux pour lui et qu'il passe, enfin, à autre chose.
A bientôt
P.S. : la prochaine fois, faites plus court, car je ne pourrai pas toujours prendre autant de temps pour répondre! Merci.

kairos

Mais qu'en est-il au juste de ce compte bancaire secret qu'aurait eu Chirac au Japon? Pur mensonge?

Je ne sais pas si c'est "un pur mensonge", en revanche, il est certain que rien n'a permis jusqu'ici de confirmer l'existence de ce compte. Au contraire : las de voir son nom associé à ce prétendu compte, Jacques Chirac a pris l'initiative de commander une enquête indépendante au Japon. Cette enquête, dont l'hebdomadaire Le Point a récemment rendu compte, révèle que ce compte n'existe pas.

Merci bcp pour vos réponses. Et bonne chance à Médiapart
Cordialement

Les juges n'ont aucune preuve contre DDV. Cette affaire répugnante n'est qu'une machination contre un homme qui n'a fait que son devoir. A partir d'un ordinateur, on peut fabriquer n'importe quel faux en écriture Les ordinateurs sont des machines et non des sujets de l'énonciation.N'importe qui peut entrer dans le bureau en l'absence du propriétaire s'il n'est pas verrouillé et taper n'importe quoi sur l'ordinateur. On ne peut pas non plus certifier l'identité du propriétaire d'un ordinateur.
Que les disques soient dits "durs", et que leurs traces puissent survivre à une destruction peut impressionner, mais cela ne garantit en rien que les traces disent la vérité. Un ordinateur peut même être pénétré et manipulé de loin ou de très loin à partir du mot de passe. Cela m'est arrivé il y a quelques années depuis les USA où j'ai un frère qui me veut du mal.

Lhomme. En bon journaliste, courageux, n'ayant pas peur de parler des sujets sensibles, ne devriez vous pas filer chez le juge et dénoncer Denis Robert, comme Plénel. J'ai relu attentivement vos réponses sur ce blog. Elles invitent pour le moins à la prudence. En y regardant de plus près, on y lit un discours déjà entendu d'une presse qui oublie (déjà) à qui elle s'adresse. Je connais un peu votre travail et, comment dire, il semble que vous ayez basculé à un moment. (c'est assez classique vers la quarantaine)

Je ne vous souhaite pas d'être un jour accusé de recel d'abus de confiance lors de vos prochaines enquêtes. Mais bon, vous semblez avoir intégré l'idée qu'il ne faut pas trop investiguer le monde financier, ce qui limite déjà vos prises de risques. Une bonne manière d'avoir le beurre et l'argent du beurre -comme vous dites-. Surtout ne pas trop informer, ensuite, tirer à vue sur ceux qui tentent le coup et consacrer une part d'énergie non négligeable à le décridibiliser. Finir par une dose de confraternalité, pour l'image.

Peut être avez-vous raison, une banque, dans une paradis bancaire, avec un système de comptes non publiés, dont le patron explique qu'il est le "notaire du Monde" ... Enfin, j'arrête, je me fatigue déjà à vous lire. Je pensais votre projet intéressant mais tout bien réfléchi, vous n'avez pas les épaules. Angela Merkels semble avoir compris des choses qui vous échappent totalement, c'est dire la forme de la presse.

yves lespagnard

Monsieur,
L'aspect participatif -ou interactif- de MediaPart fait, comme son nom l'indique, le "sel" de ce nouveau site d'information. Mais nous entendons par là débat d'idées, échanges courtois, critiques constructives, respect mutuel... Votre message, outre qu'il est incompréhensible sur le fond, oscille entre l'ironie acrimonieuse et le procès d'intention. Nous sommes au moins d'accord sur un point : ces procédés n'ont pas leur place sur MediaPart.

J'utilisais à peu de chose près votre méthodologie qui manquait pour le moins de courtoisie, de critiques constructives et de respect mutuel envers un de vos anciens confrères. (voir votre commentaire plus haut, à propos de Denis Robert) Vous y alliez fort. La question n'est pas tant ma prose que vos assassines accusations concernant l'auteur. Reprenez-vous.

