Audiovisuel public : chacun à sa manière, Philippe Lefait et Marcel Trillat sonnent l'alarme

14/02/2008Par

MediaPart a demandé à deux personnalités de la télévision publique d'analyser les conséquences de l'annonce par Nicolas Sarkozy, le 8 janvier, de la suppression de la publicité sur l'ensemble de l'audiovisuel public. Philippe Lefait, présentateur des «Mots de Minuit», sur France 2, craint que l’indépendance ne soit mise à mal et prône une augmentation de la redevance. Selon l’ancien présentateur du 20h, il faut que l’Etat garantisse la prise de risque, via un nouvel outil de mesure qualitative légitimant une "moindre audience". Marcel Trillat, documentariste et administrateur de France Télévision de 2001 à 2006, estime pour sa part que "cette affaire est un piège".


Notre entretien avec Philippe Lefait
La mobilisation du personnel du service public de l’audiovisuel a été forte…

Cela correspond à une réelle inquiétude. Un effet de sidération a saisi aussi bien Christine Albanel et Patrick de Carolis que les salariés menacés de perdre leur emploi. La décision de Nicolas Sarkozy est un contresens démocratique, parce qu'il décide avec deux conseillers et oblige tous les autres à le suivre.


La fin de la publicité n’est-elle pas une bonne nouvelle?

On sort de quarante ans de marquage à la culotte, depuis 1968 et l’arrivée de la publicité à la télé, encore accentué depuis 1987 et la privatisation de TF1. Mais exiger la suppression totale et exiger, dans le même temps, une télé de qualité, cela passe d’abord par la reconnaissance d’une «moindre audience» que viendrait compenser la nature des programmes. La pseudo logique mercatique ne disparaît avec la publicité que si l’on juge une chaîne publique comme on note du patinage artistique. Une note technique (l’audience), pondérée par une note artistique (la qualité des programmes). La direction du groupe France Télévisions a d’ailleurs mis en place il y a six mois un outil de ce type (le qualimat, qui doit être consacré de la même façon que l’est l’audimat aujourd’hui. S’il n’est pas «sacralisé dans les textes», les lobbies et les amis médiatiques du Président Sarkozy parviendront à le remettre en cause. Une télévision publique de qualité ne peut exister que si l’Etat garantit financièrement la prise de risque qualitative, à hauteur de ce que pouvait faire la publicité. Si la qualité ne pondère pas l’audience et si l’on conserve l’idéologie du résultat, la télévision publique est foutue.

Comment concrètement se distinguer de TF1 sans devenir Arte?

Je n’ai pas l’habitude d’encenser mes patrons, mais Patrick de Carolis a initié de vraies prises de risque. Avec la fiction sur Maupassant, le théâtre en prime-time ou même le maintien du «Plus grand cabaret du monde» de Patrick Sébastien. On n’a pas encore construit l’autoroute, mais on a tracé un intéressant chemin de traverse. Face à «Rambo», on peut proposer «Le Cid». Avec Philippe Torreton et pas avec un acteur allemand. Mais cela a un coût. Et la tentation peut être grande de finalement remplacer «Le Cid» par une série américaine… 

J’entendais récemment Josée Dayan dire qu’elle ne pourrait plus faire «Balzac» sur TF1 aujourd’hui. L’important dans ce qui se joue aujourd’hui, c’est la préservation du périmètre actuel de France Télévisions. En provoquant, je dirai qu’on peut faire de l’érotisme sans tomber dans la pornographie. Ou péter en étant rabelaisien et pas Cauetien.

Selon vous, le modèle souvent cité de la BBC est-il pertinent?

Si actuellement, je n’ai pas l’impression que France 2 soit identique à TF1, je suis aussi heureux de retrouver le service public français quand je rentre de Londres. La BBC fait de la télé-réalité et des magazines extrêmement racoleurs, bien que sans pub. Enfin, la comparaison avec la BBC me paraît d’autant plus insensée que la redevance en Grande-Bretagne est à 200 euros, comme en Allemagne. Ce serait un beau discours de «politique de civilisation» et de transparence que d’assumer une augmentation annuelle de 80 euros en France! Or, lors de sa conférence de presse, Nicolas Sarkozy a parlé de compensation au centime près, évoquant une télé publique «dynamique» financée par une taxe «infinitésimale». On voit déjà dans ses mots la difficulté de la tâche… Intellectuellement, qu’est-ce que cela veut dire de se financer sur le dos du privé?

Vous parliez de contresens démocratique. Que vous inspire l’investissement du chef de l’Etat dans ce dossier?

