Du commentaire en général et de MediaPart en particulier, par Gaël Legadec (Ingénieur)

Dans le cadre de votre projet et de votre volonté d'utiliserles nouveaux apports qu'offre l'internet à la presse en général, il y a un point parmi d'autres qui fait ou a fait ou fera peut être débat :  la gestion des commentaires.Aujourd'hui et globalement, le gros point noir des commentaires surl'internet est leur nombre.  Un article fera toujours réagir des sensibilités et, si la possibilité en est offerte, beaucoup ne se gêneront pas pour l'exprimer, à tort ou à raison. Les systèmes de commentaires et de forums de discussions sont des systèmes qui devraient  être considérés comme obsolètes, dépassés, voire inutiles. Ces systèmes de commentaires apportent leur réponse au nouveau droit que les internautes se sont attribués : le droit de participer. C'est beau, c'est justifié, c'est pionnier mais c'est dépassé. Les seules réponses techniques ou humaines que l'ont a trouvées sont la modération et la notation des commentaires. Pourquoi pas? Je pense, et je ne suis pas le seul, qu'il faut repenser tout ça. Voici, grossièrement comment je vois les choses.Le site Mediapart considère - t - il un article comme un élément fini servant à informer ses lecteurs d'un fait/sujet/... ?Si tel est le cas, alors tout commentaire est absolument inutile. C'est du blabla et  la porte ouverte au n'importe quoi, à la confusion, modération ou pas. Peut être le système de notation s'avèrerait utile.Si en revanche, on considère un article comme quelque chose de vivant, s'intégrant totalement ou partiellement dans un sujet plus global, alors le Commentaire peut s'avérer constructif. Au passage et étant informaticien, je veux faire remarquer que ce que je viens de vous dire se traduit très clairement au niveau informatique : si on veut un commentaire constructif, il ne faut pas l'attacher à unarticle mais à un sujet. C'est de cette façon qu'il faut repenser les choses, et vous verrez qu'à la fincela changera tout.Règles :-Un sujet comprend des articles et un article fait partie d'un ou plusieurssujet-Un article comprend des notes.-Un article seul n'est pas commenté. ( car considéré comme non constructif )-Le lien entre un article et un sujet est commenté. ( car considéré commepotentiellement constructif )-Un commentaire ne peut etre commenté, - Un commentaire à un commentaire peut donner naissance à un nouvel article! ( via système de modération, notation, article noté comme temporaire, réglede visibilité etc).Voilà grossièrement comment je vois les choses.Alors peut-etre ne serez vous pas en accord avec ma vision, mais il est une chose dont je veux vous faire prendre conscience : la façon dont on stocke les données découle de la façon dont on a pensé sonsystème. Et ensuite, et c'est là la chose la plus significative pour vous, la façon dont on présente les informations DECOULE de la façon dont elle sont stockées.ET EN AUCUN CAS L'INVERSE!Sinon, on prend le probleme à l'envers, et on arrive à un système ingérable. Il faut d'abord penser un système en établissant des besoins ( cela ne se traduit pas à l'écran ), ensuite, à partir de ses besoins, on modélise, on présente un écran, c'est à dire une interface permettant d'intéragir avec le système.Dans le passé, on a voulu ajouter la possibilité de commenter un article. Cela s'est traduit directement sur l'interface utilisateur, alors que jamais n'a été pensé le système/modèle de gestion des commentaires.D'où en a découlé d'autres besoins ( notation, modération, administration ). C'etait prendre le problème à l'envers.Ce qui m'a décidé à vous écrire, c'est le fait de voir Edwy Plenel lui mêmecommenter un commentaire à son article. Pourquoi pas... mais est ce vraiment utile?D'un même point de départ, il faudra repenser le système des débats surinternet (ou forums de discussion), mais c'est un autre sujet.  

reflexions interessantes qui me font reagir sur quelques points :

- En ce qui concerne l'interet des forum libres, je suis d'accord : c'est la forme moderne des bavasseries de Bistrot (Mais il y a moins de risque d'alcoolisme !)
mais ceci s'applique a toute 'democratie participative' chere a la Royale segogol (qui si j'ai bien compris a du adherer a mediapart donc elle peut reagir ici :-)
- La 'moderation' des forums peut etre une forme camouflée de censure.
- La confidentialite des sources journalistiques permet tous les bidonnages
- Les techniques informatiques tous les trucages photos et videos.(ca me rapelle le film soleil rouge et la photo de rachida dati fumant ou pas un cigare.