C’est vous qui écrivez des mensonges. Vous n’avez pas dû lire les livres de DR. Il ne dit pas que Clearstream renferme dans ses comptes des dealers, blanchisseurs ou autres. C’est Clearstream qui communique sur cela. Vous n'avez pour l'instant fait que recopier les papiers des communiquants de la firme sans trop vérifier les versions qu'on vous présente.

On peut facilement rappeler des exemples concrets de l'investigation à sens unique sur la première affaire Clearstream.

Ne jugez pas qui aura le droit de s'exprimer ou pas. Vous voulez un site participatif. Acceptez le débat.

Cordialement

Cher Fabrice Lhomme,

"débat d'idées, échanges courtois, critiques constructives, respect mutuel..." écrivez-vous. Vous avez raison.

Nos questions sont peut-être maladroites. On tâtonne. On s'égare. Mais cette manière que vous avez sur ce site (pas les plus jeunes, ni l'attachant Antoine Perraud), mais vous ou Edwy Plenel, dès que l'on vous chatouille un peu de grimper aux rideaux... Cela ne donne pas envie de s'abonner.

Le nom de Denis Robert est un symptôme de la difficulté pour Mediapart de coller avec ses principes affichés. On dirait pour vous un chiffon rouge. Parler à son propos "d'un journalisme dont il s'est affranchi des règles les plus élémentaires dans des proportions vertigineuses", c'est d'une grande violence ex abrupto. Les pratiques d'Airy Routier ou de Guillaume Dasquié ne vous ont pas énervé autant, non?

Nous sommes des citoyens lambda. Nous ne savons pas tout. Mais nous savons lire. Il y a dans vos posts outragés une tension qui m'interroge.

Vous ironisez sur Clearstream "accusée à de nombreuses reprises d'abriter l'argent de la mafia russe, des trafiquants de drogue colombiens, des politiciens véreux et autres truands internationaux"justifiant par là les dizaines de procédures accumulées. Sur le site de Denis Robert, j'ai épluché les listes de comptes de banques exotiques et des paradis fiscaux pléthoriques. Cela pose quand même de sacrées questions. Cette réalité-là ne s'efface pas d'un post de mépris.

Il faudra vous habituer sur Mediapart à expliquer, à apaiser, à vous faire pédagogue. Et aussi à vous remettre en question. Le journalisme sur le net, ce n'est pas comme au Monde ou à Libé. Nous avons un droit de suite.

Je vous prie de m'excuser d'avoir été trop long.

Cher Charles Geoffroy,
J'ai pris note avec la plus grande attention de vos remarques. Vous n'avez pas tort d'observer que certains sujets me hérissent le poil. J'ai une conception de mon métier qui fait que, effectivement, certaines pratiques me sont insupportables. Et cela va bien au-delà de Denis Robert -heureusement. Pour prendre un seul exemple, je trouve aberrant que l'on puisse publier un SMS -dont on n'est même pas certain de l'existence- relatant une conversation privée. Mais je ne suis pas là pour faire la leçon à qui que ce soit. J'ai répondu sur Denis Robert parce que j'ai été questionné à son sujet. Plus généralement, que les choses soient claires : l'aspect participatif de ce site m'intéresse au plus haut point, certes, mais je ne céderai en aucun cas à la démagogie pour autant. Oui pour expliquer mes méthodes de travail, non pour me trouver sur le banc des accusés face à des "juges" dont je ne connais ni les motivations, ni la légitimité à s'exprimer sur les sujets qu'ils évoquent, ni même parfois l'identité... Et tant pis si cela dissuade certains de s'abonner. Je ne suis pas commerçant, mais journaliste. Je me dois de rapporter des faits, pas de faire plaisir (à qui que ce soit). Mais encore une fois, je serai toujours disponible pour répondre à toutes vos questions.
Au plaisir de vous lire.

je suis abonné, et je le reste...ce débat me renforce dans mon choix... ce présite donne envi, l'équipe est bonne, le coté participatif est plutot de qualité, les débats parfois peuvent être légerements tendus, mais c'est le risque d'internet...on ne maitrise pas toujours le ton, on parait plus aggressif qu'on ne le voudrait...
Alors bravo pour ce projet, continuez vos investigations, restez ce que vous êtes, gardez vous divergences (lorqu'il y en a au sein de votre équipe) et exprimez les c'est une richesse....ne devenez pas démagogique ou pédagogique comme certains le réclament... Donnez nous vos informations de qualités...à nous de faire le reste (participer, faire des recherches pour approfondir...en un mot, réflechir).