Jusqu’ici, grâce notamment à la cohabitation, le personnel s’est habitué à l’indépendance. J’ai lu ce matin un conseiller de Christine Albanel déclarer qu’«on n’en était pas encore à réfléchir aux programmes». Mais depuis quand un ministère réfléchit aux programmes?! Derrière cette évolution de la définition du service public, on peut ressentir la crainte que certaines tentations resurgissent…

L'analyse de Marcel Trillat
Marcel Trillat, né en 1940, communiste critique, est entré à la télévision en 1966, pour le magazine Cinq colonnes à la une, sous l’aile du mendésiste Pierre Desgraupes. Il a été licencié en 1968, s’est lancé dans l’aventure des collectifs de documentaires militants et surtout dans l’explosion des radios libres (Lorraine Cœur d’Acier). Marcel Trillat est revenu à la télévision (Antenne 2) en 1981. Il s’est imposé comme l’une des consciences du service public et s’est retrouvé « placardisé », aussi bien par la droite (1986) que par la gauche (1991). Administrateur de France Télévision (2001-2006), il reprend, depuis sa retraite, son métier de documentariste (Silence dans la vallée, 2007). Il prépare actuellement un film sur mai 1968 et ses aspects sociaux. Voici son analyse de la situation :

« Il ne faut pas caricaturer la crainte des salariés du service public. Ils ne défendent pas la publicité. Ils ont toujours applaudi au principe de sa suppression, voulue par les syndicats et sur laquelle a buté la gauche au pouvoir. Il n’est pas normal qu’une télévision de service publique dépende, pour son financement, de la publicité à hauteur de 40 %. Les programmes se trouvent alors forcément plombés, notamment aux heures de grande écoute, du fait d’une concurrence sauvage qui en découle avec le secteur privé. 

Ce que veulent les salariés qui manifestaient le 13 février, ce sont des engagements fermes et crédibles en faveur d’un financement pérenne (je rappelle que le l'allocation de la BBC est garantie pour dix ans). Or comment trouver 1,2 milliard d’euros pour compenser la suppression de la publicité, sans augmenter la redevance ? Celle-ci est l’une des plus faibles d’Europe (116 € contre plus de 200 € en Allemagne ou en Grande-Bretagne) et en l’adossant à la taxe d’habitation, le gouvernement l’a abaissée de cinquante centime, ce qui aboutit tout de même à un manque à gagner de plusieurs millions d’euros pour l’audiovisuel de service public.

L’improvisation totale qui a présidé à l’annonce de la suppression de la publicité par Nicolas Sarkozy (sa ministre de la Culture, Christine Albanel, en est tombée de l’armoire), ne saurait être prise pour une fable irénique : notre Président ultra libéral soudainement converti aux nécessités du service public. Non, ce pouvoir est avant tout lié au secteur privé, par idéologie, par intérêt et par amitié (Bouygues est vraiment très proche de Sarkozy). 

J’ai pu le vérifier en 2002, alors que je siégeais au conseil d’administration de France Télévision, dont le PDG, Marc Tessier, avait mis au point un programme industriel concernant aussi bien les chaînes gratuites de la TNT qu’une chaîne « tout info » adossée à France 2. Tout était prêt, il suffisait d’appuyer sur le bouton. Or le ministre de la Culture nommé après la réélection de Jacques Chirac, Jean-Jacques Aillagon, grand ami des patrons comme il n’a jamais cessé de le démontrer, a fait capoter la chaîne tout info pour protéger LCI, du groupe Bouygues. Et aujourd’hui, la suppression brutale de la publicité sur le service public intervient alors que les profits de TF1 déclinent du fait de la TNT, du câble et d’Internet.

Si ce pouvoir voulait aider le public plutôt que soulager le privé, il n’annoncerait pas une suppression brutale de la publicité qui obligera forcément France Télévision à réduire la voilure (baisse du nombre et de la qualité des programmes, suppression de postes). Ce pouvoir se lancerait plutôt dans un énorme travail de concertation (personnels, professionnels, associations…), pour, progressivement et par paliers, entreprendre une baisse de charge de la publicité, qui s’étalerait sur deux, trois voire quatre ans, pour des raisons à la fois financière, culturelles et anthropologiques : le téléspectateur, depuis l’introduction de la publicité voilà quarante ans, est gorgé de spots et de messages, qui en sont venus à rythmer son horloge interne. Il faut donc le désintoxiquer progressivement, pour qu’il ne ressente pas comme une sorte d’amputation paradoxale cette libération…