Faudra-t'il instituer le 'tirage au sort' des commentaires comme a Athene
(enfin l' athene d'avant JC)

"Les Français m'agacent prodigieusement, mais comme je ne connais aucune langue étrangère, je suis bien obligé de parler avec eux."
Michel Audiard

concernant le commentaires et l'intervention des internautes
je crois qu'il faut distinguer d'une part la contribution journalistique et l'ajout de commentaire, celle-ci devant être centralisée dans un forum.
Sinon mediapart ne sera qu'un site parmi d'autres avec une profusion de commentaires plus ou moins utiles car souvent il ne s'agit que de réactions, de sensibilités partagés par la plupart.
J'espère que Mediapart ne deviendra pas une annexe virtuelle des brèves de bistrots, internet car trop souvent le sites d'infos sonpollués par ça, d'autres sites existent pour ce genre de choses....
Pq ne pas envisager un système de notes des articles par les internautes.
Mediapart peut permettre, à condition de ne pas s'éloigner du concept journalistique, à beaucoup d'entre nous de contribuer richement à la ligne éditoriale en apportant des articles, éléments nouveaux critiques de valeurs.
Par contre si Mediapart cherche faire de l'effet de masse, alors ce sera au détriment du contenu éditorial.
Smile pour la photo lol

Je partage cette idée.

Tout comme le web ne peut pas être que gratuit, la Participation ne doit pas être anonyme au risque de la rendre inutile en pratique.

Or il existe aujourd'hui des moyens de contourner ce problème sans pour autant renier les principes de confidentialité et de protection des informations privées.

Ce sont toutes les techniques liées au "Management d'Identité" (Identity Management) voir le site du projet http://www.projectliberty.org/.

On peut garantir que la personne qui participe est bien une vraie personne physique sans pour autant divulguer ses informations privées. Chacun pouvant gérer ces informations et montrer ce qu'il veux bien. Par contre on sait aussi qu'on peut retrouver la personne au cas où, par exemple en cas d'atteinte aux droit de l'homme, dans les cas graves de diffamation.

Exemple: Pour créer un compte e-mail sur google, il faut donner son numéro de portable. Ce dernier n'est jamais divulgé, mais, comme pour avoir un portable on doit être identifié par l'opérateur telecom.

Ceci pour dire finalement, qu'aujourd'hui, à l'heure d'internet, l'anonymat nuit plus qu'autre chose à la participation positive. Un semi anonymat serait plus à même de servir votre projet. De même que lorsqu'on discute dans un bistrot ;-) à une soirée entre amis, on sait en général a qui on a à faire.
Vous me direz que j'ai signé bédouin...mais lors de mon inscription j'ai donné mes vraies coordonnées qui elles sont connues seulement de mediapart, c'est mon choix. Mais si je dis des choses répréhensibles par la loi ou par la netiquette ou charte du site, je peux être sanctionné.

De la découlera, la qualité du contenu de ces discussions et participations au débat.

"Mais si je dis des choses répréhensibles par la loi ou par la netiquette ou charte du site, je peux être sanctionné."

jusqu'au jour où la loi sanctionnera des propos qui aujourd'hui ne sont pas considérés comme répréhensibles.

En France, nous sommes peut être loin de cette situation.

Dans certain pays, il n'est pas aussi simple d'exprimer son opinion librement.