Cher Charles Geoffroy et cher JK.
Permettez-moi d'intervenir dans vos échanges avec Fabrice Lhomme puisque ce dernier semble momentanément déconnecté. Juste une chose quant à votre interpellation "acceptez le journalisme sur le net". Oui, nous sommes précisément là où nous voulions être. C'est-à-dire dans un dialogue franc, ouvert, parfois vif (et alors?) avec vous comme avec d'autres lecteurs. Mieux cela qu'un robinet d'eau tiède. Vos commentaires sont là (non filtrés, non "modérés") et nos réponses également. Non seulement nous acceptons ces interpellations mais nous les souhations.
Un débat similaire -dans la vivacité et la qualité des arguments échangés- se développe après l'article d'Antoine Perraud sur le docu-fiction diffusé en début de semaine par France 2. Tant mieux, je vous conseille de le lire, c'est très intéressant.
Vous n'êtes pas d'accord et vous le faites savoir? Très bien. Alors essayons de poursuivre la discussion et, non, de déraper dans l'invective. L'investigation est un registre quelque peu particulier de notre métier, le journalisme. N'étant pas moi-même "investigateur", je ne peux que plus facilement témoigner, pour en discuter régulièrement avec ces confrères, qu'il faut pour cela quelques principes en béton armé, des règles professionnelles intangibles et une rigueur toute particulière. Serions-nous infaillibles? Certainement pas! Mais, disons le tout net, ce journalisme dérange et a été méthodiquement détruit -avec l'aide, parfois, de quelques journalistes!- ces dernières années. Pourquoi? Parce que c'est un journalisme de faits et non de commentaires, pas même d'analyse. Et cela contrarie. Souvent. Cela nous contrarie même parfois nous-mêmes! Et c'est très bien ainsi. Alors, nous avons eu droit à (presque) tout: le journaliste "boite à lettres" de PV, le journaliste manipulé, téléguidé, instrumentalisé ou lui-même devenu manipulateur et tonton flingueur sur ordonnance. Franchement, c'est un costume que nous sommes absolument déterminés à ne pas endosser.
Plutôt que de crier aux complots divers et variés, à aller chercher d'improbables fusils à tirer dans les coins ou quelque maléfique manipulation, disons les choses simplement: il est des informations cachées, parce que sensibles, que nous essayons de trouver. Il est des procédures judiciaires dont nous rendons simplement compte, dans leur complexité, dans leurs allers-retours. Et nul besoin pour cela de se faire de grands films ou de se raconter quelques mythes. Nul besoin pour cela de sombrer dans les théories du complot, d'y voir je ne sais quel copinage ou renvoi d'ascenseur. Dites-vous bien une chose: si tel était le cas, un "investigateur" aurait une durée de vie des plus brèves!
Alors, il reste le cas Denis Robert! Vous en avez parlé.Pas nous. Notre intention, mon intention n'est certainement pas de régler je ne sais quel compte avec un confrère. Nous le soutiendrons évidemment s'il devenait la victime d'un acharnement judiciaire. Mais, sans déroger à un minimum de courtoisie et de confraternité, on peut tout de même pointer que nous n'avons pas les mêmes méthodes de travail et d'enquête. C'est un débat professionnel, important parce qu'il nous concerne tous, lecteurs, puisqu'il porte sur les conditions de production d'informations parfois très sensibles. Alors, dans ce débat, permettez-nous d'assumer des positions, d'afficher des règles, de revendiquer une pratique -oui, elle n'est pas toujours celle de nos confrères-. Il n'y a donc pas de Denis Robert "chiffon rouge", comme vous nous l'assénez, cher Charles, mais simplement une tentative d'explication de pratiques professionnelles. C'est aussi le "droit de suite" que nous vous proposons, en réponse à celui, très légitime, que vous demandez. Et que vous avez.
Bien à vous. François Bonnet/Mediapart.