Dans le cas présent, nous avons affaire à un piège. Si l’un des slogans de la manifestation était « ni pub ni soumise », c’est que les salariés du service public sentent bien que le gouvernement souhaite intervenir au nom d’un discours qui transpire déjà chez Christine Albanel : « Faites nous de bons programmes, nous les financerons. » La tutelle nommera-t-elle des relais dociles, qui préjugeront des émissions dignes d’intérêt (bonjour la bonne vieille télévision soviétique !) ? Ce serait alors un retour vers ce qu’il y avait de pire du temps de l’ORTF (une intrusion du pouvoir dans tout ce qui pouvait le gêner, de l’information aux reportages), sans pour antant retrouver ce qu’il y avait de meilleur dans cette télévision d’État (un consensus entre une direction gaulliste issue de la Résistance et des réalisateurs, le plus souvent de gauche, en vue d’édifier une sorte de maison de la Culture à l’échelle du pays).

Décréter la fin de la publicité sans méthode et sans moyens, c’est aboutir à la fin du service public et donc se moquer du monde. » 
Propos recueillis par Antoine Perraud

Ritme
Si maintenant les salariés se battent pour augmenter les taxes c'est le monde à l'envers!
il me semble qu'utiliser la taxe existante me parait déjà pas mal. Qui a besoin d'une TV qui a des programmes 24h/24 à part les enfants et les vieux qu'on colle devant?
Il n'y a pas si longtemps, les programmes démarraient à 12h30 pour 2 ou 3 heures puis s'interrompaient pour reprendre vers 19h, laissant tranquillement chacun vaquer à ses occupations, sans aucun alibi "d'enrichissement culturel". On s'occupait alors un peu plus des enfants et des vieux!
Je pensais que c'était Nicolas Sarkozy qui était tombé sur la tête, peut-être quand il était enfant, mais même les salariés de l'audiovisuel se sont fait polluer la tête par la pub!

Il faut souligner le fait que l'abscence de pub sur France 2 va créer un quasi monopole de la pub nationale sur TF1.
Les tarifs vont augmenter massivement: d'abord parce que TF1 devra verser une partie de ses recettes à F2, ensuite parce que la chaine privée ne pourra pas augmenter son temps de pub à l'antenne. Ce qui devient rare devient(très) cher.
Donc la demande pour F2 va se porter sur TF1 qui sera obligée d'augmenter énormément ses prix. Résultat: seules les très très gros annonceurs pourront encore se payer cette pub. Les PME en seront exclues. De plus, les grosses boites devront consacrer une plus grande part de leur budget à la pub, autant d'argent qui n'ira ni à l'investissement, ni aux salariés ( comme si on avait besoin d'un prétexte, me direz-vous :)
ceci pour les 4/5 prochaines années.

Ensuite c'est encore pire et plus flou : la télé "classique" perdant (déja) de l'audience face aux autres TV (portables, PC) , les tarifs devraient redescendre. Alors si rien n'a été prévu, et bien le reversement vers F2 sera plus faible .

Sylvie, votre analyse est originale et ouvre un angle nouveau sur ce vaste problème.
Personnellement, manquant déléments, je demeure indécis, mais la manière dont la question a été posé par le président souligne, une fois de plus, l'absence de consertation et l'improvisation.

Personnellement l'idée d'un service public audiovisuel sans publicité me réjouit au plus haut point. Ca fait quand même des années que la gauche en rêve secrétement... Evidemment, venant de M.Sarkozy, on est en droit de se demander les motivations réelles qu'il y a derrière cette annonce (par exemple un Vincent Bolloré rachetant un France 2 en perdition...).
J'aime beaucoup l'interview de M.Lefait : France Televisions ne doit pas être jugée de la même manière que TF1 i.e sur de simples critères quantitatifs. Tout le monde sait qu'il est plus facile d'attirer du public en le laissant croupir dans sa crasse qu'en essayant de l'élever un minimum, c'est humain. Maintenant il faut effectivement un financement public de la prise de risque.

Sur la question de la publicité, j'ai plutôt tendance à penser qu'outre TF1, c'est bien les chaînes de la TNT qui pourront profiter de cette manne publicitaire. Donc l'analyse de Sylvie me semble quelque peu catastrophiste...