Je ne sais pas si l'Anonymat est une bonne ou une mauvaise chose en général. Je n'arrive
pas (encore) à me faire une bonne opinion sur la chose.
J'aimerais connaitre les convictions profondes de ceux qui s'expriment ouvertement
contre l'anonymat.
( outre l'argument qui exprime cette idée : un anonyme peut dire tout et n'importe quoi,
sans mettre en cause sa responsabilité )

l'idée que je m'en fais : le fond d'une idée exprimée, bon ou mauvais, ne dépend pas du nom qui
l'a signé

Pour avoir participé activement à 2 forums durant 2 ans, je peux répondre que oui, l'anonymat nuit aux idées.

Les 2 forums sont anonymes.

Le forum A est très peu contrôlé et le modérateur laisse pratiquement tout passer, y compris insultes, non sens, informations fausses ou erronées. La lecture des posts devient vite incompréhensible ou ennuyeuses et surtout douteuse sur le sérieux ou la nature des informations.

Le forum B était modéré de manière sérieuse continue et étroite. Le moindre dérapage est contrôlé et les fausses informations ou insultes immédiatement retirées.

En conclusion, les 2 forums sont utiles par contre dans A il faut faire soit même le tri donc pas évident pour un néophite.
Dans B l'info est utile, triée, etc, mais trop aseptisée, pas assez libre en somme.

Reste à inventer le juste milieux entre un interventionnisme trop grand et un laxisme trop affirmé...et je pense que la responsabilisation des ses intervenants est une partie de la solution.

Pour revenir sur votre propos "l'idée que je m'en fais : le fond d'une idée exprimée, bon ou mauvais, ne dépend pas du nom qui l'a signé" , je crois qu'au contraire une idée n'a de valeur que parce qu'elle est pensée, argumentée, débattue par des individus en particulier. Une idée sans auteur c'est comme un orphelin. La même idée avancée par un dictateur ou par un philosophe n'a pas la même portée.

Ayons le courage de porter nos idées, convictions, opinions.

Gaël,

Nous sommes dans une démocratie et nous ne risquons pas notre vie à chaque fois que nous écrivons un post sur un blog, un article dans Wikipedia ou un commentaire sur un site. Comme vous le dites, les citoyens de certains pays ne peuvent pas en dire autant.

Je pense que l'anonymat va et doit quasiment disparaître.

L'identité en ligne est importante (elle n'interdit pas l'anonymat) car elle permet la reconnaissance par ses pairs, l'acquisition de la réputation et donc de pouvoir accorder du crédit aux contributeurs les plus compétents et les plus reconnus.

Mais pourquoi se cacher derrière un pseudo ? Pour moi, celui qui affirme haut et fort son opinion sans se cacher est bien plus crédible que celui qui choisi le confort de l'anonymat.

L'anonymat c'était le web 1.0, l'authentification, c'est le web 2.0 (bientôt ouvrira "MyID.is", un site qui permettra de faire le lien entre une identité numérique et une personne physique).

Dans le monde du web 1.0, le mot 'virtuel' était partout, aujourd'hui, beaucoup s'accordent à dire qu'il n'a plus de sens. Car le web devient une reproduction, un support, un reflet, de la vraie vie dans laquelle le pseudo et l’avatar n’existent pas.

N'ayons pas peur.

Cédric Ringenbach

PS : mon login n'est pas mon nom car ce dernier est trop long, mais ceux qui cherchent 'cedringen' sur un moteur tomberont vite sur mon ziki, mon linkedIn, mon blog etc...

Voici un site ( d'ailleurs très intéressant à tout point de vue )
pour lequel a été débattue la question des commentaires.

http://www.laviedesidees.fr

je trouve la solution qu'ils ont mise en œuvre très pertinente.

Gael,
Je suis allé sur "la vie des idées", je n'ai pas trouvé les commentaires.
Ni la pertinance de la solution mise en oeuvre, du coup...

Effectivement, il y a encore une lacune dans mediapart : il manque l'invention d'un concept informatique innovant pour donner à l'information une forme réellement collaborative et parvenir au but final : une nouvelle presse.