Bonjour Monsieur Bonnet, je suis d'accord avec vous. Je reconnais que ce n'est pas simple du côté du lecteur non plus. Ces possibilités de débats sont si innovantes qu'il faudra certainement un temps d'adaptation à chacun. Je reprenais plus haut les arguments utilisés par un journaliste de Mediapart à l'encontre de l'affaire Clearstream. Je constate que les règles de base du journaliste, celles que Denis Robert n'aurait pas respecté; ne sont pas plus respectée dans les interventions.

deux exemples à frémir :

Fabrice Lhomme, pour décrire un ancien collègue qu'il cite plus haut nous dit " il n'a plus de carte de presse depuis son départ de Libération, soit ... 1995. Cela ne l'empêche pas de se présenter comme journaliste, du moins quand ça l'arrange! Ces dernières années, il s'est consacré à des projets littéraires et audiovisuels : enquêtes, romans, reportages... Sans qu'il soit toujours possible de savoir ce qui relève de la réalité et de la fiction. C'est tout le problème de Denis Robert, qui s'est construit ces dernières années une image de martyr du journalisme d'investigation; journalisme dont il s'est affranchi des règles les plus élémentaires dans des proportions vertigineuses.") (...).

Ne sommes nous pas en droit, nous lecteurs, de nous poser les même questions de principes sur la manière utilisée pour décrire l'écrivain.

Si j'ajoute à cela, une autre conversation avec E.Plenel toujours via ce site, qui m'explique dans un commentaire, que "Vous évoquez, de façon bizarrement allusive, mon désaccord professionnel avec Denis Robert sur l'affaire Clearstream. Non pas l'actuelle, qui a été exploitée et instrumentée par Nicolas Sarkozy, mais celle qui l'a précédée et qui lui a servi de décor originel. (...).

De ces deux réponses écrites par des journlaistes de Mediapart, j'avoue ne pas bien saisir en quoi les méthodes Plénel, Lhomme sont différentes de celles de Robert ? Si ce n'est que dans le cas Robert, nous recevons au moins de l'information avec un minimum d'arguments.

Je note, dans la seconde réponse donnée par Plenel, une grave accusation portant sur Le président de la république. Vu l'importance de l'information, on aurait aimé de la part des journalistes cités plus hauts si prompt à relever des "erreurs" chez Robert, qu'ils réagissent au moins dans la forme journalistique qu'ils défendent. En somme, les accusations portées sur ce forum pourraient être plus étayées, recoupées, et surtout argumentées. Soit avoir plus d'informations, d'investigation ou de recoupement plutôt qu'une déclaration vide d'arguments balancées en commentaire.

Lors de mon intervention, le non journaliste que je suis, à pris la peine de donner des sources, des liens, des arguments. Soyez journaliste, surtout lorsque vous portez un jugement sur un collegue ou plus grave, sur un président de la république. C'est grave d'accuser sans preuve (dixit Plénel)

Pour paraphraser une formule de F.Lhomme, il n'y a pas de complot,mais il y a des êtres humains qui peuvent sourire.

Merci à vous, votre présence rassure. Elle me rassurerait plus si vous reconnaissiez vous aussi vos erreurs. Et sur Clearstream, c’est tellement gros que cela en devient comment dire? Suspect... Je ne connais pas Robert, juste un peu, comme tout ceux qui s'y interressent, je connais mieux ses livres et j’ai acheté son dvd. On peut ne pas apprécier sa méthode (l’utilisation du je), mais comment ne pas reconnaître qu’il dit vrai, qu’il a levé une affaire proprement incroyable et scandaleuse. Surtout au moment où sortent ses affaires de fuite de capitaux par les paradis fiscaux.