Un service public audiovisuel de qualité, sans publicité, et piloté par d'autres objectifs que la seule audience, voila un bel exemple d'exception culturelle française!

je trouve très intéressante cette itv et le fait que des salariés FTV s'expriment ainsi est plus qu'encourageant pour l'avenir !
Utiliser un qualimat, oui, bien sur, mais je crois savoir que FTV en est à sa deuxième version, non ?
Dans tous les cas, le sujet était déjà bien installé. Alors pourquoi ne pas s'en être servi beaucoup plus tôt ?
Egalement, des agences médias ont conçu leur propre outil de mesure "de la qualité" des programmes. L'une d'entre-elle, Starcom (groupe Publicis) a ainsi élaboré l'indice de captivation. Donc les outils existent et depuis un certain temps. Y'a plus qu'à !

Salariée de FTV, je suis reconnaissante à P.De carolis d'avoir élévé le niveau culturel des programmes, même si je suis en désaccord avec le moyen utilisé - un livre d'entertiens avec Bernadette Chirac -, pour accéder à ce poste. Dernièrement, un chauffeur de bus m'a fait part de son contentement de cette montée qualitative de FTV, qu'il avait constatée, ce qui montre que tous les publics sont concernés.
La suppression de la pub, à l'évidence, ne garantit pas de bons programmes.
Dans cette décision, un affligeant manque d'imagination : il serait plus efficace, plus moral, plus équitable, de réserver les espaces publicitaires sur le service public, à de petites PME, avec des tarifs préférentiels ( la valorisation de produits non nocifs pour la santé et l'environnement pourrait être un critère de sélection ).
Il y a là matière à s'interroger de manière approfondie sur la vocation - dans tous les sens du terme, culturel, mais aussi économique - du service public.
La proposition du gouvernement de financement par des moyens détournés est un leurre, car le consommateur paiera, en fin de compte : je plaide aussi pour une augmentation de la redevance, au prorata du revenu imposable, afin de garantir l'égalité des citoyens face à l'impôt.

Cette montée de boucliers pour maintenir de la publicité sur le service public m'étonne de plus en plus :
1) la publicité est une nuisance intellectuelle majeure! Le bras armé ludique et commercial du libéralisme économique le plus sauvage et le plus soucieux de maintenir le plus grand nombre dans la soumission à la société de consommation,
2) la publicité est un danger pour l'indépendance des médias. Le politique fait pression bien sûr mais l'économique aussi, via les annonceurs. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle le projet MediaPart nous enthousiasme tous autant : l'absence de publicité laisse espérer une indépendance et une liberté totales.

Donc oui se méfier des intentions de M.Sarkozy est légitime, mais défendre absolument la publicité sur le principe me paraît être un contre-sens. Le service public audiovisuel ne doit être financé que par ceux à qui il s'adresse : nous.

A Fox
Vous avez raison, mais dans l'absolu seulement, à mes yeux.
Chassez la publicité, par la porte, elle reviendra par la fenêtre.
C'est pourquoi je préconise de composer avec, de la contenir dans un périmètre bien défini, d'en faire le meilleur usage possible, dans la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
Un pragmatisme avisé, éclairé, ne signifie pas à mon sens l' abandon de ses valeurs.

Ce qui m'étonne le plus, dans ce débat c'est l'oublie d'une donnée essentielle: A savoir, les radios associatives. France Inter s'est inquiété à juste titre, mais les radios de catégorie A, c'est à dire les associatives, qui sont aidées par le FSER (Fond de soutient Radiophonique) le peuvent d'avantage.

En effet, ce fond de soutient, est lui même financé par la taxe publicitaire du service publique. Avec la disparition de la pub, c'est le réseau des Radio associative qui est en danger. Mais s'il n'y avait que cela je pense que beaucoup pourraient perdurer à travers le temps. Même s'il y aura inévitablement de la casse.

Mais il faut aussi compter avec la révolution numérique, dont le démarrage qui, pour beaucoup de Radio Associative va coûter très cher car le coût de la nouvelle norme, la double diffusion, la mise au norme ne seront pas à la portée de tous.

Madame Albanel s'est pourtant engagée à financer ce passage. Mais la question que je me pose, c'est avec quoi? Donc si la télé est en danger les Petite radio associative le son d'autant plus. Et c'est une part importante d'un service public de proximité qui risque de mourir sans bruit. Et quoi de pire pour une radio que de finir sa vie sans faire de bruits.