A ce sujet, ne faudrait-il pas inventer un "objet" web, quelque chose de très concret qui puisse s'intégrer aux ordinateurs des abonnés et qui rendrait valorisant l'acte d'achat d'un abonnement.

la mise en page d'un pdf mensuel reprenant
les articles du mois, les meilleures publications, les commentaires pertinents
etc.

je pense que c'est important.

je pense même que c'est "révolutionnaire" dans le sens ou ce n'est pas
la presse papier qui serait transposée sur internet
mais l'inverse.

l'abonnement à mediapart pourrait alors se voir comme une vaste pépinière
éditoriale de pré-publication.

bon... les belles idées ... en même temps.

Ouais bof, les commentaires c'est les commentaires, on n'est pas obligé de les lire, par contre un forum c'est autre chose, il y aura t'il un forum sur Media part ?

Bigre...

Premièrement, le droit de participer ne sera jamais dépassé sur le Net, ce droit est fondamental et croyez-moi sur parole, tous les sites participatifs qui foulent le respect de ce droit ont vocation à disparaître.

Mais le droit implique le devoir. Il faudrait donc établir une charte en matière de commentaires, charte servant de référence à leur gestion.

Deuxièmement, la gestion des commentaires, justement, c'est de la gestion humaine. Et tout humain a ses suceptibilités, ses passions, ses déceptions, ses colères, etc. qu'il faut réussir à gérer avant qu'elles ne deviennent incontrôlables.

Un site admettant le commentaire, la critique ne doit pas choisir la modération mais l'animation du débat. Il vous faut donc un animateur capable de contrôler le débat dans son ensemble pour empêcher tout dérapage intempestif.

Sans vouloir vous vexer, cher Gaël, ce rôle d'animateur ne peut revenir à un informaticien qui n'est en rien formé pour cela...

Je vous réponds par l'exemple :

http://www.laviedesidees.fr

la façon de commenter un article est présenté comme suit :
Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous êtes invité à proposer un texte au comité de rédaction. Nous vous répondrons dans les meilleurs délais : redaction@laviedesidees.fr.

voilà.
Je ne remets pas en cause le droit de participer, bien au contraire.
Je considère simplement que le commentaire doit être constructif, et donc qu'il faut
proposer de le présenter à l'écran différemment pour éviter que cela devienne un défouloir
ou encore un commentaire trop succinct.

Je vois deux défauts majeurs au système de contributions que vous envisagez:

1 - La notion de commentaire constructif est bien trop subjective pour pouvoir être sensée. Pour cent, mille contributions, juste une ou deux seront choisies suivant des critères qui correspondraient aux goûts, à la culture de quelques uns. Vous savez, cher Gaël, mine de rien, cela prend du temps de contribuer à un site, de commenter un article, et le minimum qu'on puisse faire pour récompenser ce temps offert dans la contribution, c'est la publication. Bien évidemment, cela suppose de ne pas publier n'importe quoi et il suffit bien souvent de savoir gérer les commentaires pour arriver à ce résultat.

2 - Vous perdez dans ce système toute la substance du média: le débat publique et libre autour de grandes questions. a) Laisser l'expression à tous, b) selon les moyens de chacun, c) sur des sujets importants, voilà, selon moi, les règles qui font le succès d'un site participatif consacré à l'information.

bonjour Gaël,
sincèrement, vos règles sont confuses et sont assez surprenantes...

je vous cite :
"-Un sujet comprend des articles et un article fait partie d'un ou plusieurs sujet"
oui, bon on peut utiliser l'indexation pour ça, rien de grand, mais quel lien avec les commentaires?

"-Un article comprend des notes."
c'est une règle ? bizarre, il faudra punir celui ou celle qui n'annote pas son article;-)

"-Un article seul n'est pas commenté. ( car considéré comme non constructif )"
ben dommage, donc selon vous je ne devrais pas commenter votre article mais uniquement le sujet si il y en a un? à mon humble avis c'est une règle stupide.
et "constructif" = concept subjectif
peut-être que ce que j'écris n'est pas constructif pour vous mais l'est pour d'autres....