Pour finir, je ne crois pas au complot. Je ne roule pour personne. Je ne suis ni d'extrème gauche, ni d'extreme droite. Je ne fait partie d'aucunes minorités. Je donne mon nom au bas des commentaires. Je n'ai rien à gagner. Je n'éprouve pas de haine. Je ne pense pas que des extras-terrestres dirigent le monde. Ma santé mentale est dans la norme. Les personnes qui font appel à la notion de complot pour se justifier me font peur.

Vous écrivez , Mr Bonnet, que si DR était attaqué nous le défendrions, là vous n’êtes pas bien informé. Non seulement, Clearstream à déposé des dizaines de plaintes contre lui (acharnement manifeste), mais en plus, dans toutes ses plaintes, il y a les papiers de Plenel ou les approximations de journaliste l’accusant d’être léger, fantasmeur, j’en passe... Ce que je veux dire, et j’aimerais vous l’entendre reconnaître vous qui n’êtes pas un pro de l’investigation, c’est que ce qu’il dénonce est juste. Ces milliers de comptes ouverts dans les paradis fiscaux, ce trou noir de la finance a été découvert grâce à ses recherches. On doit juger l’information et pas l’homme. Il faudrait que Mediapart au lieu de répéter toujours les mêmes affirmations infondées, s’informent vraiment sur le sujet et en fasse part au lecteur.

Cordialement

yves lespagnard

Une femme en colère, denière version rallongée de mon commentaire

par  une femme en colère

Clearstream, beaucoup de bruit pour rien ?

IL est évident que la machination est de Sarkozy contre Villepin. Cet homme intègre n’a fait que son devoir.Le rapport de la police financière, qui montre comment, à coup de fausses preuves et de faux témoignages, on peut fabriquer un coupable avéré, est un scandale. Elle est belle, la police de Sarkozy. Je ne trouve pas que les juges Zig et Puce soient honnêtes, ils vont chercher leurs ordres à l’Elysée ou chez Dati. La manière dont ils ont mené les perquisitions chez DDV, traité comme un malfrat, et l’énorme caution, le contrôle judiciaire montre assez leur partialité. Ils ne sont pas seulement partials, ils sont nuls, ils ne savent même pas que leur dossier est vide. La tentative d’intimidation par l’informatique avariée est très importante dans ce dossier. Quiconque touche à un ordinateur, sait qu’on ne peut jamais rien prouver, même à partir de traces restaurées, on ne sait qui les a laissées, ca peut être n’importe qui. L’ordinateur est un grand producteur de faux en écritures. C’est pour celà même qu’un e-mail ne fait pas preuve juridique. L’ordinateur ne porte pas comme un caniche une médaille à son cou le nom de son propriétaire. Là aussi il peut y avoir manipulation Ah, cette fable de l’ordinateur d’Imad Lahoud retrouvé opportunément aux fins fonds du Liban, de qui se moque-t-on ? Savez vous qu’on peut entrer dans un ordinateur sous certaines conditions même de très loin et trafiquer son contenu ? Ca m’est arrivé personnellement.
Trouvez vous vraiment comme Backchich que "beaucoup de bruit pour rien". Cette affaire est une des ignominies de ce siècle en France. Ca vaut bien les procès de Moscou Dominique va revenir. A s’expliquer sur tous les médias, il a gagné la sympathie de tous les gens bien. En politique, il a même avec lui Hollande, naguère traité de lâche dans un moment d’extrême tension, ou Montebourg qui lui a écrit son soutien. Une amie de gauche me prévient que tous les socialistes sont consternés. Je suis allée voir sur le célèbre site communisant Bellaciao, bien oublié le CPE, plein de voix communistes s’élèvent en faveur de DDV . Je traîne dans la rue, j’écoute, partout on complote contre Sarkozy, le psychopathe élu par maldonne président. Blingbling. On cherche à le destituer.

Je suis sûre que DDV gagnera son procès, Si par hasard on arrivait à le transformer en victime expiatoire, il y aurait…la Révolution