Cher Longfield,

Pourquoi ne pas écrire un petit billet pour notre Blog des adhérents sur ce thème?
http://www.mediapart.fr/blog/

Cordialement,
Mediapart

La meilleure solution est évidemment l'augmentation de la redevance pour la placer entre celle de la télé allemande et celle de la BBC. Comme le disait l'autre jour Marcel Bluwal, au lieu d'un carambar par jour, on en paierait deux ! Avec bien entendu des dégrèvements en fonction des ressources. Mais les débats parlementaires qui ont régulièrement eu lieu sur l'augmentation éventuelle de la redevance ont toujours donné lieu au même consensus entre la gauche et la droite : on ne peut pas augmenter la redevance audiovisuelle, les Français ne l'admettraient pas... Ce qui montre, une fois de plus, la médiocrité et la lâcheté de notre personnel politique et sa déconnection avec le peuple qui comprendrait une augmentation raisonnable tout en renâclant, pour la forme. Car il n'est pas prêt à faire la grève de la télé - comme celle de la bagnole -, à part quelques bobos qui vont la voir en douce chez les copains.

STF...
En bientôt 40 ans de vie terrestre, je n'ai eu la télé que 3 ans, rachetée une misère en cash à un ex-coloc ...!
La redevance en fait, je ne l'ai jamais payée. Il y a aussi tous ceux qui se débrouillent pour ne pas la déclarer, achat en espèces avec un faux nom, achat par une personne qui possède déjà une télé, etc...
La redevance est assez injuste dans les faits, non assujettie aux revenus et facile à esquiver pour un fraudeur ordinaire.
Mon poste ayant vite rendu l'âme je suis passée au web et je trouve toutes les bonnes émissions du service public en ligne sur les sites de France Télévision à l'heure qui m'arrange, les séries américaines en streaming et en VO (sous-titrée en japonais chez 56.com ! ) et au final qu'ai-je perdu..? La fameuse pub... et "Merci la vie" et autres téléfilms français.
Mon seul "regret" dans le fait de ne pas payer de redevance c'est de ne rien rapporter à Radio-France, que j'écoute énormément. Mais posséder une chaîne hi-fi n'oblige pas à régler cette redevance, alors...
En fait du temps du projet socialiste, le web était moins répandu dans les foyers, la TNT n'existait pas et comparer les deux "projets" de suppression de la pub aujourd'hui, ça me paraît un peu tiré par les cheveux.
La seule chose qui me semble assurée sur l'annonce du 8 janvier, c'est que les arrières pensées étaient prévues, les effets pervers étaient voulus et que concernant le "programme" à établir et les moyens à mettre en œuvre, c'est l'impro totale !
Il paraît que l'idée fut soufflée par Alain Minc à Sarkozy, merci!

http://zemagicsyl.hautetfort.com/

la télé publique est en danger depuis que le président à annoncer le retrait total de la pub et ceci du jour au lendemain et sans avoir réfléchi en amont à des solutions de substitution en matière de financement et de développement.
il me semble que l'on doit réfléchir avant toute chose même quand on est président.
le projet et les propositions qui ont été faites après coup laisse plus que perplexe, comment demain vous allez demander à TF1, M6 Bolloré de donner une part du magot que le président vient de leur offrir, d'un coté pour permettre à TF1 de se remonter à la vue de s achute d'audience et donc de recette pub, Nicola aide donc bien ses amis et se contre fou du secteur public.
demander aux opérateurs de donner une part d e leur recette pour le service public on croit là encore rêver. et en fin du fin ce sont les citoyens qui paieront en aissaillant de leur faire croîre que ce n'est pas vrai.
de l'hypocrisie totale, il faut mieux dire aux citoyens vous allez payer la redevance plus chere, aujourd'hui elle est l'une des plus faible d'europe 116€ pour 5 chaines de télé, 8 chaines de radio et en prime l'institut national des archives, en un mot et pour être clair, la redevanc epour la seule télé c'est 0.22€ par jour soit le prix d'unSMS.
en islande la redevance est à 363,13€, en suisse c'est 290€ en suede 210€.
on voit bien que la france a une marge de manoeuvre. il faut expliquer ce qu'est la redevance et deuxièment la mensualiser et l'augmenter en même temsp que l'on diminuera la pub dans le servcie public, et dans le même temps il faut penser à élargir le périmètre de la collecte, et ne pas la limiter à la seule détention d'un poste de télé.
il faut savoir que lorsque l'état éxonère des petites gens, il ne rembourse pas totalement le service public il en garde de part de vers lui et pourtant la loi de 2000 lui oblige de le faire , l'état ne respecte pas ses obligations , si c'était nous il y a longtemps qu'on serait condamné. il faut que ça change. lorsque l'état signe un COM(contrat d'objectif et moyens) il n'honore pas sa signature il revien t dessus sans autre forme, ce qui fragilise le secteur. halte à cette boufonnerie.
les programmes de la télé publique sont différents de TF1, M6 etc....