"-Le lien entre un article et un sujet est commenté. ( car considéré commepotentiellement constructif )"
?? je ne comprends pas
"constructif" concept toujours subjectif

"-Un commentaire ne peut etre commenté, "
dommage, cela peut donner lieu à des échanges intéressants entre lecteurs

"-Un commentaire à un commentaire peut donner naissance à un nouvel article! ( via système de modération, notation, article noté comme temporaire, réglede visibilité etc)."
"Un commentaire à un commentaire" ??
je croyais qu'un commentaire ne pouvait pas être commenté???
vous vous prenez les pieds dans vos règles....
c'est une usine à gaz votre système...

désolé d'être si négatif mais vous donnez l'impression de ne pas pratiquer les forums ou les commentaires d'articles....

Mon point de vue est qu'il faut
- simplement pouvoir commenter les articles,
- pouvoir répondre à un commentaire (donc commenter un commentaire)
- indexer les contenus
- pouvoir regrouper les commentaires par thème sur une même page si on le souhaite (merci l'indexation)
- modérer d'une façon ou d'une autre pour éviter les pub, les commentaires inutiles ou hors sujet ; mais dans le cas de mediapart, si seuls les abonnés payants peuvent commenter, cela ne devrait pas poser de pb, dans le cas contraire, la modération est indispensable à mon avis
....

Il y a des tas d'autres points à détailler... mais pas le temps et désolé d'être un peu long etsurtout sans rancune (mais votre vision est très surprenante...)

En fait, dans l'historique des choses telles qu'elles se sont produites sur mon clavier,
j'ai envoyé un mail en ne voulant que "contacter la rédaction". Mais il n'y a pas d'email "contact".
J'ai donc utilisé l'email "blogadherent", sur quoi on m'a répondu que mon mail serait
publié. Re-sur quoi je leur ai demandé de ne pas le faire nécessairement, parce que ce n'était pas mon objectif.

Bref, tout ça pour en venir là : j'ai écrit mon mail très précipitamment, sans rien réfléchir au préalable,
Rédigé au fil de l'eau. d'où la confusion.

je voulais présenter cela comme une sorte d'exemple ( à ne pas transformer ) alternatif
pour souligner le fait qu'il fallait repenser le modèle des commentaires.

j'aurais du m'appliquer dans ma démarche.

désolé.

Je vous avouerai qu'en me relisant j'ai moi même eu du mal à me comprendre, c'est pour dire.

"-Un article comprend des notes." notes == notation, pas annotation

"-Un article seul n'est pas commenté. ( car considéré comme non constructif )"
ben dommage, donc selon vous je ne devrais pas commenter votre article mais uniquement le sujet si il y en a un? à mon humble avis c'est une règle stupide.
et "constructif" = concept subjectif
peut-être que ce que j'écris n'est pas constructif pour vous mais l'est pour d'autres....

Ce que je voulais dire : il ne faut pas commenter un article seul mais la pertinence
d'un article avec le sujet qu'il traite.
Exemple : cet article ici meme serait alors rattaché au sujet "Utilité du commentaire".
Votre commentaire tel quel serait alors très constructif

"-Un commentaire ne peut etre commenté, "
dommage, cela peut donner lieu à des échanges intéressants entre lecteurs

Tout à fait : un commentaire à un commentaire, c'est une discussion ( exactement comme
ce que l'on est entrain de faire) et une discussion ce n'est pas un commentaire.
C'est le mélange des notions auquel il faut prendre garde car cela pervertit l'utilisation

"-Un commentaire à un commentaire peut donner naissance à un nouvel article! ( via système de modération, notation, article noté comme temporaire, réglede visibilité etc)."
"Un commentaire à un commentaire" ??
je croyais qu'un commentaire ne pouvait pas être commenté???
vous vous prenez les pieds dans vos règles....
c'est une usine à gaz votre système...

Non ce n'est pas une usine à gaz mais c'est effectivmeent confus :
Ce que je voulais dire : si qqun désire commenter un commentaire .. on ne lui propose pas de le faire
mais on lui propose à la place :
- soit d'ouvrir une discussion sur ce thème.
- soit d'écrire un article construit

Bref, la seule idée que je voulais que l'on retienne est la suivante:
aujourd'hui, le commentaire ( == la zone de texte avec un bouton répondre )
sert à tout et n'importe quoi; il faut repenser ce que l'on veut exactement
et une fois cela bien défini, présenter les choses à l'écran avec une
interface utilisateur adaptée.

Prenez cet article et cette succession de commentaires comme illustration
de ce que je veux montrer :

vous voyez bien qu'on est entrain d'avoir, potentiellement, une discussion intéressante.

Pensez vous que la façon dont mon "article" et les commentaires qui ont suivi
sont tous constructifs,

et pour ceux qui le sont, le sont aussi dans la façon dont ils sont organisés, présentés, etc;

on s'y perd non?

Commentaires or not commentaires.

Je pense qu'il ne faut voir les nouvelles technologies et donc l'internet, que comme des outils permettant l'accès à de nouveau espace de communication.
L'intérêt des commentaires réside justement dans le nouveau mode d'échange de l'informations et de son ressenti entre un auteur et son lecteur.
En cela je ne suis pas d'accord lorsque vous écrivez
"Le site Mediapart considère - t - il un article comme un élément fini servant à informer ses lecteurs d'un fait/sujet/... ?Si tel est le cas, alors tout commentaire est absolument inutile. C'est du blabla et la porte ouverte au n'importe quoi"
Un article par essence même ne peut pas être une fin en soi, mais un début à réflexions et à commentaires.
Certes, il est nécessaire de modérer les contributions. de mettre en place tout un panel de garde fou contre les contributions outrancières, afin d'éviter toutes propagandes, apologies et insultes.

Les commentaires prennent part à la conception de la diffusion et de la réception de l'information. C'est dans cette réception que l'internet amène un plus au média.
Outre le fait d'être un médium à part entière, il apporte non pas une interactivité, mais une dimension supplémentaire et complémentaire à l'espace de l'information. Enfin le lecteur peut "ramener sa fraise".
Quelle est cette règle qui n'autoriserai pas le constitution de commentaires sur un article.
Depuis l'apparition de la communication (et du zinc de comptoir), les commentaires des articles et des informations qu'ils véhiculent, sont le support même des échanges entre les gens.
Comment définir un commentaire pertinent d'un commentaire superflu
Oui, il est nécessaire de mettre en place des régles, connu de tous. La seule règle que je demande à un tel système est d'être entièrement transparent. Surtout sur un site d'un projet comme MédiaPart ou la démocratie et la transparence doit-être le mettre mot. Le choix de censuré, il n'y a a pas d'autre mot, tel ou tel commentaires doit être parfaitement explicité et motivé au su de tout le monde.

Je ne pense pas qu'un commentaire puisse devenir un article. la démarche d'écrire un article et celle du commentaire ne sont pas identique.
Toutes personnes peut proposer un article à la rédaction qui se réserve le droit de le publier. Cette publication pouvant donner lieu à des commentaires.

Enfin si comme vous le souligner, il est judicieux de rattacher les commentaires à un sujet, ceci est la définition d'un article: C'est un commentaires sur un sujet amenant son lot d'information et de critique.

S'il est vrai que "la façon dont on stocke les données découle de la façon dont on a pensé son système", la phrase suivante " la façon dont on présente les informations DECOULE de la façon dont elle sont stockées" me semble ne pas correspondre à la réalité. Le façon de présenter les données découle de la volonté des concepteurs, décideurs (rédaction, financiers,etc). Informaticien comme vous je pense que c'est à la technologie de s'adapter au besoin et desiderata (dans la limite du raisonnable) des décideurs. La présentation de l'information article et commentaires n'est soumis qu'a une seule loi, l'accès et la lisibilité pour le lecteur internaute.

"barba-papa", encore une fois, se sert de son pseudo pour moquer une personne véritable.

Essayons de lister les avantages et les inconvénients du pseudo :

Avantages :

- C'est une relative protection dans les pays où la liberté d'expression n'est pas assurée
- Le pseudo peut exprimer des opinions qu'il n'ose pas faire connaitre à son entourage (mais est-ce un avantage ?)

Inconvénients :

- L'auteur peut dire n'importe quoi, adopter n'importe quelle posture et changer de personnalité si ses propres propos ne lui conviennent plus.
- Il peut adopter plusieurs pseudos pour débattre seul ou faire croire que d'autres bloggeurs le soutiennent
- Le pseudo peut également permettre de se faire passer pour quelqu'un d'autre (usurpation d'identité)
- Il a tendance à rendre les intervention plus agressive... Un peu, comme quelqu'un qui roule dans un gros véhicule et se sent prioritaire aux autres

Merci à vous tous de compléter ce début de liste, si le coeur vous en dit :-)

PS : L'inverse du pseudo, pour moi, est l'identité prouvée de l'auteur... Pas le simple fait d'affirmer se nommer "untel"

Bonjour, j'ai déjà vu quelque part (sur ce site et ailleurs) de telles discussions sur la pertinence - ou non - du pseudonyme.
Personnellement, j'ai choisi pour ce site de faire apparaître mon nom au complet, question sans doute de niveau de contribution puisque me voilà à m'escrimer avec des médecins, professeurs d'université ou ingénieurs, lecteurs assidus du Monde. Je caricature bien sûr, mais le public de Mediapart - comme celui de tout médium par ailleurs - se situera logiquement dans un certain niveau social (espérons qu'il soit le plus large possible...). J'ai donc opté pour un très officiel Corentin Lefèvre, et non Ronronette, Minotaure ou Henry Brulard.
A ce propos, je me permets de poster une modeste contribution au sujet des pseudonymes.

J'ai l'impression, et je prends comme support l'article de M. Body (est-ce son vrai nom ?) que le pseudo est vu sous l'angle d'une fausse identité "L'inverse du pseudo, pour moi, est l'identité prouvée de l'auteur", permettant tout et n'importe quoi au sein d'un espace de discussion particulier qu'est un forum/blog/site.

C'est pour moi se tromper au moins d'angle d'attaque.
L'identité que nous revendiquons au sein d'un tel espace de discussion dans lequel les interactions ne sont pas en face à face ne passe évidemment pas par les signe de reconnaissance de la conversation ordinaire. J'irai plus loin en disant qu'à priori, l'interlocuteur - ou les interlocuteurs - avec lequel nous entamons un dialogue - multilogue - n'est pas incrit dans un contexte nous permettant de l'identifier. (réseau amical, familial, professionnel, dans le sens où personne ne nous a présentés)

Cette "indépendance" absolue au moment où démarre la conversation permet en effet toutes les insultes, agressions qui ne se dérouleraient pas au sein d'une conversation orale, par le seul effet des habitudes et règles de conversation que nous observons tous plus ou moins tacitement.

Est-ce à dire que les contributions sont vouées à supporter en permanence de telles avanies et de tels inconvénients passent-ils bien par l'établissement du pseudo ?
Je répondrai non pour ma part.
Quelque soit le nom que l'on puisse adopter sur Mediapart ou d'autres espaces en ligne, notre identité, bien que libre à la base, se construira nécessairement au fil de nos contributions. Dans le ton, le style, les arguments adoptés, je reconnaîtrais nécessairement un autre, toujours le même, puisque, à fortiori, son pseudo ne changera pas.

- réponse donc au premier inconvénient : l'auteur ne dit pas tout à fait ce qu'il veut, il est enserré par deux choses : les règles de conversation du site et l'identité qu'il se crée au fur et à mesure des discussions.

Il peut changer de personnalité si ses propres propos ne conviennent plus ? Il rend alors caduque par ce seul geste ses anciennes contributions, je ne pense pas quant à moi qu'une personne puisse changer aussi souvent d'angle d'attaque, et quand bien même elle le tenterait, il faudrait qu'elle modifie alors style, vocabulaire et tournure des phrases, un exercice qui n'est pas à la portée de tous.

- de même pour l'inconvénient d'adopter plusieurs pseudos pour débattre avec soi-même : l'intervenant nous racontera alors son dialogue intérieur puisqu'il faudra bien qu'il trouve à son argumentation des arguments contraires. Si ceux-ci sont de qualité, pourquoi pas ? S'ils ne le sont pas... mais cela est un autre problème qui est bien le problème principal ici : comment qualifier des interventions qui ne sont pas de qualité ? Mais cette question dépasse largement le cadre des doubles identités.

- Pour l'usurpation d'identité encore, je pense que l'argument n'est pas si terrible ni universel s'il est pensé en amont par les développeurs. Le principe largement répandu de l'unicité des pseudonymes nous en préserve. Ce n'est pas parce que j'aurai pu choisir comme pseudonyme Vincent Auriol, que vous m'auriez confondu avec l'ancien président. ç'aurait été l'identité sous laquelle vous m'auriez connu, à travers laquelle vous m'auriez répondu, bref l'identité construite que j'assume sur ce forum, ou même devrais-je dire, au sein de ce groupe.

Par ailleurs, vous donner mon nom et mon identité "réel" ne résout pas les inconvénients que vous soulevez, aussi bien aurai-je pu prendre n'importe quel nom crédible dans le bottin que vous n'en auriez pas su plus sur moi au départ. La façon dont nous nous verrons sera bien construite par nos personnalités au fur et à mesure. Quant à prouver mon identité, je n'en vois pas l'intérêt. Ce serait alors supposer que nous ayons une bonne fois pour toute une et une seule identité, alors que nous savons tous que notre identité est plurielle. De quelle identité parlerions-nous alors ? De l'administrative ? De celle qui est la mienne parmi mes parents ? Parmi mes amis de lycée ? Parmi d'autres amis ? Au travail ? Dans les transports publics ? Sur Mediapart ? Au sein de chacun de ces espaces je possède une "identité" particulière. Je ne dis pas que j'y suis totalement fragmenté bien sûr, mais j'y obéis à des pratiques de groupes différentes, au sein desquels mon image change. (pourquoi alors aurai-je tel surnom ici et tel autre ailleurs ?). Bref notre "identité" Mediapart ne passe pas, pour moi, essentiellement par le fait que notre pseudonyme soit notre nom administratif.

Tous les inconvénients soulignés selon moi, et dont je ne nie en rien la possibilité, relève bien plus de la définition des règles de conversation qui seront admises au sein de cet espace.
Et puisque nous parlons de règles, je pense que cette question rejoint les préoccupations soulevées M. Legadec, à savoir : comment reproduire ou construire des tours de parole pertinents ? Quel est le contenu de l'information véhiculée ? Quelles en sont les spécificités ? Etc.

Pour conclure je dirai donc que la question du pseudonyme et du nom doit être repensée en fonction des espaces que nous abordons. Quand, en début de votre argumentation, vous placez ""barba-papa", encore une fois, se sert de son pseudo pour moquer une personne véritable.", c'est bien que vous avez reconnu barba-papa, et savoir qu'il/elle s'appelle Emile Ajar ou Louise Michel n'y est pour rien...
Certes il y a perte d'informations au départ (est-ce un homme, une femme, datation approximative du prénom, etc), mais ces informations ne sont, de toute manière pas absolues (Dominique, Corentin) mais n'est-ce pas, au fond, une fois des règles établies et respectées, une réelle chance contre les préjugés que d'être jugé uniquement sur sa prose ?

Votre long exposé plaide exactement en faveur de la notion d'identité prouvée tout en préservant sa vraie identité.
C'est la tout le contexte du projet http://www.projetliberty.org qui permet cela...

Etre sûr que MONPSEUDO est bien un vrai individu et de l'unicité de sa présence sur mediapart...
La technologie existe; elle est même Open Source...maintenant est ce que mediapart saura/voudra l'utiliser ?

La caravane passe...